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Le Maghreb uni par le couscous…et la tzaghrita


Rédigé par Abdallah Bensmaïn Jeudi 17 Décembre 2020

Le verdict est tombé à l’Unesco : le couscous appartient désormais au patrimoine universel de l’humanité. Au-delà du couscous lui-même ce sont « Les savoirs, savoirs-faires et pratiques liés à la production et à la consommation du couscous » qui obtiennent cette consécration.



Le Maghreb uni par le couscous…et la tzaghrita
L’inscription s’est faite à la demande groupée des quatre pays du Maghreb qui se partage ce patrimoine culinaire : Algérie, Mauritanie, Maroc et Tunisie… au bonheur de l’Unesco qui œuvre pour rapprocher les Etats à travers les peuples qui possèdent des pratiques et des savoirs en commun.
 
« Cette inscription conjointe est une très belle réussite. C’est un signe fort de reconnaissance culturelle et c’est aussi un vrai succès diplomatique, sur un sujet si important et si symbolique pour les peuples de toute cette région, et bien au-delà. Ce consensus montre qu’un patrimoine culturel peut être à la fois personnel et exceptionnel, et transcender les frontières », déclare ainsi Audrey Azoulay, Directrice générale de l’UNESCO.
 
De fait, l’annonce par l’Algérie, en septembre 2016, de son intention de déposer un dossier à l’Unesco sur le couscous, avait suscité la polémique au Maroc et, de moindre intensité, certes, en Tunisie.
 
Le consensus politique pour une démarche diplomatique commune a été obtenu par un travail scientifique, loin des surenchères politiciennes et chauvines. L’élaboration du dossier de classement a été menée par le Centre de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques, en Algérie, la direction marocaine du patrimoine culturel, l'Institut tunisien du patrimoine et des experts mauritaniens. Comment expliquer l’absence de la Libye qui appartient à la même aire géographique et culturelle, le Maghreb ? Apparemment, la conjoncture que traverse ce pays vaut réponse et ne crée pas polémique.
 
La difficulté de retracer l’histoire du couscous et d’en localiser l’apparition avec précision, celle de dire les qualités des recettes d’un pays à l’autre, d’une région à l’autre, d’un foyer à l’autre même, ont amené à cette vérité absolue, comme le note, avec une pointe d’humour l’Unesco (hé oui, l’Unesco aussi a le sens de l’humour !) : « Le meilleur couscous, c’est celui de ma mère ».
 
Le couscous n’est pas le seul bien patrimonial commun au Maghreb. Le melloui et le baghrir, les Kessra qui « se ressemblent toutes », comme le dit si bien Abdeljlil Lahjomri, Secrétaire Perpétuel de l’Académie du Royaume, prendront-ils un jour les chemins de la reconnaissance par l’Unesco ?
 
A quand des demandes d’inscription au patrimoine immatériel universel de la twiza et, surtout, de la tzaghrita, aussi douce à l’oreille que le couscous aux papilles gustatives.








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