Si tout au long du confinement entraîné par la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19), la presse marocaine et les éditeurs, privés d'impression pendant trois mois, ont offert un accès gratuit à leur version électronique, "le retour à l’état d’avant ne semble pas devoir être une hypothèse", a fait savoir M. Fyon, selon qui "les marques de presse vont être amenées à faire évoluer leurs modèles".
"Le retour des titres papier des Groupes Le Matin et Éco-Médias marque le début d’une reprise qui s’annonce très progressive", a en effet souligné l’expert.
Dans un premier temps, vingt-trois villes sont livrées partiellement, a expliqué, dans ce sens, M. Fyon, notant qu'il est donc possible de tabler "sur un quart des ventes habituelles", à l'heure où les autres éditeurs programment, eux, un redémarrage en ordre dispersé, "entre le 1er et le 11 juillet, avec la levée de l’état d’urgence sanitaire".
"Ce n’est pas avant octobre, après les vacances et la rentrée, qu’il sera possible d’apprécier sérieusement la résilience du papier", a-t-il estimé, précisant que "trois ou quatre mois d’absence sur le marché peuvent suffire à modifier des habitudes d’achat, encore plus lorsque la reprise s’opère dans le creux de l’été".
Toutefois, il demeure compliqué d’affirmer avec certitude si les consommateurs sont prêts à payer pour lire la presse.
Au début, "les éditeurs n’ont pas cru au Web et ont mis en ligne leur contenu papier comme un simple bonus", a-t-il relevé, signalant là le fait que "les consommateurs ont bien sûr considéré ce modèle de gratuité comme définitivement acquis", alors qu’"un digital gratuit qui s’ajoute à des ventes papier ralentissantes mine rapidement l’équation économique des marques de presse".
"Que ce soit sur le papier ou sur le Web, la monétisation des contenus ramène évidemment au point crucial de leur qualité", a révélé M. Fyon, rappelant que pour être "vendables", "les produits de presse doivent présenter des contenus qui justifient leur prix", tout en s'accompagnant d'un label "Save" qui rassure les consommateurs vis-à-vis de "la déferlante des infox du Web et des réseaux sociaux".
S'exprimant sur l’appui de l’Etat aux médias en crise, l’expert a déclaré que "les 95 millions de l’enveloppe 2020 de l’aide directe à la presse risquent surtout de servir à combler les trous dans les budgets ordinaires", soutenant en parallèle le besoin d'apporter aux éditeurs "une aide exceptionnelle" qui soit affectée "exclusivement à l’accélération de leur transformation digitale et à la monétisation des contenus".
Évoquant la situation des médias autres que la presse écrite et digitale au Maroc, Jean-Claude Fyon a par ailleurs affirmé que dans le contexte de la pandémie qu’a traversée le pays, la radio a conservé ses audiences, "sans empêcher l’asphyxie des recettes publicitaires".
"Pour avril et mai, le chiffre de 90% de pertes est cité dans le privé", a-t-il dit, ajoutant qu'on ne parle pas de "véritable rebond", mais que "des perspectives sur juin évoquent un retrait de 80%". Pour sa part, "l’audience de la télévision a bien profité du confinement", a-t-il jugé, avançant qu'"en deux semaines, la durée de l’écoute quotidienne a bondi de plus d’une heure trente et atteint 6h 11min par téléspectateur". D'après lui, "les mois à venir diront à quel niveau ce retour en grâce persistera".
"Le retour des titres papier des Groupes Le Matin et Éco-Médias marque le début d’une reprise qui s’annonce très progressive", a en effet souligné l’expert.
Dans un premier temps, vingt-trois villes sont livrées partiellement, a expliqué, dans ce sens, M. Fyon, notant qu'il est donc possible de tabler "sur un quart des ventes habituelles", à l'heure où les autres éditeurs programment, eux, un redémarrage en ordre dispersé, "entre le 1er et le 11 juillet, avec la levée de l’état d’urgence sanitaire".
"Ce n’est pas avant octobre, après les vacances et la rentrée, qu’il sera possible d’apprécier sérieusement la résilience du papier", a-t-il estimé, précisant que "trois ou quatre mois d’absence sur le marché peuvent suffire à modifier des habitudes d’achat, encore plus lorsque la reprise s’opère dans le creux de l’été".
Toutefois, il demeure compliqué d’affirmer avec certitude si les consommateurs sont prêts à payer pour lire la presse.
Au début, "les éditeurs n’ont pas cru au Web et ont mis en ligne leur contenu papier comme un simple bonus", a-t-il relevé, signalant là le fait que "les consommateurs ont bien sûr considéré ce modèle de gratuité comme définitivement acquis", alors qu’"un digital gratuit qui s’ajoute à des ventes papier ralentissantes mine rapidement l’équation économique des marques de presse".
"Que ce soit sur le papier ou sur le Web, la monétisation des contenus ramène évidemment au point crucial de leur qualité", a révélé M. Fyon, rappelant que pour être "vendables", "les produits de presse doivent présenter des contenus qui justifient leur prix", tout en s'accompagnant d'un label "Save" qui rassure les consommateurs vis-à-vis de "la déferlante des infox du Web et des réseaux sociaux".
S'exprimant sur l’appui de l’Etat aux médias en crise, l’expert a déclaré que "les 95 millions de l’enveloppe 2020 de l’aide directe à la presse risquent surtout de servir à combler les trous dans les budgets ordinaires", soutenant en parallèle le besoin d'apporter aux éditeurs "une aide exceptionnelle" qui soit affectée "exclusivement à l’accélération de leur transformation digitale et à la monétisation des contenus".
Évoquant la situation des médias autres que la presse écrite et digitale au Maroc, Jean-Claude Fyon a par ailleurs affirmé que dans le contexte de la pandémie qu’a traversée le pays, la radio a conservé ses audiences, "sans empêcher l’asphyxie des recettes publicitaires".
"Pour avril et mai, le chiffre de 90% de pertes est cité dans le privé", a-t-il dit, ajoutant qu'on ne parle pas de "véritable rebond", mais que "des perspectives sur juin évoquent un retrait de 80%". Pour sa part, "l’audience de la télévision a bien profité du confinement", a-t-il jugé, avançant qu'"en deux semaines, la durée de l’écoute quotidienne a bondi de plus d’une heure trente et atteint 6h 11min par téléspectateur". D'après lui, "les mois à venir diront à quel niveau ce retour en grâce persistera".