Répondant à une série de questions posées par les eurodéputés sur les relations de l’UE avec ses partenaires méditerranéens — notamment le Maroc, la Jordanie et la Turquie —, Magnus Brunner a insisté sur le rôle stratégique que joue Rabat dans la gestion régionale des flux migratoires. Toutefois, il a reconnu que la coopération entre le Maroc et l’UE « reste en deçà de son potentiel » concernant les opérations de retour et de réadmission des migrants irréguliers.
« Il ne fait aucun doute que nous partageons des défis communs avec nos partenaires du Sud, mais également un objectif clair : lutter contre les réseaux de traite des êtres humains tout en ouvrant des voies légales pour une migration ordonnée », a-t-il affirmé.
Le commissaire européen a reconnu plusieurs avancées notables, notamment dans la collaboration entre le Maroc et certaines agences européennes, telles que Frontex (l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) et CEPOL (l’Agence de l’Union européenne pour la formation des forces de l’ordre). En revanche, les négociations avec Europol, l’agence européenne de coopération policière, n’ont pas encore permis d’aboutir à un accord formel, une situation que Brunner a regrettée, soulignant que « les progrès souhaités ne sont pas encore au rendez-vous ».
Il a également salué l’adoption par le Maroc d’une stratégie nationale en matière de migration et d’asile. Celle-ci vise à intégrer les migrants réguliers à travers un accès facilité à l’éducation, à l’emploi, à la santé et au logement, tout en mettant en œuvre des mécanismes efficaces pour contenir les flux irréguliers.
Brunner a d’ailleurs mis en avant les résultats encourageants de ces efforts, citant une réduction d’environ 40 % des départs irréguliers vers l’Espagne en 2024, principalement via les côtes nord du Maroc.
La discussion au Parlement s’est également concentrée sur le projet de règlement européen sur les retours, destiné à améliorer l’efficacité des procédures de reconduite des migrants irréguliers.
A cet égard, Brunner a indiqué qu’en dépit d’une légère amélioration du taux des réadmissions en 2024, celui-ci ne dépasse toujours pas les 25 %, un chiffre jugé largement insuffisant par la Commission.
Mais cette proposition législative continue de susciter la controverse au sein de l’hémicycle européen. L’eurodéputée espagnole Estrella Galán (Sumar) a vivement dénoncé le projet, l’accusant de « criminaliser la migration » et s’inquiétant de la création éventuelle de centres d’hébergement dans des pays tiers, qu’elle a qualifiés de « Guantánamo migratoires ». Selon elle, l’UE ne serait pas en mesure de garantir le respect des droits fondamentaux dans de tels dispositifs externalisés.
Face à ces critiques, le commissaire Brunner a tenté de dissiper les inquiétudes. « Il n’est pas juste de mettre sur le même plan les politiques de retour et un lieu comme Guantánamo. Ce que nous proposons est complètement différent. La protection des droits fondamentaux reste un principe central de toute notre action », a-t-il indiqué.
Il a précisé que l’Union européenne ne collaborera qu’avec des pays où les normes juridiques, les droits humains et les principes démocratiques sont respectés. Les éventuels centres situés en dehors de l’UE seraient soumis à un contrôle judiciaire rigoureux, supervisés par les juridictions nationales et assortis de garanties juridiques substantielles pour les personnes concernées.
« Il ne fait aucun doute que nous partageons des défis communs avec nos partenaires du Sud, mais également un objectif clair : lutter contre les réseaux de traite des êtres humains tout en ouvrant des voies légales pour une migration ordonnée », a-t-il affirmé.
Le commissaire européen a reconnu plusieurs avancées notables, notamment dans la collaboration entre le Maroc et certaines agences européennes, telles que Frontex (l’agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes) et CEPOL (l’Agence de l’Union européenne pour la formation des forces de l’ordre). En revanche, les négociations avec Europol, l’agence européenne de coopération policière, n’ont pas encore permis d’aboutir à un accord formel, une situation que Brunner a regrettée, soulignant que « les progrès souhaités ne sont pas encore au rendez-vous ».
Il a également salué l’adoption par le Maroc d’une stratégie nationale en matière de migration et d’asile. Celle-ci vise à intégrer les migrants réguliers à travers un accès facilité à l’éducation, à l’emploi, à la santé et au logement, tout en mettant en œuvre des mécanismes efficaces pour contenir les flux irréguliers.
Brunner a d’ailleurs mis en avant les résultats encourageants de ces efforts, citant une réduction d’environ 40 % des départs irréguliers vers l’Espagne en 2024, principalement via les côtes nord du Maroc.
La discussion au Parlement s’est également concentrée sur le projet de règlement européen sur les retours, destiné à améliorer l’efficacité des procédures de reconduite des migrants irréguliers.
A cet égard, Brunner a indiqué qu’en dépit d’une légère amélioration du taux des réadmissions en 2024, celui-ci ne dépasse toujours pas les 25 %, un chiffre jugé largement insuffisant par la Commission.
Mais cette proposition législative continue de susciter la controverse au sein de l’hémicycle européen. L’eurodéputée espagnole Estrella Galán (Sumar) a vivement dénoncé le projet, l’accusant de « criminaliser la migration » et s’inquiétant de la création éventuelle de centres d’hébergement dans des pays tiers, qu’elle a qualifiés de « Guantánamo migratoires ». Selon elle, l’UE ne serait pas en mesure de garantir le respect des droits fondamentaux dans de tels dispositifs externalisés.
Face à ces critiques, le commissaire Brunner a tenté de dissiper les inquiétudes. « Il n’est pas juste de mettre sur le même plan les politiques de retour et un lieu comme Guantánamo. Ce que nous proposons est complètement différent. La protection des droits fondamentaux reste un principe central de toute notre action », a-t-il indiqué.
Il a précisé que l’Union européenne ne collaborera qu’avec des pays où les normes juridiques, les droits humains et les principes démocratiques sont respectés. Les éventuels centres situés en dehors de l’UE seraient soumis à un contrôle judiciaire rigoureux, supervisés par les juridictions nationales et assortis de garanties juridiques substantielles pour les personnes concernées.