« La crise actuelle engendrée par la pandémie de la Covid-19 et le conflit russo-ukrainien renvoient les pays africains à leurs propres responsabilité pour se libérer de certaines contingences traînées depuis des décennies », a déclaré Macky Sall dans une allocution à l’ouverture de la 4ème réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA) des communautés économiques régionales (CER) et des mécanismes régionaux (RM) tenue dimanche dans la capitale Zambienne Lusaka.
Si l'Afrique détient aujourd’hui près de 60% des terres arables dans le monde, une main d'œuvre productive et d’importantes ressources hydriques, elle n’a tout de même pas profité de ces richesses pour être à même d’atteindre le niveau de sécurité alimentaire exigé par les normes de la société moderne. La raison : une quasi-absence de gouvernance et de politiques adéquates permettant de penser à l’environnement immédiat et au reste de l’écosystème mondial.
Dans ce sens, le chef d'Etat et président de l'UA a mis l’accent sur l’importance de mobiliser les moyens disponibles pour améliorer la production agricole en Afrique tout en priorisant la mécanisation du secteur, l’utilisation des engrais et le développement de systèmes de stockage des récoltes.
Toujours selon le leader politique, la production céréalière dans le continent africain est conditionnée par la disponibilité des engrais et des semences. Pour ce faire, Macky Sall a tenu à rappeler la nécessité de développer de nouveaux partenaires afin de pouvoir combler ses besoins en termes d’engrais, indispensables pour l’utilisation locale.
Somme toute, le commerce intra-africain n’a pas laissé le président de l’UA sans avis. En effet, il a mis en exergue que le secteur est confronté à divers freins dont les barrières frontalières et douanières ainsi que l’absence d’infrastructures entre les pays membres de l’UA.