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International

Liban : Offensive du Hezbollah contre les manifestants


Mercredi 10 Mars 2021

La colère continue à gronder dans les rues de différentes régions libanaises depuis plus d’une semaine,
poussant le Hezbollah à lancer une violente attaque contre les manifestants.



Liban : Offensive du Hezbollah contre les manifestants
Le département du contrôle de la circulation des forces de sécurité a déclaré que les manifestants qui protestent contre la détérioration des conditions économiques et l’incapacité de former un gouvernement, avaient bloqué l’autoroute Naameh en direction de Beyrouth, l’autoroute Qeb Elias et des routes à Zahlé, Halba et Tripoli. Les manifestants ont bloqué des routes à l’intérieur de la ville d’Al-Marj dans l’ouest de la Bekaa, et plusieurs routes à Amioun, dans le nord du pays.

Les forces de sécurité ont rapidement ouvert rapidement les routes, annonçant mercredi matin l’ouverture de dizaines de routes qui ont été fermées par les manifestants la nuit et à l’aube.

Alors que les manifestations entraient dans leur deuxième semaine, des personnalités du Hezbollah ont lancé une violente attaque contre les manifestants en colère.

Des « bandits non des révolutionnaires »

Ibrahim Al-Mousawi, le député du bloc «Al-Wafa», a qualifié les manifestants de bandits «qui prétendent à tort être des révolutionnaires (et qui) sont vraiment dépourvus de compassion, de conscience et d’humanité lorsqu’ils empêchent un citoyen de passer pour recevoir un traitement ou un véhicule de sauvetage qui apporte une bouteille d’oxygène aux patients». Il a ajouté: «Ce sont de vrais crimes. La loi doit être appliquée contre les auteurs, quels qu’ils soient».

À son tour, le site Internet «Janoubia» a déclaré que le député du Hezbollah, Osama Saad, tente de pénétrer les rangs des manifestants et de disperser leur mouvement.

Rivalité chrétienne pour Baabda

Le journal libanais Al-Akhbar a rapporté que les chrétiens du Liban assistent ces jours-ci à une grande compétition en vue accéder à la présidence de la république pour succéder à Michel Aoun. Le journal indique que les rivalités concernent le gendre du président et le chef du mouvement patriotique libre, Gebran Bassil, en plus du chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et le chef de l’armée, Joseph Aoun.

Le site Internet «Lebanon Debate» a révélé que Gebran Bassil, aurait déjà préparé 4 scénarios, pour sauter sur la présidence.

 Le site a déclaré que les quatre scénarios «abandonnent le partenariat avec le Hezbollah, pour le lourd fardeau qui est venu de derrière cette alliance, avec une option de promouvoir que le mouvement national boycotte le prochain gouvernement de Saad Hariri». Le troisième scénario, selon le site, est que «le mouvement dépend d’un discours chrétien extrémiste, car gagner toute sympathie de l’extérieur de la secte est devenu difficile, et il est donc important de contourner les chrétiens par des thèses idéologiques fanatiques».

Le dernier scénario, selon «Lebanon Debate», est de placer tout le poids du mouvement patriotique libre contre les forces libanaises dirigées par Geagea.

Tentative russe

Par ailleurs, le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, a discuté, mardi, des développements au Liban et dans la région, avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, à Abu Dhabi.

Un communiqué indique que Hariri s’est entretenu à Abu Dhabi avec Lavrov, en présence de Mikhail Bogdanov, l’envoyé du président russe au Moyen-Orient et en Afrique du Nord.

Il a ajouté que «les deux parties ont discuté de la situation globale et des développements au Liban et dans la région», sans plus de détails. Les médias libanais ont rapporté que la Russie avait demandé à Hariri de parvenir à un gouvernement de consensus dès que possible. En raison de divergences d’opinion entre les forces politiques, Hariri n’a pas été en mesure de former un nouveau gouvernement pendant plus de 4 mois, après avoir été nommé pour former le gouvernement le 22 octobre 2020, à la suite de la démission du gouvernement actuel de l’administration des affaires dirigé par Hassan Diab, 6 jours après le bombardement désastreux du port de Beyrouth le 4 août de la même année. 

La crainte d’interférence internationale 
Le mufti jaâfarite Ahmad Kabalan a appelé Riyad à jouer « un rôle efficace pour mettre fin à la crise » que traverse le Liban, lors d’une rencontre hier avec l’ambassadeur d’Arabie saoudite à Beyrouth, Walid Boukhari.

« La région vit dans l’œil du cyclone et notre pays ne peut pas être tenu à l’écart de ces turbulences, a déclaré le cheikh Kabalan. Ce pays est devenu une boîte postale pour les messages régionaux et internationaux. Nous craignons une interférence internationale au Liban, car la nature même d’une telle interférence pourrait entraîner le pays vers des choix différents », at-il ajouté, en référence aux appels du patriarche Béchara Raï prônant une intervention internationale pour sortir le Liban de l’impasse.

« La protection des chrétiens est nécessaire pour garantir la protection des musulmans et vice versa, tel est le principe qui gouverne le Liban. Toute divergence avec les vues du patriarche Raï restera encadrée par ce principe », a, en outre, souligné le cheikh Kabalan.

M. Boukhari a pour sa part assuré que « l’Arabie saoudite effectue son devoir envers le Liban, sans distinction entre les confessions, mais en accord avec les devoirs dictés par la fraternité arabe ». « Nous ne sommes pas en conflit avec les chiites », a-t-il encore dit.








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