S’adressant à nos confrères de Médias 24, le Secrétaire Général du Parti de l’Istiqlal a révélé la teneur des pourparlers récemment menés avec différentes formations politiques, ainsi que l’esprit dans lequel ils s’inscrivent. Il est ainsi revenu sur les rencontres de concertation entamées par une réunion avec le Parti du Progrès et du Socialisme (PPS) le 10 février, suivie, une semaine plus tard, d’une réunion avec l’Union Socialiste des Forces Populaires (USFP), avant de se prolonger, mardi soir, par une rencontre avec le Parti de la Justice et du Développement (PJD).
Commentant, l’auteur de l’article s’est attardé sur celles avec le PPS et l’USFP pressenties selon lui comme un signal d’une possible résurrection de la Koutla. Ce à quoi Nizar Baraka, jugeant un tel scénario prématuré, a répondu : « Il est beaucoup trop tôt pour parler du retour ou pas de la Koutla. Nous avons simplement considéré qu’il y avait un besoin évident de reprendre contact avec nos partenaires traditionnels », et de préciser : « L’objectif était de pouvoir partager notre vision, notamment la nécessité de réhabiliter la politique et de redonner confiance aux citoyens dans nos institutions élues ».
Concernant les alliances possibles, le SG de l’Istiqlal a affirmé que « tout dépendra des lois électorales qui faciliteront ou pas les alliances pré-électorales. Sachant que l’Istiqlal a déjà gouverné avec l’essentiel des partis marocains de l’échiquier politique, tout dépendra des programmes qui seront présentés par chacun de nos éventuels partenaires». Rappellons à ce propos, que pour l’Istiqlal l’essentiel en matière de programme est de mettre fin aux politiques qui favorisent l’économie de rente qui aggravent les inégalités sociales et régionales et qui déclassent les classes moyenns.
Soulignant qu’«à un peu plus d’un an des échéances électorales de 2021, c’est l’Istiqlal qui anime le jeu politique, prend des initiatives et se place au centre de l’échiquier», l’article de Médias 24 insiste également sur les efforts du parti en vue d’aboutir à une révision du système électoral marocain. Donnant la parole sur ce point à Nizar Baraka, celui-ci est revenu sur la rencontre du 4 mars entre le chef du gouvernement et ceux des principaux partis politiques marocains. «Sachant qu’elle a (ndlr : la ren-contre) eu lieu à la demande de l’Istiqlal, le principal objectif a été, selon nous, atteint. Nous avons obtenu que les lois électorales soient bouclées l’année courante, soit plus d’une année avant les scrutins, ce qui n’avait jamais été le cas dans le passé électoral du pays. C’est donc une véritable première dans notre Histoire qui mérite d’être soulignée ».
M. S.