L’affaire de Golan Avitan, l’Israélien arrêté au Maroc pour falsification de documents, continue de faire des remous.
Dans l’attente de son éventuel procès au Maroc, les versions se multiplient dans les médias marocains et israéliens où les spéculations vont bon train concernant le réel chef d’accusation pour lequel il est poursuivi au Maroc, les circonstances et les commanditaires de son arrestation, ainsi que l’aboutissement probable de son affaire. Afin de tirer toutes ces questions au clair, "L’Opinion" a contacté son avocat en Israël Yaniv Segev qui nous a livré sa version des faits.
L’Opinion : Golan Avitan a été présenté comme un ressortissant israélien disposant de documents d’identité marocains falsifiés. Selon la version officielle, il a été arrêté au Maroc pour son implication présumée dans un réseau israélo-marocain spécialisé dans la falsification de documents d’identité marocains, qu’en dites-vous ?
Yaniv Segev : Cette version officielle n’est certainement pas conforme à la réalité puisque nous disposons d’éléments qui laissent croire que mon client, Marocain de naissance et disposant de la nationalité de son pays d’origine où il a passé une bonne partie de son enfance, a été arrêté suite aux pressions et manœuvres souterraines des autorités policières israéliennes. C’est pour cette raison d’ailleurs que son extradition en Israël n’a pas de sens et conforte les accusations adressées au gouvernement israélien qui se livre dans cette affaire à une véritable chasse à l’homme en vue de piéger mon client. Mais cette chasse sera sans aucun doute bredouille, puisque d’un point de vue juridique, Il n’y a aucune convention ou accord de partenariat diplomatique et encore moins judiciaire pour justifier cette extradition d’un citoyen marocain vers Israël. Le seul moyen pour qu’Israël puisse avoir la mainmise sur Golan, est que le gouvernement marocain accepte de le livrer de façon extrajudiciaire. Ce que je compte bien entendu empêcher.
L’Opinion : Comment comptez-vous procéder dans la défense de votre accusé ?
Yaniv Segev : Un avocat marocain a déjà été mandaté pour accompagner et défendre mon client, mais je vais me déplacer moi-même au Maroc pour être plus impliqué dans l’affaire. En attendant, nous sommes en train de rassembler toutes les preuves de son innocence que ce soit par rapport aux chefs d’accusation de la justice marocaine quant à sa supposé implication dans un réseau de falsification de documents administratifs, ou par rapport à la justice israélienne en ce qui concerne son accusation d’implication dans un triple meurtre.
L’Opinion : Qu’est-ce qui démontre, selon vous, que Golan Avitan est véritablement victime d’une cabale fomentée par les autorités israéliennes pour précipiter son rapatriement et son emprisonnement ?
Yaniv Segev : Cela fait des années que Golan est poursuivi et harcelé par les autorités policières israéliennes qui n’ont ménagé aucune manœuvre, tactique ou actions visant à le mettre derrière les barreaux. Il est de notoriété publique à Tel Aviv et ailleurs que mon client n’est pas très apprécié par le milieu de la police israélienne qui avait vécu sa libération sous caution comme un affront.
Par ailleurs et depuis le mois de juin 2015, il avait l’objet de fausses accusations dans plusieurs affaires, dont la plupart n’ont pas été prouvées. Je ne comprends donc pas pourquoi l’Etat israélien lancerait un mandat d’arrêt international à son encontre. C’est pour cela que j’invite le Maroc à ne pas céder aux caprices d’Israël, qui ne dispose d’aucune base juridique dans son désir de l’extrader, mais qui n’hésitera nullement à user de moyens moins conventionnels pour arriver à ses fins.
Propos recueillis par Hajar LEBABI
Dans l’attente de son éventuel procès au Maroc, les versions se multiplient dans les médias marocains et israéliens où les spéculations vont bon train concernant le réel chef d’accusation pour lequel il est poursuivi au Maroc, les circonstances et les commanditaires de son arrestation, ainsi que l’aboutissement probable de son affaire. Afin de tirer toutes ces questions au clair, "L’Opinion" a contacté son avocat en Israël Yaniv Segev qui nous a livré sa version des faits.
L’Opinion : Golan Avitan a été présenté comme un ressortissant israélien disposant de documents d’identité marocains falsifiés. Selon la version officielle, il a été arrêté au Maroc pour son implication présumée dans un réseau israélo-marocain spécialisé dans la falsification de documents d’identité marocains, qu’en dites-vous ?
Yaniv Segev : Cette version officielle n’est certainement pas conforme à la réalité puisque nous disposons d’éléments qui laissent croire que mon client, Marocain de naissance et disposant de la nationalité de son pays d’origine où il a passé une bonne partie de son enfance, a été arrêté suite aux pressions et manœuvres souterraines des autorités policières israéliennes. C’est pour cette raison d’ailleurs que son extradition en Israël n’a pas de sens et conforte les accusations adressées au gouvernement israélien qui se livre dans cette affaire à une véritable chasse à l’homme en vue de piéger mon client. Mais cette chasse sera sans aucun doute bredouille, puisque d’un point de vue juridique, Il n’y a aucune convention ou accord de partenariat diplomatique et encore moins judiciaire pour justifier cette extradition d’un citoyen marocain vers Israël. Le seul moyen pour qu’Israël puisse avoir la mainmise sur Golan, est que le gouvernement marocain accepte de le livrer de façon extrajudiciaire. Ce que je compte bien entendu empêcher.
L’Opinion : Comment comptez-vous procéder dans la défense de votre accusé ?
Yaniv Segev : Un avocat marocain a déjà été mandaté pour accompagner et défendre mon client, mais je vais me déplacer moi-même au Maroc pour être plus impliqué dans l’affaire. En attendant, nous sommes en train de rassembler toutes les preuves de son innocence que ce soit par rapport aux chefs d’accusation de la justice marocaine quant à sa supposé implication dans un réseau de falsification de documents administratifs, ou par rapport à la justice israélienne en ce qui concerne son accusation d’implication dans un triple meurtre.
L’Opinion : Qu’est-ce qui démontre, selon vous, que Golan Avitan est véritablement victime d’une cabale fomentée par les autorités israéliennes pour précipiter son rapatriement et son emprisonnement ?
Yaniv Segev : Cela fait des années que Golan est poursuivi et harcelé par les autorités policières israéliennes qui n’ont ménagé aucune manœuvre, tactique ou actions visant à le mettre derrière les barreaux. Il est de notoriété publique à Tel Aviv et ailleurs que mon client n’est pas très apprécié par le milieu de la police israélienne qui avait vécu sa libération sous caution comme un affront.
Par ailleurs et depuis le mois de juin 2015, il avait l’objet de fausses accusations dans plusieurs affaires, dont la plupart n’ont pas été prouvées. Je ne comprends donc pas pourquoi l’Etat israélien lancerait un mandat d’arrêt international à son encontre. C’est pour cela que j’invite le Maroc à ne pas céder aux caprices d’Israël, qui ne dispose d’aucune base juridique dans son désir de l’extrader, mais qui n’hésitera nullement à user de moyens moins conventionnels pour arriver à ses fins.
Propos recueillis par Hajar LEBABI