Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger.
S’exprimant lors de la séance des questions orales au Parlement, le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a annoncé que le Maroc va opérer une trentaine de vols entre les 21 et 27 juin pour rapatrier ses ressortissants bloqués à l’étranger. Il a préciser que l’opération concernera un total de 17 pays. Le nombre de bénéficiaires passera ainsi à 4.644 après le 27 juin, contre 3.151 rapatriés depuis le début de l'opération le 15 mai, soit une hausse 73%.
Il a également déclaré qu’une deuxième étape sera lancée là partir du 28 juin. Elle concernera l'Allemagne, d'Egypte, des pays du Golfe et de Turquie, ainsi que d’autres pays, a-t-il souligné, ajoutant qu'ils s'attendent à un rapatriement au total de 7.800 ressortissants. Néanmoins au lieu d’utiliser que les deux tiers de la capacité d’embarquement des avions, le Maroc utilisera dorénavant 100% de leur capacité.
Concernant le retard dans le processus de rapatriement, le ministre a déclaré qu’ils ont «retardé» le retour des Marocains bloqués à l’étranger, comme mesure «préventive» pour endiguer la propagation du coronavirus. Dans ce cadre, il a indiqué que le processus de rapatriement est passé par trois étapes.
La première étape a duré du 15 mars à la fin du mois d’avril. Bourita a affirmé que pendant cette étape, il avait déclaré «qu’il était impossible de rapatrier les citoyens bloqués à l’étranger pour des raisons purement objectives», et ce, en toute «clarté» et «responsabilité». Il a noté que la situation épidémiologique au Maroc n’était pas encore rassurante et qu’elle posait des défis. «Nous vivions, une flambée du nombre de contaminations après un premier cas venu de l’étranger», a-t-il rappelé.
Ceci dit, le ministre n’a pas manqué de pointer du doigt la faiblesse des moyens dont disposait le Maroc, soulignant qu’il aurait été «impossible de rapatrier environ 400 Marocains par jour, sachant que le Maroc arrivait à faire que 100 tests quotidiennement». Ainsi, l’objectif était de «protéger» les gens et utiliser les modestes ressources «à disposition» pour mettre en place les conditions adéquates pour lutter contre la pandémie. Ceci dit, la stratégie qu’envisageait le pays pour rapatrier les citoyens nécessitait d’importantes ressources logistiques et des structures hospitalières capables d’absorber le flux. Chose qui «à l’époque était indisponible».
La deuxième étape a commencé à partir de la fin du mois d’avril, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, précisant qu’elle a été marquée par le premier groupe de rapatriement des villes de Sebta et Mellilia, ensuite l’Algérie et puis l’Espagne.
Maintenant, que la situation est stable et que le Royaume est capable d’absorber un nombre important de citoyens, Bourita a affirmé que le Maroc va accélérer la cadence, pour les ramener chez eux.
Pas d’opération Marhaba 2020 !
Après de nombreuses spéculations concernant l’opération Marhaba qui est lancé chaque année à partir du 15 juin, le ministre des Affaires étrangères a finalement tranché en affirmant qu’elle n’aura pas lieu cette année. Répondant aux questions des députés, Bourita a déclaré que cette opération «nécessite» une préparation dès le mois d'avril, soulignant qu’elle impose également «une coordination avec plusieurs pays». «Ce n’est pas un simple passage mais d’une animation accompagnée d'activités culturelles et de divertissement», a-t-il noté. Et d’ajouter qu’il est évident et naturel que l’opération Marhaba, «telle que nous la connaissons» n’ait pas lieu.
S’agissant du retour des Marocains, il a annoncé qu’il faudrait prendre en considération quatre éléments. Premièrement l’ouverture des frontières marocaines terrestres et aériennes, deuxièmement les mesures sanitaires préventives nécessaires qui seront adoptées par les pays de transit, troisièmement la situation sanitaire internationale et nationale et finalement le protocole sanitaire que le Maroc va mettre en place pour toute personne qui compte rentrer. Pour ceux qui sont résidant dans des pays lointains, comme l’Australie ou le Japon, Bourita a indiqué que «le Maroc n’a pas les moyens d’envoyer un avion pour ramener quatre personnes d’un seul pays. Nous les appelons à se rapprocher en allant en France ou en Brésil par exemple, puis on les prendra en charge». Et de souligner que le Maroc ne pourra pas prendre en charge les quelque 80.000 personnes bloquées à l’étranger, «nous pesons à mettre en place un processus alternatif, comme ce qui se fait dans plusieurs pays. Les personnes achètent un package qui inclut l’avion, l’Hôtel, le test et tout».
Ceci dit, il a annoncé qu’«aujourd'hui, le protocole est clair. A l'arrivée, il faut un confinement de 9 jours au minimum et 2 tests PCR».
Il a également déclaré qu’une deuxième étape sera lancée là partir du 28 juin. Elle concernera l'Allemagne, d'Egypte, des pays du Golfe et de Turquie, ainsi que d’autres pays, a-t-il souligné, ajoutant qu'ils s'attendent à un rapatriement au total de 7.800 ressortissants. Néanmoins au lieu d’utiliser que les deux tiers de la capacité d’embarquement des avions, le Maroc utilisera dorénavant 100% de leur capacité.
Concernant le retard dans le processus de rapatriement, le ministre a déclaré qu’ils ont «retardé» le retour des Marocains bloqués à l’étranger, comme mesure «préventive» pour endiguer la propagation du coronavirus. Dans ce cadre, il a indiqué que le processus de rapatriement est passé par trois étapes.
La première étape a duré du 15 mars à la fin du mois d’avril. Bourita a affirmé que pendant cette étape, il avait déclaré «qu’il était impossible de rapatrier les citoyens bloqués à l’étranger pour des raisons purement objectives», et ce, en toute «clarté» et «responsabilité». Il a noté que la situation épidémiologique au Maroc n’était pas encore rassurante et qu’elle posait des défis. «Nous vivions, une flambée du nombre de contaminations après un premier cas venu de l’étranger», a-t-il rappelé.
Ceci dit, le ministre n’a pas manqué de pointer du doigt la faiblesse des moyens dont disposait le Maroc, soulignant qu’il aurait été «impossible de rapatrier environ 400 Marocains par jour, sachant que le Maroc arrivait à faire que 100 tests quotidiennement». Ainsi, l’objectif était de «protéger» les gens et utiliser les modestes ressources «à disposition» pour mettre en place les conditions adéquates pour lutter contre la pandémie. Ceci dit, la stratégie qu’envisageait le pays pour rapatrier les citoyens nécessitait d’importantes ressources logistiques et des structures hospitalières capables d’absorber le flux. Chose qui «à l’époque était indisponible».
La deuxième étape a commencé à partir de la fin du mois d’avril, a indiqué le ministre des Affaires étrangères, précisant qu’elle a été marquée par le premier groupe de rapatriement des villes de Sebta et Mellilia, ensuite l’Algérie et puis l’Espagne.
Maintenant, que la situation est stable et que le Royaume est capable d’absorber un nombre important de citoyens, Bourita a affirmé que le Maroc va accélérer la cadence, pour les ramener chez eux.
Pas d’opération Marhaba 2020 !
Après de nombreuses spéculations concernant l’opération Marhaba qui est lancé chaque année à partir du 15 juin, le ministre des Affaires étrangères a finalement tranché en affirmant qu’elle n’aura pas lieu cette année. Répondant aux questions des députés, Bourita a déclaré que cette opération «nécessite» une préparation dès le mois d'avril, soulignant qu’elle impose également «une coordination avec plusieurs pays». «Ce n’est pas un simple passage mais d’une animation accompagnée d'activités culturelles et de divertissement», a-t-il noté. Et d’ajouter qu’il est évident et naturel que l’opération Marhaba, «telle que nous la connaissons» n’ait pas lieu.
S’agissant du retour des Marocains, il a annoncé qu’il faudrait prendre en considération quatre éléments. Premièrement l’ouverture des frontières marocaines terrestres et aériennes, deuxièmement les mesures sanitaires préventives nécessaires qui seront adoptées par les pays de transit, troisièmement la situation sanitaire internationale et nationale et finalement le protocole sanitaire que le Maroc va mettre en place pour toute personne qui compte rentrer. Pour ceux qui sont résidant dans des pays lointains, comme l’Australie ou le Japon, Bourita a indiqué que «le Maroc n’a pas les moyens d’envoyer un avion pour ramener quatre personnes d’un seul pays. Nous les appelons à se rapprocher en allant en France ou en Brésil par exemple, puis on les prendra en charge». Et de souligner que le Maroc ne pourra pas prendre en charge les quelque 80.000 personnes bloquées à l’étranger, «nous pesons à mettre en place un processus alternatif, comme ce qui se fait dans plusieurs pays. Les personnes achètent un package qui inclut l’avion, l’Hôtel, le test et tout».
Ceci dit, il a annoncé qu’«aujourd'hui, le protocole est clair. A l'arrivée, il faut un confinement de 9 jours au minimum et 2 tests PCR».