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Le plaidoyer de Mediane en faveur des catégories lésées


Rédigé par M.S Vendredi 6 Novembre 2020

A l'occasion de la discussion du sous-budget du ministère de l'Économie et des Finances, le chef du groupe Istiqlalien à la Chambre des représentants a soulevé, devant la Commission des Finances et du Développement économique, nombre de questions d’intérêt public et qui touchent différentes catégories sociales défavorisées.



A l'occasion de la discussion du sous-budget du ministère de l'Économie et des Finances, jeudi 5 novembre, devant la Commission des finances et du développement économique, le chef du groupe parlementaire istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme » à la Chambre des représentants, Noureddine Mediane, a souligné la nature des problèmes et obstacles qui s'opposent aux jeunes entrepreneurs désireux d’obtenir des prêts bancaires pour financer leurs projets et innovations. Dans ce sens, il a salué l'Attention et les Hautes directives royales qui ont été, dans de nombreuses occasions, à l'origine de cette question qui a fait l'objet d'un accueil royal, afin de motiver de larges groupes de jeunes entrepreneurs, de les sortir du chômage, de créer de nombreuses opportunités d'emploi et de renforcer leur esprit d'entreprise.

Les jeunes entrepreneurs face aux complexités réglementaires et difficultés administratives

M. Mediane a, à cet effet, souligné que ces jeunes rencontrent de nombreuses difficultés et obstacles, ainsi que l'absence d'un interlocuteur spécifique, pour suivre leurs dossiers et remédier aux difficultés qui se présentent à eux, indiquant que parmi ces obstacles se trouve l’exigence qui leur est faite de disposer de 10% de la valeur du projet, et de garanties pour obtenir des prêts, chose n'est pas dans les cordes de cette catégorie de citoyens, et précisant que ces obstacles limitent les aspirations et les innovations de ces jeunes, et s’inscrivent en faux contre les instructions royales visant à faciliter et accélérer le processus en leur faveur et à démonter les différentes contraintes et difficultés auxquelles ils sont confrontés.

Marchés publics : Nécessité de s'attaquer au problème du retard des payements
 
Dans le même contexte, Noureddine Mediane s'est interrogé sur le bilan de la mise en application des instructions royales liées à la réduction des délais de payement qui s'étalent sur une longue période, ce qui affecte négativement les entreprises marocaines, leurs obligations envers leurs travailleurs et les autres entreprises, ainsi qu’envers les banques et les prêteurs. Retard qui affecte également la situation financière des entreprises et la condition de leurs employés.
 
Il a, dans le même élan, réclamé du gouvernement de trouver des solutions efficaces à ces problèmes, devenus pesants pour les entreprises, principalement les longs délais de remboursement de leurs dettes, ainsi que de remédier à la problématique du retard de payement, soulignant que ce problème entrave le respect par les entreprises de leurs obligations sociales et commerciales, et notant que la Constitution de 2011 stipule que les entreprises bénéficient d'un procès équitable qui leur garantit le droit de l’examen de leurs dossiers dans des délais raisonnables.
 
Simplification des procédures pour stimuler l'investissement
 
Le chef du groupe parlementaire istiqlalien a attiré l’attention sur le fait que la réforme de l'administration est un vieux slogan brandit par les gouvernements successifs, et que de nombreux programmes, ateliers et études ont été lancés dans cet objectif, sans qu’aucun effet ne soit ressenti par le citoyen. Il a souligné en revanche que les conditions d'accueil sont toujours les mêmes, ce qui nécessite leur amélioration afin de renforcer la confiance des citoyens. Et d’ajouter que la réforme de l'administration nécessite d'activer le guichet unique, qui n'a encore aucun effet sur le terrain, car le citoyen est toujours obligé de se déplacer entre de nombreux départements afin de compléter les documents pour tout projet d'investissement.

M. Mediane n'a pas manqué non plus de parler de l'absence d'une répartition juste et équitable des investissements entre les régions, les provinces et les communes, la présente répartition étant principalement concentrée dans des zones spécifiques en raison de leur proximité avec les grands ports (axes: Tanger, Casablanca et Kénitra), appelant à la nécessité d’octroyer des incitations aux investisseurs afin de les encourager à investir dans des zones marginalisées et isolées, à l’instar d’Al Hoceima, Zagoura, Figuig et Chichaoua entre autres zones qui ont besoin de nombreux projets pour créer la prospérité et absorber le chômage.
 
Il a également appelé à la motivation des investisseurs pour s’orienter vers les régions éloignées et marginalisées, à travers des incitations foncières et fiscales.
 
Nécessité de s’atteler aux problèmes des administrateurs et des employés des collectivités locales
 
En ce qui concerne la gestion du dossier des administrateurs dans les administrations publiques, M. Mediane a, d’abord, salué l'Instance des administrateurs, compte tenu du grand rôle qu'elle joue dans les différentes structures de l’administration marocaine, et des multiples tâches qui lui sont assignées. Il a, ensuite déploré le manque d’intérêt dont souffre cette catégorie dans différentes institutions publiques, insistant sur la nécessité de lui rendre justice et la réhabiliter dans son droit, et ce, au vu des énormes services qu’elle prodigue au profit de l’administration publique.
 
Le chef du groupe istiqlalien a également souligné que les collectivités locales souffrent de manque de ressources humaines et d'incitations de nature à attirer les cadres, d'autant plus qu’il y a eu une forte réduction de recrutement, d’où une augmentation de la pression sur l'élément humain y travaillant et un retard de certains services dans ces collectivités.
 
L'intérêt pour le dossier des docteurs au chômage est un intérêt pour la recherche scientifique
 
M. Mediane a souligné la nécessité de donner la priorité au dossier des docteurs au chômage, qui soulève beaucoup de controverse à tous les niveaux, d'autant plus qu'ils sont répartis dans diverses disciplines scientifiques, indiquant que leur nombre est d'environ 1000 docteurs au chômage. Il a, à cet effet, déploré que le projet de Loi de Finances pour l'année 2020, à l’instar des lois de finances de ces dernières années, crée 700 postes budgétaires dans le cadre de postes financiers transitifs, lesquels depuis plusieurs années ont été limités aux seuls salariés titulaires d'un doctorat, privant ainsi la catégorie des docteurs chômeurs de leur droit constitutionnel à l’emploi. Dans ce sens, il a appelé le gouvernement à trouver une solution urgente et efficace à ces compétences, qui sont présentement une perte pour l'université et la nation.








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