Certains médicaments anticancéreux sont devenus des produits phares pour certains laboratoires pharmaceutiques américains.
Cela a transformé l'immunothérapie en un marché colossal, générant depuis 2014 plus de 130 milliards de dollars de revenus.
Avec près de 30 milliards de dollars de ventes en 2024, ces produits anticancéreux battent record sur record, incarnant la révolution des traitements qui exploitent les défenses naturelles du corps contre les tumeurs.
Ce succès financier, bâti sur l’innovation et sur l'espoir de rémissions durables pour des malades auparavant condamnés, n'est pas un phénomène isolé.
Il symbolise une transformation mondiale du marché de l'oncologie, marquée par l'arrivée massive des thérapies ciblées, puis des immunothérapies, avec des coûts de traitement atteignant désormais des sommets vertigineux.
Cette dynamique mondiale touche-t-elle aussi le Maroc ?
Les médicaments anticancéreux y suivent-ils une courbe similaire, à la fois scientifique et économique ?
Les dépenses en oncologie devraient franchir les 300 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici la fin de la décennie et les hôpitaux et assurances publiques commencent à étouffer sous le poids des innovations, notamment en France et en Allemagne.
Les traitements de pointe, jadis facturés quelques centaines d'euros, atteignent aujourd'hui des centaines de milliers d'euros, à l'image des thérapies géniques émergentes.
Au Maroc, les signes d'une pression croissante se font sentir.
Si les thérapies ciblées et quelques immunothérapies de première génération commencent à être disponibles dans certains centres spécialisés, leur coût reste un véritable mur pour la majorité des patients.
Le remboursement par les caisses d'assurance maladie, publique et privée (CNOPS, CNSS, avant fusion), reste partiel et très difficile à obtenir pour les traitements les plus récents.
Le Maroc peut-il supporter l’onde de choc de cette "tsunami thérapeutique" annoncée ?
Les oncologues marocains observent avec attention l’évolution du marché international.
Ils constatent eux aussi une augmentation des cas de cancer, notamment chez les femmes et chez les jeunes ainsi qu’une demande croissante pour des thérapies innovantes.
Pourtant, les structures hospitalières publiques, peinent à garantir les chimiothérapies traditionnelles pour tous.
La question du coût est très brûlante au Maroc, où les écarts sociaux sont majeurs et où l’accès aux soins oncologiques reste inégal selon les régions.
Vers un modèle marocain des anticancéreux ?
Face à cette pression, le Maroc devra-t-il inventer son propre modèle d'accès à l’innovation ?
Il y a une grande expérience dans ce sens depuis quelques années.
Il faut l’évaluer et la fructifier
Entre l’importation de médicaments génériques, les négociations sur les prix des molécules innovantes, et le développement de partenariats, plusieurs pistes sont explorées timidement et qu’ils faut renforcer davantage.
Cela a transformé l'immunothérapie en un marché colossal, générant depuis 2014 plus de 130 milliards de dollars de revenus.
Avec près de 30 milliards de dollars de ventes en 2024, ces produits anticancéreux battent record sur record, incarnant la révolution des traitements qui exploitent les défenses naturelles du corps contre les tumeurs.
Ce succès financier, bâti sur l’innovation et sur l'espoir de rémissions durables pour des malades auparavant condamnés, n'est pas un phénomène isolé.
Il symbolise une transformation mondiale du marché de l'oncologie, marquée par l'arrivée massive des thérapies ciblées, puis des immunothérapies, avec des coûts de traitement atteignant désormais des sommets vertigineux.
Cette dynamique mondiale touche-t-elle aussi le Maroc ?
Les médicaments anticancéreux y suivent-ils une courbe similaire, à la fois scientifique et économique ?
Les dépenses en oncologie devraient franchir les 300 milliards de dollars à l’échelle mondiale d’ici la fin de la décennie et les hôpitaux et assurances publiques commencent à étouffer sous le poids des innovations, notamment en France et en Allemagne.
Les traitements de pointe, jadis facturés quelques centaines d'euros, atteignent aujourd'hui des centaines de milliers d'euros, à l'image des thérapies géniques émergentes.
Au Maroc, les signes d'une pression croissante se font sentir.
Si les thérapies ciblées et quelques immunothérapies de première génération commencent à être disponibles dans certains centres spécialisés, leur coût reste un véritable mur pour la majorité des patients.
Le remboursement par les caisses d'assurance maladie, publique et privée (CNOPS, CNSS, avant fusion), reste partiel et très difficile à obtenir pour les traitements les plus récents.
Le Maroc peut-il supporter l’onde de choc de cette "tsunami thérapeutique" annoncée ?
Les oncologues marocains observent avec attention l’évolution du marché international.
Ils constatent eux aussi une augmentation des cas de cancer, notamment chez les femmes et chez les jeunes ainsi qu’une demande croissante pour des thérapies innovantes.
Pourtant, les structures hospitalières publiques, peinent à garantir les chimiothérapies traditionnelles pour tous.
La question du coût est très brûlante au Maroc, où les écarts sociaux sont majeurs et où l’accès aux soins oncologiques reste inégal selon les régions.
Vers un modèle marocain des anticancéreux ?
Face à cette pression, le Maroc devra-t-il inventer son propre modèle d'accès à l’innovation ?
Il y a une grande expérience dans ce sens depuis quelques années.
Il faut l’évaluer et la fructifier
Entre l’importation de médicaments génériques, les négociations sur les prix des molécules innovantes, et le développement de partenariats, plusieurs pistes sont explorées timidement et qu’ils faut renforcer davantage.