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Les médecins libéraux s’insurgent contre le ministère de la Santé


Rédigé par Anass Machloukh Jeudi 8 Octobre 2020

Alors que les médecins libéraux participent pleinement à la lutte contre la Covid-19, ils revendiquent davantage de soutien et d’attention de la part du département de Khalid Aït Taleb.




Depuis le début de la pandémie, l’intégration du secteur privé dans la prise en charge des cas de Covid-19 fut une exigence pour diminuer la pression sur l’hôpital public. Les médecins libéraux sont d’ores et déjà en première ligne à l’instar de leurs confrères du secteur public dans la mesure où ils peuvent diagnostiquer les cas possibles, les dépister et prescrire le protocole de traitement pour les cas avérés.

Toutefois, ces derniers déplorent le manque d’attention du ministère de la Santé. A cet effet, le Syndicat National des Médecins du Secteur Libéral du Maroc (SNMSL) a indiqué dans un communiqué que cette catégorie continue d’assumer sa part du devoir dans la lutte contre la Covid-19 sans être protégée ni associée dans les décisions du ministère de tutelle.

Ni couverture sociale, ni soutien financier

Selon le SNMSL, les médecins du privé continuent d’accorder des prestations médicales pour les malades aux Covid-19, aux cotés de leurs collègues du secteur public, sans bénéficier d’aucune couverture, ni médicale, ni sociale. Ils encourent en permanence le risque de contamination sachant que plusieurs cas de décès ont été signalés parmi leurs rangs.

En outre, les médecins libéraux soulignent le manque d’assistance et de soutien financier du département de Khalid Aït Taleb dans la mesure où ils ne disposent pas d’assez de moyens pour supporter pleinement le coût de la prise en charge des cas positifs. Badreddine Dassouli, président du Syndicat National des Médecins du Secteur Libéral du Maroc, estime qu’« il faut accorder aux médecins libéraux plus de moyens en matière de tests de dépistage, tel que le PCR ». 

Par ailleurs, le syndicat se plaint de la pression fiscale - qui exacerbe leur détresse - que le gouvernement n’a pas songé à réduire, sachant que la crise économique a vivement impacté leur activité. Selon le syndicat, plusieurs médecins ont dû fermer leurs cabinets pendant quatorze jours, à chaque fois qu’un cas positif est détecté, et faire des tests de dépistage à leur charge.

Protéger, associer

Alors que les cas de décès augmentent au sein de leurs rangs, les médecins libéraux demandent une assurance maladie pour se protéger en cas de contamination. Parmi les autres revendications : l’accélération de la généralisation de la couverture sociale, l’allègement de la pression fiscale et plus d’association dans la prise de décision relative à la gestion de la pandémie.

Rappelons que les médecins du secteur privé représentent quasiment la moitié du corps médical, selon les propos du syndicat. Les médecins libéraux ont été récemment autorisés par le ministère de la Santé à prendre en charge les cas de Covid-19, afin de remédier à la saturation des hôpitaux publics.








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