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Maroc 2035 : Le secteur privé, pilier d’une économie souveraine


Rédigé par L'Opinion Lundi 11 Novembre 2024

À l’occasion du Forum Centraliens Supélec à Casablanca, des décideurs, experts et chefs d’entreprises se sont penchés sur les stratégies nécessaires pour ancrer le secteur privé au cœur de la vision économique du Maroc pour 2035.



La 8ème édition du Forum Centraliens Supélec, organisée les 10 et 11 novembre à Casablanca, sous le thème « Maroc 2035 : Quelles contributions du secteur privé ? », a réuni des figures centrales de l’économie marocaine et des représentants de haut niveau des secteurs public et privé. Cet événement, placé sous le Haut Patronage Royal, vise à identifier les leviers d’une transformation profonde de l’économie marocaine en mettant en exergue le rôle clé du secteur privé dans la dynamique de croissance nationale et la souveraineté économique.

Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a abordé les quatre axes centraux du Nouveau Modèle de Développement (NMD) sur lesquels repose l’ambition économique du Maroc : compétitivité, productivité, intégration des chaînes de valeur et souveraineté. « Nous aspirons à réindustrialiser notre économie pour atteindre une autosuffisance nationale. La compétitivité et l’innovation doivent devenir nos priorités », a-t-il précisé, soulignant l’importance de renforcer la capacité d’intégration du tissu industriel marocain.

Mezzour a également insisté sur la nécessité de renforcer les synergies entre les secteurs public et privé. Les deux secteurs, a-t-il expliqué, doivent collaborer activement pour adapter les outils économiques et promouvoir l’innovation, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs stratégiques fixés par le NMD.

Un rôle moteur pour le secteur privé
 
Majda Moumni, directrice du Forum, a quant à elle rappelé l’importance de l’engagement du secteur privé dans cette transformation. « Le Maroc s’est engagé dans de vastes chantiers de développement économique et social. Avec un secteur privé impliqué, nous pourrons accélérer cette dynamique vers un Maroc plus innovant, prospère et inclusif », a-t-elle déclaré, soulignant l’importance d’intégrer les entreprises dans le processus de création d’écosystèmes industriels durables.

Cet engagement est renforcé par la nécessité de diversifier les sources d’investissement pour réduire la dépendance de l’économie marocaine vis-à-vis de l’investissement public. L’objectif affiché est de faire évoluer la part de l’investissement privé pour qu’elle atteigne deux tiers du total des investissements, en accord avec les préconisations du NMD.

Le défi de l’inclusion économique et de la compétitivité
 
Dans son intervention, Ahmed Réda Chami, Ambassadeur du Maroc auprès de l’Union Européenne et ancien président du Conseil Économique, Social et Environnemental (CESE), a mis en lumière les défis qui persistent malgré les progrès réalisés. « Il serait injuste de nier les avancées significatives de notre économie, mais des efforts restent à fournir pour attirer davantage d’investissements, qu’ils soient locaux ou internationaux », a-t-il souligné. Chami a également pointé la nécessité de lever certaines barrières administratives qui freinent la prise d’initiative du secteur privé et d’améliorer la confiance des investisseurs en l’avenir économique du pays.
 
Chami a, par ailleurs, abordé un enjeu crucial pour l’économie marocaine : l’inclusion de la main-d’œuvre féminine. Avec l’un des taux d’emploi féminin les plus faibles à l’échelle mondiale, la participation des femmes sur le marché du travail reste un potentiel inexploité. « Réintégrer les femmes dans la force de travail nationale est indispensable pour augmenter la productivité et créer un modèle de développement inclusif », a-t-il affirmé, en insistant également sur la nécessité de la formation continue et du renforcement des compétences, des éléments fondamentaux pour la productivité globale de l’économie.

Cap sur l’innovation et la formation pour un Maroc prospère
 
Un consensus s’est formé lors de l’ouverture de cette édition autour de l’importance de la formation continue et de l’innovation pour permettre au Maroc de faire face aux défis économiques de demain. L’adaptation des compétences aux besoins du marché, de même que la promotion de la productivité, à travers l’innovation, sont des priorités stratégiques pour l’atteinte des objectifs du NMD.

« La qualité de l’investissement doit être améliorée pour garantir des retombées économiques durables. Le secteur privé doit jouer un rôle moteur dans cette transformation », a affirmé Moumni, rappelant que l’investissement qualitatif est aussi essentiel que la mobilisation des capitaux.

À l’issue des débats, une vingtaine de recommandations devaient être formulées pour encourager une participation plus active et ambitieuse du secteur privé dans le développement national.








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