Après l’interdiction des rassemblements de plus de 50 personnes, la commission chargée d’élaborer le projet du nouveau modèle de développement (CSMD) a décidé de faire un break dans les séances d’écoutes… mais ne chôme pas pour autant.
Avant cette pause, par exemple, l’Institut Marocain de l’Intelligence Stratégique (IMIS), a transmis, lors d’une réunion avec la commission, une contribution écrite intitulée « Maroc : 2020-2030, la décennie de la montée en puissance ? Quatre chocs pour une nouvelle trajectoire de développement » qui traite plusieurs thèmes fondamentaux pour le pays. Parmi ces derniers, l’Institut préconise notamment l’accélération de la cadence d’investissement dans les infrastructures numériques et l’entrepreneuriat innovant. «Malgré les efforts déployés par le Maroc en matière de digitalisation, il est encore très loin des standards internationaux, et ce, pour plusieurs raisons. Par exemple, les entraves juridiques, la résistance de certaines administrations au changement, le manque de formateurs.
Donc tout un cocktail de causes qui font que le Maroc est toujours à la traine» , nous confie M. Najib Benamour, SG de l’IMIS. Il ajoute que le Royaume est obligé de se mettre sérieusement au digital «ou on prend le train en marche, ou on va rater une partie de notre histoire économique ». Ainsi, selon l’IMIS, il est fondamental que le Royaume se dote d’une vision claire sur son avenir digital. Dans son rapport, l’Institut souligne que les questions des choix technologiques, de la souveraineté de l’information, de la Cybersécurité, du commerce et de la fin progressive du cash dans les transactions, doivent impérativement être traitées de manière transversale et non exclusivement dévolues au département en charge, en l’occurrence l’Agence de Développement du Digital (ADD) qui se trouve désormais au centre de toutes les attentes. Cette dernière doit en effet jouer un rôle de catalyseur et d’exécutant d’une méso-stratégie adoptée par l’Exécutif dans son ensemble.
Ceci dit, l’Institut insiste sur le fait que la stratégie digitale nationale ne doit pas être exécutée au détriment du capital humain (facteur trop souvent relégué au second plan au profit de l’investissement dans les machines et logiciels), bien au contraire, elle doit veiller à la réhabilitation de ce capital et son renforcement.
Par ailleurs, la mise en oeuvre de cette stratégie digitale servirait comme un stimulus pour l’innovation digitale et permettrait ainsi au Maroc d’explorer pleinement son potentiel d’innovation afin de tirer profit des avantages qu’il peut se procurer sur le plan économique, à savoir permettre aux entreprises marocaines de se doter d’avantages concurrentiels et de concevoir de nouveaux produits innovants.
Avant cette pause, par exemple, l’Institut Marocain de l’Intelligence Stratégique (IMIS), a transmis, lors d’une réunion avec la commission, une contribution écrite intitulée « Maroc : 2020-2030, la décennie de la montée en puissance ? Quatre chocs pour une nouvelle trajectoire de développement » qui traite plusieurs thèmes fondamentaux pour le pays. Parmi ces derniers, l’Institut préconise notamment l’accélération de la cadence d’investissement dans les infrastructures numériques et l’entrepreneuriat innovant. «Malgré les efforts déployés par le Maroc en matière de digitalisation, il est encore très loin des standards internationaux, et ce, pour plusieurs raisons. Par exemple, les entraves juridiques, la résistance de certaines administrations au changement, le manque de formateurs.
Donc tout un cocktail de causes qui font que le Maroc est toujours à la traine» , nous confie M. Najib Benamour, SG de l’IMIS. Il ajoute que le Royaume est obligé de se mettre sérieusement au digital «ou on prend le train en marche, ou on va rater une partie de notre histoire économique ». Ainsi, selon l’IMIS, il est fondamental que le Royaume se dote d’une vision claire sur son avenir digital. Dans son rapport, l’Institut souligne que les questions des choix technologiques, de la souveraineté de l’information, de la Cybersécurité, du commerce et de la fin progressive du cash dans les transactions, doivent impérativement être traitées de manière transversale et non exclusivement dévolues au département en charge, en l’occurrence l’Agence de Développement du Digital (ADD) qui se trouve désormais au centre de toutes les attentes. Cette dernière doit en effet jouer un rôle de catalyseur et d’exécutant d’une méso-stratégie adoptée par l’Exécutif dans son ensemble.
Ceci dit, l’Institut insiste sur le fait que la stratégie digitale nationale ne doit pas être exécutée au détriment du capital humain (facteur trop souvent relégué au second plan au profit de l’investissement dans les machines et logiciels), bien au contraire, elle doit veiller à la réhabilitation de ce capital et son renforcement.
Par ailleurs, la mise en oeuvre de cette stratégie digitale servirait comme un stimulus pour l’innovation digitale et permettrait ainsi au Maroc d’explorer pleinement son potentiel d’innovation afin de tirer profit des avantages qu’il peut se procurer sur le plan économique, à savoir permettre aux entreprises marocaines de se doter d’avantages concurrentiels et de concevoir de nouveaux produits innovants.
L’investissement dans le digital à bout de souffle
Le gouvernement doit ainsi soutenir la création de centres d’innovation ou d’incubateurs pour favoriser un grand nombre de startups Internet et high-tech innovantes, en dépassant le modèle jusqu’alors poursuivi de « Technoparks » privilégiant l’unicité géographique et la centralisation des acteurs, indique le rapport de l’IMIS.
Pour montrer la pertinence de sa recommandation, l’Institut donne l’exemple du ministère fédéral allemand des Affaires économiques et de l’Énergie qui a mis en place le projet «De-Hub» et créé 12 centres numériques pour encourager l’innovation numérique, rapprocher les startups et les investisseurs afin de renforcer la coopération et introduire les TIC à des niveaux plus profonds. Ainsi, si le Maroc souhaite réellement faire une révolution industrielle digitale, il est demandé d’avoir davantage d’infrastructures.
D’autre part, le rapport indique que le secteur du haut débit (fixe et mobile), qui constitue le principal potentiel de développement du secteur des TIC dans les prochaines années, « manque de concurrence et souffre d’une régulation incomplète et inefficace ainsi que du manque d’investissements dans les infrastructures qui restent limitées aux principaux centres urbains et axes routiers du pays selon la Banque Mondiale ». Les principales raisons derrière cette carence : les barrières à l’entrée d’acteurs qui voudraient déployer leurs propres infrastructures sans pour autant commercialiser le spectre des fréquences, insuffisance et déséquilibre des investissements en fibre optique entre les trois opérateurs, et la liste n’est pas exhaustive.
Pour montrer la pertinence de sa recommandation, l’Institut donne l’exemple du ministère fédéral allemand des Affaires économiques et de l’Énergie qui a mis en place le projet «De-Hub» et créé 12 centres numériques pour encourager l’innovation numérique, rapprocher les startups et les investisseurs afin de renforcer la coopération et introduire les TIC à des niveaux plus profonds. Ainsi, si le Maroc souhaite réellement faire une révolution industrielle digitale, il est demandé d’avoir davantage d’infrastructures.
D’autre part, le rapport indique que le secteur du haut débit (fixe et mobile), qui constitue le principal potentiel de développement du secteur des TIC dans les prochaines années, « manque de concurrence et souffre d’une régulation incomplète et inefficace ainsi que du manque d’investissements dans les infrastructures qui restent limitées aux principaux centres urbains et axes routiers du pays selon la Banque Mondiale ». Les principales raisons derrière cette carence : les barrières à l’entrée d’acteurs qui voudraient déployer leurs propres infrastructures sans pour autant commercialiser le spectre des fréquences, insuffisance et déséquilibre des investissements en fibre optique entre les trois opérateurs, et la liste n’est pas exhaustive.
Comment profiter de l’industrie 4.0
Pour que le Maroc puisse saisir les opportunités offertes par la quatrième révolution industrielle, l’IMIS estime qu’il faut repenser profondément le cadre digital dans lequel le pays va évoluer au cours de la décennie 2020-2030.Technologie « Disruptive » de par l’ampleur des modifications qu’elle provoque sur le tissu productif d’une nation, la technologie 5G a besoin d’un environnement profondément modernisé afin de garantir l’adéquation entre cette dernière et l’espace dans lequel elle se déploie.
Ainsi, dans sa contribution, l’IMIS a présenté une base solide pour une économie du « tout connecté » qui permettrait des économies d’échelles importantes dans des secteurs clés tels que la logistique, la médecine, les transports, la finance, et surtout de libérer les initiatives du tissu entrepreneurial.
Ainsi, dans sa contribution, l’IMIS a présenté une base solide pour une économie du « tout connecté » qui permettrait des économies d’échelles importantes dans des secteurs clés tels que la logistique, la médecine, les transports, la finance, et surtout de libérer les initiatives du tissu entrepreneurial.
Saâd JAFRI