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Le Maroc, symbole de la diversité culturelle africaine

Francky Kanza, artiste-chanteur


Rédigé par La rédaction Lundi 17 Février 2020

C’est un pianiste et chanteur-compositeur natif du Congo Brazzaville, Francky Kanza, le plus Marocain des artistes subsahariens. Le public est enchanté à chacun de ses spectacles, où il réussit à créer un lien affectif avec les spectateurs à travers une énergie positive qu’il diffuse via une présence scénique inégalable. Dans cet entretien, il parle de sa carrière, de ses liens profonds avec le Royaume, de ses actualités artistiques et lance un message fort à la jeunesse africaine.



Comment présenter Francky Kenza au public marocain ?

Le Maroc, symbole de la diversité culturelle africaine
Merci pour l’opportunité que vous m’offrez à travers votre journal. Je réside au Maroc depuis plus de 10 ans. J’ai participé à beaucoup de festivals et de manifestations musicales au niveau de plusieurs villes marocaines. C’est un pays que j’aime et où la vie culturelle et musicale est très animée. Sur le plan musical, je suis arrivé à attirer l’attention du public marocain avec lequel j’ai une grande relation d’estime et d’amour mutuels. Compositeur, interprète et chanteur, je joue à plusieurs instruments.

Quelles sont vos actualités musicales ?

Mon new style musical est le GOSPEL GROOVE. Un album de dix titres est en préparation chez Laurent Noah, un grand arrangeur Camerounais. Il sera suivi d’un single comme bonus, tiré du grand dis-cours de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, tenu à Addis Abeba, à la tribune de l’Union Africaine à l’occasion du retour du royaume à l’organisation panafricaine. Le tout sortira des backs dans quelques mois. Parallèlement, je me produits un peu par-tout au Maroc notamment au Riad inter-national Noir d’Ivoire à Marrakech ou en-core à l’hôtel Rabat ainsi que dans d’autres villes comme Tanger, Casablanca et Agadir

Et sur le plan social ?

je suis actuellement sur un projet et qui me tient beaucoup à coeur, c’est celui d’un centre artistique pour aider les enfants démunis ou en situation de précarité. Dans ce centre, ces enfants pourront apprendre à jouer aux instruments de musique. D’ailleurs, ne dit-on que dans chaque être humain, il y a un artiste. C’est aussi un projet qui se fera avec l’appui de toutes les bonnes volontés.

Que chantez-vous dans la vie ?

Dans mes chansons, je parle beaucoup plus de l’amour de Dieu envers les humains, le vivre ensemble, la paix, la tolérance tout en étant moi-même. C’est-à-dire qu’il faut rester tels que nous sommes et non ce que les autres voudraient que nous soyons. Notre authenticité est la mère de notre succès. Le respect dû à nos origines en est sa clé.

Vous avez participé à Tanjazz 2019 en collaboration avec l’artiste marocain, Fouad Hani, ainsi qu’à la première édition du festival international d’Africana 2019 de Kénitra la même année. Parlez-nous de ces deux manifestations ?

Ce furent des moments de bonheur, de joie et de partage mais aussi de communion avec le public. Les deux festivals (Tanjazz 2019 et Africana 2019 de Kénitra) ont montré la diversité culturelle du Maroc et la richesse de son patrimoine artistique. Ils sont l’expression vivante de l’ouverture du Maroc aux cultures du monde entier. Ils sont également le symbole de l’intégration artistique africaine et internationale. Je remercie au passage les organisateurs à l’initiative de ces deux manifestations et qui m’ont invité à ces fêtes de la musique.

Avez-vous eu un projet musical ou fait des duos avec des artistes marocains ?

Effectivement, j’ai eu déjà l’occasion de travailler avec des artistes marocains, je veux dires mes frères africains, dans une collaboration étroite et enrichissante. C’était le cas avec la grande et talentueuse chanteuse ma-rocaine, Jihane Rikouche, au festival Africana de Kénitra où elle a interprété une chanson sur le Sahara marocain. Il faut dire que la musique marocaine est d’une grande richesse, je pense à titre indicatif au Chaâbi ou à la musique Gnawa. Ce sont des styles musicaux qui me touchent et qui ressemblent beaucoup aux musiques de plusieurs villages du continent africain.

Quel message, à travers votre musique, pouvez-vous adresser à la jeunesse africaine ?

Je voudrais, de prime abord, leur adresser un message de paix, car sans elle la vie devient insoutenable et l’on ne peut aspirer ni au développement, ni au progrès. Pour nous au Maroc, où nous vivons dans un réel climat de paix et de fraternité, je demande, à travers mes contacts directs avec les jeunes africains et marocains ou par le biais de mes chansons, d’occuper les différents espaces de la vie sociale. Au niveau culturel et artistique, il y a des opportunités et des ouvertures qui s’offrent aux jeunes marocains et africains qu’il faut saisir. C’est, en effet, une belle occasion pour les jeunes afin de contribuer activement à ce grand processus de développement multidimensionnel. Je saisis, d’ailleurs, cette tribune pour rendre un grand hommage à SM le Roi Mohammed VI, pour sa grande générosité. Un Souverain que nous aimons beaucoup en tant qu’Africains.
Propos recueillis par
Wolondouka SIDIBE

Voyage au bout du rêve

Après avoir débuté sa carrière dans son pays natal dans une chorale à Brazzaville, Francky suit son rêve en Côte d’Ivoire où il a laissé une empreinte indélébile. Connu essentiellement pour son répertoire Jazz and Groove, cet artiste hors pair, drôle et très attachant, a posé ses valises au Maroc en 2008 où il a joué dans les endroits les plus prestigieux du royaume soit pour des lancements de produits prestigieux ou pour animer des soirées au rythme endiablé. La Maison Porsche ou encore pour des établissements de renom notamment l’Hôtel Rabat, Kenzy Tower, Mazagan, Kenzi Menara Palace, Restaurant Le Grand Comptoir, la Brasserie La Bavaroise, le Trica ou encore la Villa Thérèse... Incontestablement, Francky Kanza caractérise la multiculturalité et l’exemple de l’intégration réussie des artistes africains au Maroc.

Repères

Efforts récompensés

Francky Kanza est toujours en quête de perfectionnement pour le bonheur de son public et celui-ci le lui rend bien. Ainsi lors de la première édition des Awards de la Musique Africaine au Maroc (AMAM), concept inédit au Maroc, organisé en septembre dernier à Casablanca, Francky Kanza a remporté le premier Prix comme artiste émérite, subsaharien chantant pour l’intégration, l’union et la fraternité entre les peuples d’Afrique et du monde. Une consécra-tion qui vaut tout son pesant d’or pour booster sa carrière.


« Zalafort », pour être fort

Le dernier album de Francky, intitulé « Zalafort » compte neuf titres avec une diversité de sonorités. On y trouve un peu de tout : rumba, reggae jazz, soul music etc. Il est tiré du lingala, la langue du Congo, qui veut dire en français « sois fort ». Dans ce premier single, Francky chante les réalités de la vie. Une vie qui nous apprend tout mais qui ne nous donne pas tout, comme le fredonne Francky dans ce tube de toute beauté. Cet opus vient comme un réconfort pour cette jeunesse africaine en quête d’un avenir meilleur face au chômage et à l’immigration clandestine.


AMAM, donner de la voix
 
Initiés par le promoteur ivoirien Ibrahi-ma Fofana dit Fakoly Douhaoudé Yêrê Yêrê, les Awards de la musique africaine au Maroc, (AMAM) sont faits pour donner de la voix aux artistes subsahariens et marocains. La première édition, tenue en septembre dernier, a connu le couronnement des acteurs culturels dans 18 catégories, notamment, les chanteurs, chorégraphes, disc-jokers, réalisateurs, managers artistiques, etc. Cette manifestation se veut inédite et novatrice en matière de soutien à l’action culturelle et artistique.








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