Dans une longue analyse intitulée « Le Maroc, un exemple pour sa gestion du Covid-19 ? », publiée vendredi 19 juin, le magazine français de vulgarisation scientifique Sciences et Avenir a passé en revu les différentes mesures, efficaces, instaurées par le Royaume pour lutter contre la propagation de l'épidémie du coronavirus.
Le Maroc a instauré le 20 mars 2020 un état d'urgence sanitaire musclé avec confinement obligatoire, déplacement soumis à permis spécial et port du masque, sous le contrôle étroit des forces de l'ordre massivement déployées sur le terrain, souligne le magazine français. « Les mesures de confinement ont été prises très précocement comparé à l'Europe. Cette anticipation est liée au fait que l'offre hospitalière est moins dense qu'en Europe. Les places en réanimation dans les hôpitaux étaient insuffisantes, d'autant plus que le pays était déjà confronté à un pic d'épidémie de gastro-entérite et de bronchiolite, ce qui occupe des places à l'hôpital », explique le Dr Mohamed-Rida Benissa, pneumologue et pédiatre franco-marocain, docteur au Global health institute de la Swiss School of public health, rapporte Sciences et Avenir.
« Pour limiter l'ampleur de la crise, le pays a non seulement confiné la population très tôt mais cela a été accompagné d'une large campagne d'information au public. Enfants, femmes, hommes, personnes âgées, la prévention a été ciblée selon les groupes de population et diffusée en arabe mais aussi en berbère pour toucher tout le monde ». Des spots de prévention réalisés par des professionnels de santé, et non des politiques. « Cela a permis d'expliquer pourquoi le confinement est très strict mais aussi pourquoi il faut maintenir des gestes barrière ».
Les infrastructures totalement remodelées
Le magazine français note, en outre, que les infrastructures du pays ont été totalement remodelées. « Avec l'arrêt du tourisme, de nombreux hôtels ont été transformés en lieux de quarantaine pour les malades mais également en logements pour le personnel de santé qui travaillant avec les personnes atteintes du Covid-19. Une façon d'éviter qu'il ne ramènent la maladie à la maison et la transmette à leur entourage », reprend le Dr Benissa. Les hôpitaux privés ont également été réquisitionnés pour augmenter la capacité de prise en charge du pays. Les patients y ont été soignés dans les mêmes conditions que dans le secteur public.
Pour faire face à la pénurie mondiale de masques, poursuit la même source, une trentaine d'entreprises textile ont été reconverties. « Tout de suite, le pays a voulu produire ses propres masques, voyant que la production internationale serait réquisitionnée par les grandes puissances », explique le Dr. Mohamed-Rida Benissa.
« La fabrication est montée jusqu'à 10 millions de masques par jour, selon les chiffres du ministère de l'Industrie. Avec un prix de vente à 80 centimes l'unité (environ 7 centimes d'euro), cette opération a été permise grâce aux subventions du fonds spécial d'urgence abondé par l'Etat et par des donations. Les prisonniers ont aussi été mis à contribution. Une centaine d'entre eux, dans une vingtaine d'établissements pénitentiaires, ont participé à hauteur de 20.000 pièces par jour », estime le magazine Sciences et Avenir.
SIRCOS, le respirateur artificiel intelligent
Autre initiative louable soulevée: Le Maroc a mis au point SIRCOS, pour Système intelligent de respiration « Cosumar », un respirateur artificiel financé par le groupe sucrier marocain du même nom.
Ce respirateur artificiel a été mis au point en collaboration avec un comité de médecins composé d'une équipe de l'Université Mohammed VI des sciences de la santé, du service de santé militaire des Forces Armées Royales et de l'entreprise Aviarail.
« Toutes ces innovations scientifiques et industrielles ont reçu l'appui de fonds de soutien mis en place par le roi Mohammed VI. Un fond spécial Covid-19, instauré à la mi-mars et doté de 33 milliards de dirhams (soit environ 3 milliards d'euros), a permis de limiter les conséquences économiques et sociales du coronavirus. Un fonds auquel l'Union européenne doit participer de 450 millions d'euros supplémentaires pour soutenir le pays », est-il noté.
« Le montant a permis de financer la suspension des charges sociales des entreprises et d'autre part, de leur accorder des crédits bancaires supplémentaires garantis par l'Etat. Désormais, le Maroc tend la main à ses voisins africains. Le pays a annoncé dimanche 14 juin l'envoi d'une aide médicale comprenant près de 8 millions de masques sanitaires à une quinzaine de pays du continent pour les aider à lutter contre l'épidémie de nouveau coronavirus. En plus des masques, 30.000 litres de gel hydroalcoolique et 75.000 boîtes de chloroquine seront envoyés au Burkina Faso, au Cameroun, au Congo, en Mauritanie, au Niger, en République démocratique du Congo, au Sénégal ou encore au Tchad », s’est réjoui le magazine français.
A.C
Le Maroc a instauré le 20 mars 2020 un état d'urgence sanitaire musclé avec confinement obligatoire, déplacement soumis à permis spécial et port du masque, sous le contrôle étroit des forces de l'ordre massivement déployées sur le terrain, souligne le magazine français. « Les mesures de confinement ont été prises très précocement comparé à l'Europe. Cette anticipation est liée au fait que l'offre hospitalière est moins dense qu'en Europe. Les places en réanimation dans les hôpitaux étaient insuffisantes, d'autant plus que le pays était déjà confronté à un pic d'épidémie de gastro-entérite et de bronchiolite, ce qui occupe des places à l'hôpital », explique le Dr Mohamed-Rida Benissa, pneumologue et pédiatre franco-marocain, docteur au Global health institute de la Swiss School of public health, rapporte Sciences et Avenir.
« Pour limiter l'ampleur de la crise, le pays a non seulement confiné la population très tôt mais cela a été accompagné d'une large campagne d'information au public. Enfants, femmes, hommes, personnes âgées, la prévention a été ciblée selon les groupes de population et diffusée en arabe mais aussi en berbère pour toucher tout le monde ». Des spots de prévention réalisés par des professionnels de santé, et non des politiques. « Cela a permis d'expliquer pourquoi le confinement est très strict mais aussi pourquoi il faut maintenir des gestes barrière ».
Les infrastructures totalement remodelées
Le magazine français note, en outre, que les infrastructures du pays ont été totalement remodelées. « Avec l'arrêt du tourisme, de nombreux hôtels ont été transformés en lieux de quarantaine pour les malades mais également en logements pour le personnel de santé qui travaillant avec les personnes atteintes du Covid-19. Une façon d'éviter qu'il ne ramènent la maladie à la maison et la transmette à leur entourage », reprend le Dr Benissa. Les hôpitaux privés ont également été réquisitionnés pour augmenter la capacité de prise en charge du pays. Les patients y ont été soignés dans les mêmes conditions que dans le secteur public.
Pour faire face à la pénurie mondiale de masques, poursuit la même source, une trentaine d'entreprises textile ont été reconverties. « Tout de suite, le pays a voulu produire ses propres masques, voyant que la production internationale serait réquisitionnée par les grandes puissances », explique le Dr. Mohamed-Rida Benissa.
« La fabrication est montée jusqu'à 10 millions de masques par jour, selon les chiffres du ministère de l'Industrie. Avec un prix de vente à 80 centimes l'unité (environ 7 centimes d'euro), cette opération a été permise grâce aux subventions du fonds spécial d'urgence abondé par l'Etat et par des donations. Les prisonniers ont aussi été mis à contribution. Une centaine d'entre eux, dans une vingtaine d'établissements pénitentiaires, ont participé à hauteur de 20.000 pièces par jour », estime le magazine Sciences et Avenir.
SIRCOS, le respirateur artificiel intelligent
Autre initiative louable soulevée: Le Maroc a mis au point SIRCOS, pour Système intelligent de respiration « Cosumar », un respirateur artificiel financé par le groupe sucrier marocain du même nom.
Ce respirateur artificiel a été mis au point en collaboration avec un comité de médecins composé d'une équipe de l'Université Mohammed VI des sciences de la santé, du service de santé militaire des Forces Armées Royales et de l'entreprise Aviarail.
« Toutes ces innovations scientifiques et industrielles ont reçu l'appui de fonds de soutien mis en place par le roi Mohammed VI. Un fond spécial Covid-19, instauré à la mi-mars et doté de 33 milliards de dirhams (soit environ 3 milliards d'euros), a permis de limiter les conséquences économiques et sociales du coronavirus. Un fonds auquel l'Union européenne doit participer de 450 millions d'euros supplémentaires pour soutenir le pays », est-il noté.
« Le montant a permis de financer la suspension des charges sociales des entreprises et d'autre part, de leur accorder des crédits bancaires supplémentaires garantis par l'Etat. Désormais, le Maroc tend la main à ses voisins africains. Le pays a annoncé dimanche 14 juin l'envoi d'une aide médicale comprenant près de 8 millions de masques sanitaires à une quinzaine de pays du continent pour les aider à lutter contre l'épidémie de nouveau coronavirus. En plus des masques, 30.000 litres de gel hydroalcoolique et 75.000 boîtes de chloroquine seront envoyés au Burkina Faso, au Cameroun, au Congo, en Mauritanie, au Niger, en République démocratique du Congo, au Sénégal ou encore au Tchad », s’est réjoui le magazine français.
A.C