En cette matinée du samedi 22 février, les membres des familles des 77 étudiants marocains rapatriés de Wuhan, font le pied de grue depuis l’aube. Ils s’impatientent de retrouver les leurs, devant l’hôpital militaire d’inspection Mohammed V de Rabat. « C’est un jour de fête. Nous sommes venus très tôt pour prendre enfin nos enfants dans nos bras », nous a témoigné Mme Khadija, les larmes de joie dans les yeux.
En face, un dispositif intraitable de gendarmes et de militaires, d’une sorte d’humeur joviale et manifestant une sorte de soulagement du poids de la « responsabilité ».
Téléphone portable dans une main, des portefeuilles dans l’autre, ils veillent au respect des hautes instructions et à la bonne organisation de cet événement particulier. Une affiche indiquant que le service était sous surveillance de caméras a été enlevée, le plus discrètement et rapidement possible.
A 10h30, arrive le moment tant attendu. La porte du service de virologie s’ouvre aux familles et aux étudiants, qui sortent dans une ambiance festive de youyous et d’applaudissements.
Après une bonne heure de retrouvailles et de rencontres, la communauté d’étudiants, accompagnés de leurs familles, a tenu deux banderoles de gratitude envers SM le Roi Mohammed VI et de remerciements au personnel médical et technique de l’hôpital militaire de la capitale.
En face, un dispositif intraitable de gendarmes et de militaires, d’une sorte d’humeur joviale et manifestant une sorte de soulagement du poids de la « responsabilité ».
Téléphone portable dans une main, des portefeuilles dans l’autre, ils veillent au respect des hautes instructions et à la bonne organisation de cet événement particulier. Une affiche indiquant que le service était sous surveillance de caméras a été enlevée, le plus discrètement et rapidement possible.
A 10h30, arrive le moment tant attendu. La porte du service de virologie s’ouvre aux familles et aux étudiants, qui sortent dans une ambiance festive de youyous et d’applaudissements.
Après une bonne heure de retrouvailles et de rencontres, la communauté d’étudiants, accompagnés de leurs familles, a tenu deux banderoles de gratitude envers SM le Roi Mohammed VI et de remerciements au personnel médical et technique de l’hôpital militaire de la capitale.
Internement au service virologie
A la fin du mois de janvier dernier, SM le Roi a donné ses instructions pour le rapatriement, dans les meilleures conditions et dans les meilleurs délais, des 167 Marocains, majoritairement des étudiants, se trouvant dans la province chinoise de Wuhan. Ils furent mis en quarantaine 20 jours durant, dans les deux hôpitaux militaires de Rabat et de Meknès.
Durant cette période d’isolement, les familles des étudiants étaient autorisées à les voir, avec les précautions d’usage. « Nous étions en contact avec nos enfants, à travers leurs smartphones. On venait les voir de temps à autre, à travers des vitres qui nous séparaient d’eux ». Nous déclare M. Abdelouahed, père d’Idriss.
Durant cette période d’isolement, les familles des étudiants étaient autorisées à les voir, avec les précautions d’usage. « Nous étions en contact avec nos enfants, à travers leurs smartphones. On venait les voir de temps à autre, à travers des vitres qui nous séparaient d’eux ». Nous déclare M. Abdelouahed, père d’Idriss.
La vie continue pour ces étudiants
Laissant derrière eux cette expérience, la communauté d’étudiants rapatriés considère qu’il s’agit d’un mal pour un bien. Ils ont réussi à tisser des liens forts avec leurs nouveaux amis et familles.
Heureusement pour eux, leurs études ne se sont pas arrêtées à cause de l’épidémie. « Pour l’instant, nous continuons nos études en ligne. Une fois l’épidémie arrêtée et mieux contrôlée, nous retournerons à notre vie normale d’étudiants, à l’Empire Céleste », nous déclare avec fierté un jeune étudiant marrakchi.
Le même jour, à 150 kilomètres de Rabat, dans la paisible ville de Meknès, les 90 rapatriés de Wuhan qui avaient été aiguillés vers l’hôpital civil Sidi Saïd, vivaient également leur délivrance dans la même ambiance joviale de retrouvailles. Happy end !
Heureusement pour eux, leurs études ne se sont pas arrêtées à cause de l’épidémie. « Pour l’instant, nous continuons nos études en ligne. Une fois l’épidémie arrêtée et mieux contrôlée, nous retournerons à notre vie normale d’étudiants, à l’Empire Céleste », nous déclare avec fierté un jeune étudiant marrakchi.
Le même jour, à 150 kilomètres de Rabat, dans la paisible ville de Meknès, les 90 rapatriés de Wuhan qui avaient été aiguillés vers l’hôpital civil Sidi Saïd, vivaient également leur délivrance dans la même ambiance joviale de retrouvailles. Happy end !
3 questions au Médecin-Colonel Ennibi Khalid,
« Les étudiants rapatriés sont aptes de vivre en collectivité »
-Comment s’est déroulée la période de mise en quarantaine ?
-Elle s’est déroulée dans les meilleures conditions. Deux équipes médicales se chargeaient des étudiants. Une pour les garçons et une autre pour les filles, qui étaient hébergés séparément. Le staff médical mesurait leurs températures deux fois par jour, matin et soir. Des examens cliniques sont effectués, en cas de besoin. Les résultats des tests ont été disponibles au bout de trois à quatre heures. Aucun cas de contamination n’a été confirmé, pour que l’éventuel malade passe en salle de confinement niveau 3 (risque important) dans l’étage supérieur.
Les examens biologiques réalisés ont confirmé qu’il n’y a aucune atteinte par le virus Corona chez les 77 étudiants mis en isolement au service de virologie
-Peut-on affirmer que tout risque de contagion est banni ?
- Après vingt jours de mise en quarantaine, au niveau de l’hôpital militaire d’inspection Mohammed V de Rabat, les 77 rapatriés de Wuhan ont quitté l’hôpital samedi matin. Nous déclarons que toutes ces personnes peuvent vivre en collectivité, sans représenter aucun risque de contagion. Les différents examens cliniques et les bilans n’ont montré aucun signe d’infection par le virus Corona. La situation a été totalement sous contrôle grâce aux bons équipements et infrastructures médicales et techniques de l’hôpital militaire.
-Quelles sont les mesures de suivi qui seront adoptées ?
- Nous avons fait différents examens cliniques et bilans biologiques qui n’ont montré aucune infection par le virus. Aucun des 77 étudiants marocains mis en isolement à notre service de virologie ne subira un suivi. Ils peuvent vivre en toute tranquillité.
Propos recueillis par S. K.
Repères :
Engagement africain
Le Maroc s’engage sur le plan continental, en mettant à contribution ses plates-formes techniques, son expérience et l’expertise de ses ressources humaines, sous l’égide du Centre Africain pour le Contrôle et la Prévention des maladies (CDC-Afrique), a affirmé, samedi à Addis-Abeba, le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb.
Le virus qui fait trembler le monde
Le Coronavirus 2019-nCoV, ou Coronavirus de Wuhan, du nom de la ville chinoise foyer de l’épidémie de pneumonie, a été signalé début décembre 2019 en Chine, sa transmission entre humains a été confirmée par l’OMS le 23 janvier 2020. Le 30 janvier, l’OMS décrète « urgence de santé publique de portée internationale ». Le génome Coronavirus 2019-nCoV, séquencé le 5 janvier, montre une apparenté avec le Coronavirus du SRAS, apparu également en Chine, en 2002, ce qui laisse supposer une origine animale, probablement la chauve-souris.