C’est la principale conclusion tirée de la deuxième édition de l’Indice de confiance 2021 (Trust Index), de l’Institut marocain d’analyse des politiques (Moroccan Institute for Policy Analysis (MIPA)), fraîchement publiée. Intitulée : « La crise comme occasion de renforcer la confiance », l’enquête montre, en effet, que 74% des Marocains ne font pas confiance aux partis politiques, et 70% au parlement.
Menée auprès de 1400 personnes, âgées de 18 ans et plus, entre le 15 Juillet et le 31 août 2020, l’enquête révèle aussi qu’il y a une très faible implication des Marocains dans la politique formelle puisque 98% d’entre eux ont déclaré qu’ils n’adhèrent à aucun parti politique, seuls 18% ont déclaré avoir voté aux dernières élections, 32% envisagent de voter aux prochaines élections (en 2021), tandis que 64% ne comptent pas le faire.
46% de Marocains ne manifestent pas d’intérêt pour la politique
Quant à la participation à la sphère politique et publique, environ 36% des Marocains ont déclaré suivre la politique avec intérêt, et 46% ont déclaré ne pas la suivre du tout. S’agissant des méthodes non-traditionnelles de participation politique, telles que le boycott économique, la pétition ou le partage de contenu politique sur les réseaux sociaux, 20% ont déclaré avoir déjà participé à une manifestation, 12% ont participé à la signature d'une pétition, 39% ont déclaré avoir participé à un boycott économique, 19% ont participé à un boycott électoral et 11% ont déclaré avoir déjà partagé du contenu politique sur les réseaux sociaux.
Ce qu’attendent les Marocains du prochain gouvernement
En ce qui concerne les priorités sur lesquelles le gouvernement devrait se concentrer au cours des 10 prochaines années, la santé et l'éducation sont en tête des préoccupations. En outre, 56% des répondants ont choisi l'accès à de meilleurs services de santé, suivi de l'éducation comme deuxième priorité pour les Marocains, à un taux de 56%.
S’agissant de la lutte contre la corruption, seuls 35% des Marocains sont satisfaits des efforts du gouvernement. Plus de la moitié des personnes sondées (52%) estiment que le gouvernement tente de lutter contre la corruption, mais demeure incapable de faire mieux. « Cela se reflète dans la perception des citoyens de la corruption et du favoritisme dans les secteurs de l'éducation et de la santé, le secteur de la santé étant le plus important en termes de perception de la corruption », soulignent les auteurs de l’étude.