Cette année, les choses sont différentes. Le contexte particulier dû au nouveau coronavirus impose des mesures drastiques et voyager est devenu compliquer avec l’interdiction d’accès et de sortie de régions entières. La récente mesure prise à la veille de l’Aïd de mise en quarantaine des plusieurs des villes a pris de court de larges pans de la société, notamment les commerçants de proximité originaires d’autres régions et d’autres villes.
« On nous dit que les muquadams et les chioukhs font le tour des villages pour informer nos familles que les personnes qui arrivent des villes devront rester en quarantaine pendant 14 jours», nous rapporte Hassan, épicier au quartier Agdal de Rabat, confus et effaré par cette décision qu’il qualifie de « bêtise » et qui lui gâchera son séjour éventuel au bled, devenu peu probable. Lui qui avait pris l’habitue de voir dans son congé annuel l’unique occasion de rencontrer sa mère, sa femme, ses enfants et ses cousins, de les étreindre et de leur raconter ses aventures urbaines, se plaint aujourd’hui de l’insignifiance de ce déplacement. « A quoi servirait un voyage d’un millier de kilomètres si je n’ai pas le droit d’être avec mes proches ? Tout ça n’a aucun sens. Ma famille, je la vois une fois par année et maintenant on m’interdit de m’en approcher. Vous, les salariés, avez vos congés et moi j’ai la période de l’Aïd et je veux en profiter », déplore-t-il.
Les épiciers des autres villes, eux-aussi, sont dans la détresse. A Casablanca, la situation est encore pire. La ville est en quarantaine, nul ne peut en sortir n’y entrer. D’après Mohamed qui prévoyait lui aussi de rejoindre sa famille dans les régions de Tata, la décision du gouvernement a rendu la tâche impossible « Dimanche, je suis allé à la gare routière Ouled Ziane. Dès que j’y suis arrivé, j’ai compris qu’il me serait impossible de trouver un moyen de rentrer. Beaucoup de monde se bousculaient pour les billets et les prix étaient en feu ».
Ce commerçant avait un grand désir de rentrer chez lui, voir ses proches et fêter l’Aïd avec eux. Alors qu’il prévoyait de rester dans son village natal plus longtemps cette année, au vu des bonnes recettes qu’il a empoché pendant le confinement, il nous confie, avec tristesse, qu’il se contentera de partager son insatisfaction avec ses camarades qui vivent la même situation. « A mon sens ce n’était pas une décision correcte, elle était aléatoire et on nous a pris au dépourvu. Personne ne peut préparer un voyage en 6 heures, encore moins quand on est des milliers à vouloir le faire en même temps. Maintenant nous sommes contraints de rester ici, et devrons être patients ici à Casablanca », avant d’ajouter avec un sourire morose « Pour ma part je vais continuer à faire mon commerce malgré mon grand désir à rentrer, puisque je ne sais pas à quoi m’attendre. C’est un gouvernement imprévisible, si jamais je pars et que les restrictions deviennent plus contraignantes, je devrais payer mon loyer et d’autres charges sans avoir de revenu régulier».
« On nous dit que les muquadams et les chioukhs font le tour des villages pour informer nos familles que les personnes qui arrivent des villes devront rester en quarantaine pendant 14 jours», nous rapporte Hassan, épicier au quartier Agdal de Rabat, confus et effaré par cette décision qu’il qualifie de « bêtise » et qui lui gâchera son séjour éventuel au bled, devenu peu probable. Lui qui avait pris l’habitue de voir dans son congé annuel l’unique occasion de rencontrer sa mère, sa femme, ses enfants et ses cousins, de les étreindre et de leur raconter ses aventures urbaines, se plaint aujourd’hui de l’insignifiance de ce déplacement. « A quoi servirait un voyage d’un millier de kilomètres si je n’ai pas le droit d’être avec mes proches ? Tout ça n’a aucun sens. Ma famille, je la vois une fois par année et maintenant on m’interdit de m’en approcher. Vous, les salariés, avez vos congés et moi j’ai la période de l’Aïd et je veux en profiter », déplore-t-il.
Les épiciers des autres villes, eux-aussi, sont dans la détresse. A Casablanca, la situation est encore pire. La ville est en quarantaine, nul ne peut en sortir n’y entrer. D’après Mohamed qui prévoyait lui aussi de rejoindre sa famille dans les régions de Tata, la décision du gouvernement a rendu la tâche impossible « Dimanche, je suis allé à la gare routière Ouled Ziane. Dès que j’y suis arrivé, j’ai compris qu’il me serait impossible de trouver un moyen de rentrer. Beaucoup de monde se bousculaient pour les billets et les prix étaient en feu ».
Ce commerçant avait un grand désir de rentrer chez lui, voir ses proches et fêter l’Aïd avec eux. Alors qu’il prévoyait de rester dans son village natal plus longtemps cette année, au vu des bonnes recettes qu’il a empoché pendant le confinement, il nous confie, avec tristesse, qu’il se contentera de partager son insatisfaction avec ses camarades qui vivent la même situation. « A mon sens ce n’était pas une décision correcte, elle était aléatoire et on nous a pris au dépourvu. Personne ne peut préparer un voyage en 6 heures, encore moins quand on est des milliers à vouloir le faire en même temps. Maintenant nous sommes contraints de rester ici, et devrons être patients ici à Casablanca », avant d’ajouter avec un sourire morose « Pour ma part je vais continuer à faire mon commerce malgré mon grand désir à rentrer, puisque je ne sais pas à quoi m’attendre. C’est un gouvernement imprévisible, si jamais je pars et que les restrictions deviennent plus contraignantes, je devrais payer mon loyer et d’autres charges sans avoir de revenu régulier».