Il a rappelé que la fonction publique territoriale mérite une attention particulière et des mesures concrètes pour valoriser les ressources humaines, améliorer leurs conditions matérielles et morales, et éliminer les injustices, inégalités et discriminations subies par ces employés.
Nahili a également déploré que, cinq ans après la signature du protocole d’accord de décembre 2019, plusieurs dispositions, notamment l’institutionnalisation d’un dialogue sectoriel régulier, n’aient pas été mises en œuvre. Les revendications restent donc sans réponse concrète.
Selon lui, le secteur des collectivités territoriales demeure le seul à connaître des disparités marquées en matière de conditions d’emploi par rapport aux autres secteurs publics, renforçant ainsi les sentiments d’injustice. Une volonté politique claire et urgente de la part du Ministère de l’Intérieur est nécessaire pour garantir la justice sociale et l’égalité entre les employés de tous les secteurs publics.
Dans un contexte où d’autres secteurs, tels que l’éducation, la justice, les finances et la santé, ont récemment bénéficié d’améliorations, il est impératif de prioriser les revendications des employés des collectivités locales, souvent marginalisés. Nahili considère le prochain cycle de dialogue social comme une occasion cruciale pour répondre aux demandes urgentes de ce secteur vital.
L’organisation défend notamment l’instauration d’un statut équitable et motivant pour la fonction publique territoriale, ainsi qu’un système de rémunération juste, incluant une augmentation mensuelle de 3 000 dirhams. Elle revendique également une prime annuelle équivalente à un mois de salaire, versée en décembre, et une autre prime en juin.
Par ailleurs, elle appelle à la régularisation des situations administratives des employés occupant des grades inférieurs à leurs qualifications, à l’intégration des diplômés des centres de formation administrative et à l’amélioration des perspectives de carrière pour diverses catégories professionnelles.
Nahili a souligné que deux faits majeurs appuient la nécessité de ces réformes. D’une part, le nombre d’employés des collectivités territoriales est passé de 180 000 en 2001 à moins de 83 000 en 2024, ce qui justifie une attention accrue. D’autre part, les recettes fiscales des collectivités territoriales ont progressé de 15,5 % à la fin d’octobre 2024, atteignant 35,2 milliards de dirhams, ce qui reflète une meilleure capacité financière pour améliorer les conditions des employés.
En conclusion, il a appelé le Ministère de l’Intérieur à investir ces ressources accrues dans des solutions concrètes, afin de renforcer la stabilité professionnelle et d’instaurer une véritable justice sociale au sein des collectivités territoriales.