Au moment où la campagne de vaccination peine à reprendre son rythme, plusieurs rumeurs circulent sur des potentiels cas de décès causés par les vaccins anti-covid-19, le ministère de la Santé a tenu à rassurer l'opinion publique, démentant tout lien de causalité entre l'administration des vaccins et la mortalité, selon les enquêtes de pharmacovigilance. C'est ce qu'a précisé le département de Khalid Ait Taleb, en réponse à une question écrite émanant du groupe parlementaire du Parti de l'Istiqlal à la Chambre des représentants.
Concernant les cas de décès qui ont été annoncés sur les réseaux sociaux ces derniers jours, le ministère a précisé que le Centre Antipoison et de Pharmacovigilance a mené des investigations qui n'ont prouvé aucun lien entre les vaccins et la cause de décès des personnes concernées. À l'issue des investigations, il s'est avéré que tous les cas de décès précités concernent des personnes ayant des maladies chroniques et des personnes âgées souffrant d'autres pathologies.
Le ministère est revenu sur le cas d'un individu, âgé de 30 ans et issu d'Errachidia et qui est décédé, le 3 novembre dernier, peu de temps après sa vaccination (29 octobre). Contrairement aux rumeurs, sa mort est due, selon la réponse du ministère, à un accident vasculaire cérébral. Les analyses effectuées par les équipes médicales ont montré que le défunt était atteint d'une tuberculose et était addict à la consommation du Cannabis.
Il ne s'agit pas de la première fois que les autorités sanitaires démentent les informations sur la nuisance des vaccins. Rachida Soulaymani Bencheikh, directrice du Centre antipoison et de pharmacovigilance, a livré, en novembre dernier, les données de la pharmacovigilance qui ont fait état de 33.000 cas d'effets secondaires déclarés, dont 99,2% sont bénins. La responsable ministérielle avait déclaré que les effets secondaires n'ont aucun lien systématique avec les vaccins.