Tassement en Chine, expansion ailleurs
La crainte vient surtout, désormais, de la propagation de l’épidémie de pneumonie virale hors de Chine, son foyer d’origine, en particulier des pays ne disposant pas d’un système de santé efficient. En France, toutes les personnes infectées par le SARS-Cov-2 hospitalisées sont sorties.
Globalement, 1152 cas de contamination au Coronavirus ont été signalés dans 26 pays. Outre la Corée du Sud, 2ème grand foyer de l’épidémie après la Chine et où un état d’urgence a été instauré, avec 893 cas confirmés et 8 morts, et l’Iran (61 cas confirmés, 14 morts), c’est l’Italie qui est le pays européen le plus touché, avec 229 cas confirmés et 7 morts.
Des Marocains en quarantaine en Italie
Le consulat général du Maroc a installé une cellule de crise et un numéro ouvert a été mis à la disposition de la communauté marocaine en Italie, communiqué par courrier aux présidents des associations civiles et centres islamiques de Vérone.
Contrairement à certains titres alarmistes de médias internationaux, dont la quête de sensationnalisme est inversement proportionnelle à leur degré de respect de la déontologie, rien n’indique que cette épidémie de pneumonie virale due au virus SARS-Cov-2 soit aussi apocalyptique qu’ils le laissent penser.
Risques élevés pour les personnes âgées
D’après la même étude, publiée le 12 février et basée sur l’examen de 72.000 dossiers de malades, 80% des personnes infectées en guérissent sans difficultés, leurs systèmes immunitaires éliminant spontanément le virus. Seules 14% développent une forme sévère et 5% se trouvent dans un état critique. Le taux de mortalité est de 2%.
« Infodémie massive »
Alors que l’OMS dénonce, à juste titre, une « infodémie massive », dans une franche et sévère critique des médias alarmistes et de la vague de commentaires racistes antichinois qui s’en est suivie sur les réseaux sociaux, les retombées économiques de l’épidémie de pneumonie virale commencent déjà à se faire ressentir. Lundi 24 février, la plupart des marchés financiers de la planète on présenté des symptômes d’infection au Coronavirus, les indices boursiers s’étant littéralement effondrés.
Impacts sur l’économie nationale
L’économie mondiale malade du SARS
Repères
La forte variabilité génétique des virus responsables de la grippe a été la cause d'épidémies tout le long de l’Histoire. Trois grandes pandémies de grippe ont causé des millions de morts dans le monde, au 20ème siècle. La « grippe espagnole », ainsi appelée parce que ce fut l’Espagne qui a été le premier pays à la signaler, est apparue en 1918 et provoqué près de 20 millions de morts. Elle était est due à la souche A (H1N1). En 1957, ce fut la grippe asiatique, provoquée par la souche A (H2N2) et qui avait également la Chine pour foyer, a fait quelque 2 millions de morts. La grippe de Hong Kong, en 1968, due au virus A (H3N2), a entraîné le décès d’un million d’individus.
La gaffe chinoise
Si la Chine a réagi promptement et efficacement suite à l’apparition de l’épidémie de pneumonie due au virus SARS-Cov-2, suscitant même l’admiration du monde entier avec l’édification de deux hôpitaux à Wuhan, en un temps record, les autorités de ce pays ont commis l’erreur de commencer à comptabiliser, il y a une dizaine de jours, tous les cas diagnostiqués cliniquement, en plus des cas confirmés en laboratoire. Quand la Chine s’est rendue compte de son erreur et fait marche arrière, les médias à sensation ont aussitôt mis en doute les chiffres publiés par ce pays.
Incompétence japonaise
Quand, le 5 février, les autorités japonaises ont mis en quarantaine le paquebot de croisière Diamond Princess, à Yokohama, il y avait à peine dix cas d’infection sur 3.700 passagers. Après avoir visité le navire, le Dr Kentaro Iwata, spécialiste des maladies infectieuses, a déclaré qu’aucune zone d’isolement n’y a été instaurée, alors que la climatisation est centrale, ainsi que les fosses sceptiques, ce qui permet au virus d’atteindre toutes les cabines des passagers. Derniers chiffres : 693 personnes contaminées et 4 morts.