La Russie a récemment dépêché des avions de chasse en Libye pour soutenir des mercenaires au sol combattant aux côtés du maréchal Khalifa Haftar dans le conflit qui déchire le pays, a accusé l’armée américaine le 26 mai. Moscou «essaie clairement de faire pencher la balance en sa faveur en Libye», a déclaré dans un communiqué le général commandant les forces américaines en Afrique, Stephen Townsend, depuis son quartier général basé à Stuttgart, en Allemagne. «Comme elle l’a fait en Syrie, elle étend son empreinte militaire en Afrique en utilisant des groupes de mercenaires soutenus par l’Etat comme le groupe Wagner», a ajouté l’officier supérieur américain. Une intervention faite en violation de l’embargo de l’ONU sur les armes dans le pays et des promesses régulières de non intervention dans le conflit intérieur. Les avions de chasse russes de quatrième génération «sont arrivés en Libye depuis une base aérienne russe après avoir transité en Syrie, où nous pensons qu’ils ont été repeints pour dissimuler leur origine russe», a indiqué le commandement africain de l’armée américaine. «Nous avons observé toutes les étapes du déploiement des avions de chasse russes en Libye», a-t-il ajouté. Selon la même source, ces chasseurs sont probablement destinés à «apporter un appui aérien rapproché et des tirs offensifs au groupe Wagner».
Une présence russe confirmée par l’ONU
Khalifa Haftar, homme fort de l’Est libyen, mène depuis plus d’un an une offensive visant à s’emparer de Tripoli à l’ouest, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA), reconnu par l’ONU. Mais les combats se sont rapidement enlisés au sud de la capitale. Tandis que le camp Haftar a subi plusieurs revers ces dernières semaines.
La Russie a toujours démenti tout rôle sur place. En début de mois, toutefois, un rapport d’experts de l’ONU a confirmé une telle présence en Libye de mercenaires du groupe Wagner, réputé proche du président russe Vladimir Poutine. Plusieurs centaines de ces hommes sont actuellement mobilisés sur place, selon le GNA. L’armée américaine a estimé qu’»une nouvelle campagne aérienne» se préparait dans le pays avec «des pilotes mercenaires russes volant à bord d’appareils fournis par la Russie pour bombarder les Libyens» et prendre le contrôle de bases aériennes sur la côte.
La Russie a toujours démenti tout rôle sur place. En début de mois, toutefois, un rapport d’experts de l’ONU a confirmé une telle présence en Libye de mercenaires du groupe Wagner, réputé proche du président russe Vladimir Poutine. Plusieurs centaines de ces hommes sont actuellement mobilisés sur place, selon le GNA. L’armée américaine a estimé qu’»une nouvelle campagne aérienne» se préparait dans le pays avec «des pilotes mercenaires russes volant à bord d’appareils fournis par la Russie pour bombarder les Libyens» et prendre le contrôle de bases aériennes sur la côte.
Entretien entre Kais Saied et Fayez al Sarraj
La situation en Libye et les derniers développements dans ce pays ont été au centre d’un entretien téléphonique qu’a eu mardi le président tunisien Kais Saied avec le président du gouvernement d’Union nationale libyen, Fayez al Sarraj, à l’occasion de la fête de l’Aid El Fitr.
Selon un communiqué de la présidence tunisienne, M. Saied a «réaffirmé la position de la Tunisie en faveur de la légitimité internationale et d’une solution inter-libyenne, qui traduit la volonté du peuple libyen souverain de décider de son avenir sans aucune interférence».
Pour le président tunisien, la solution au conflit libyen doit absolument être libyo-libyenne.
«Cette solution doit exprimer la volonté du peuple libyen, qui est seul souverain. Il est le seul à avoir la légitimité de décider de son destin, et ce sans la moindre intervention extérieure», a déclaré le chef de l’Etat tunisien.
Les deux pouvoirs rivaux actuels en Libye sont soutenus par diverses puissances étrangères.
Les Emirats arabes unis et la Russie appuient le camp Haftar, tandis que la Turquie intervient militairement auprès du GNA. Fortes de ce soutien turc croissant, les forces pro-GNA ont enchaîné ces dernières semaines les succès militaires, grâce notamment à leur supériorité aérienne. Ce qui expliquerait l’arrivée d’avions russes aux côtés des forces d’Haftar pour rétablir l’équilibre.
Selon un communiqué de la présidence tunisienne, M. Saied a «réaffirmé la position de la Tunisie en faveur de la légitimité internationale et d’une solution inter-libyenne, qui traduit la volonté du peuple libyen souverain de décider de son avenir sans aucune interférence».
Pour le président tunisien, la solution au conflit libyen doit absolument être libyo-libyenne.
«Cette solution doit exprimer la volonté du peuple libyen, qui est seul souverain. Il est le seul à avoir la légitimité de décider de son destin, et ce sans la moindre intervention extérieure», a déclaré le chef de l’Etat tunisien.
Les deux pouvoirs rivaux actuels en Libye sont soutenus par diverses puissances étrangères.
Les Emirats arabes unis et la Russie appuient le camp Haftar, tandis que la Turquie intervient militairement auprès du GNA. Fortes de ce soutien turc croissant, les forces pro-GNA ont enchaîné ces dernières semaines les succès militaires, grâce notamment à leur supériorité aérienne. Ce qui expliquerait l’arrivée d’avions russes aux côtés des forces d’Haftar pour rétablir l’équilibre.