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Mohammedia: Monica et les Sablettes, quartiers résidentiels ou royaumes autoproclamés ?


Rédigé par F.B. le Vendredi 28 Février 2025

Mohammedia ne manque jamais de surprendre, et les quartiers de Monica et des Sablettes en sont l’illustration parfaite.



Ces zones résidentielles semblent avoir entrepris un voyage fascinant dans le royaume de l’exclusivité, envoyant un message alerte à quiconque ose approcher : "Ici, l’accès est un privilège, non un droit." Mais l’ironie est que la grandeur affichée de ces quartiers ressemble parfois davantage à un sketch satirique qu’à une réalité.

Les Sablettes, cette fresque moderne d’une urbanité improvisée, semblent avoir pris soin d’oublier leur origine quelque peu... informelle. Née dans l’enthousiasme de constructions moins que régulières, cette partie de Mohammedia semble porter le titre honorifique de "bidonville moderne". Et pourtant, ne trouvez-vous pas un certain panache dans la manière dont les Sablettes se redéfinissent, s’affichant ostensiblement comme une communauté fermée — un fantasme architectural en béton et rêves de grandeur ?

Ainsi, à l'image d'une principauté, des habitants zélés de ces quartiers ont pris la décision audacieuse d’interdire l’accès aux automobilistes. Une mesure qui fait bien des envieux dans les complexes résidentiels véritablement feutrés ! Ici, nul besoin de gardes royaux, de chaînes d’or ni de bornes imposantes. Un simple geste de la main, accompagné d’un regard condescendant, semble suffire pour repousser les curieux ou malheureux visiteurs motorisés.

Quant à Monica, souvent citée dans les conversations comme le summum du chic à la mode locale, le quartier adopte une approche similaire, mais avec une touche artistique. Ici, le style est plutôt celui de la "noblesse désinvolte". C’est un peu comme si chaque rue clignait de l'œil aux passants en disant : "Entrez si vous osez, mais souvenez-vous, tout ce que vous verrez ne sera que l’ombre de notre grandeur auto-proclamée."

Certes, dans d’autres contextes, la notion d’espace public revêt une importance primordiale. Cependant, Monica et les Sablettes, avec un clin d’œil complice à leurs propres contradictions, semblent redéfinir cette idée à leur manière. Transformant les rues et boulevards en une annexe de leur domaine, ils parviennent à nous offrir un spectacle aussi fascinant qu’improbable.
C’est peut-être cette capacité unique à jongler entre la légitimité et l’illégitimité qui confère à ces quartiers leur charme indéniable. On ne peut qu’admirer l’audace de revendiquer un territoire qui rappelle que, parfois, la réalité et le rêve se confondent dans une danse de l’absurde à Mohammedia.

En fin de compte, n'est-ce pas là un magnifique exemple d'exception marocaine ? Où les mythes urbains embrassent les règles avec une telle créativité qu'ils finissent par composer une symphonie ironique, one note à la fois ? Et à ce rythme, peut-être que Monica et les Sablettes deviendront de véritables légendes pour les générations futures, qui les regarderont et se diront : "Il était une fois à Mohammedia, une fable urbaine écrite en béton et remarque sarcastique..."



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