Suite à la parution du rapport sur le Nouveau Modèle de Développement (NMD) et à l’approche de la seconde phase de ce chantier structurant pour le futur du Royaume, à savoir le « Pacte national », une plateforme pensée comme un outil de mobilisation et d’engagement collectifs, en vue d’assurer la mise en œuvre des axes promus par le NMD lors des 15 années à venir, l’Alliance des Economistes Istiqlaliens (AEI) a décidé d’approfondir les points de convergences entre la vision de société promue par l’Istiqlal et celle du NMD en mettant l’accent sur 5 axes prioritaires pour la mise en place effective du NMD.
« L’AEI considère qu’il est nécessaire de bien définir certaines priorités permettant de sortir notre pays de cette crise au plus vite, et de lui faire saisir toutes les opportunités offertes par la reconfiguration en cours du tissu productif mondial », a précisé l’Alliance dans un communiqué. L’objectif pour l’AEI reste la mise en œuvre d’actions à même de faciliter l’adoption de mesures qui permettront de répondre aux « besoins pressants des Marocains et Marocaines, notamment les
jeunes et les femmes, tout en préservant leur dignité ».
Santé et Préscolaire
Le premier axe identifié par les économistes istiqlaliens est la mise en place « de conditions de réussite du grand chantier Royal visant à assurer la protection sociale pour l’ensemble des Marocains à l’horizon 2025 ». Pour y arriver, les experts de l’AEI préconisent la mise en place d’une couverture médicale efficiente, via des soins de qualité et accessibles sur l’ensemble du territoire. Des soins qui devront s’inscrire dans le cadre « d’une vérité des prix et sans exiger le paiement des soins à l’avance aux familles vulnérables et celles de la classe moyenne ».
Un accès express aux services médicaux qui devra être facilité par la mise en place d’une carte sanitaire conjuguée à une politique équilibrée des prix des soins ou encore à l’instauration du modèle du tiers-payant. « Il nécessite également la disponibilité d’établissements de santé équipés et surtout la formation de personnel soignant en nombre suffisant », ce qui, en d’autres mots, signifie le doublement, voire le triplement des capacités nationales de formation des médecins, des infirmiers, des aides-soignants et de l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le second axe mis en avant par l’AEI est celui de la généralisation de l’éducation préscolaire de qualité. Un palier qui représente selon les économistes istiqlaliens « la première des priorités en matière d’éducation », dont la mise en œuvre devra être portée par les Régions et les collectivités territoriales. Le préscolaire devra ainsi bénéficier à l’ensemble des enfants lors des deux années précédant l’accès au cycle primaire.
Cette recommandation se base sur une étude du Haut-Commissariat au Plan et d’autres études internationales qui attestent que les enfants ayant accès au préscolaire sont capables de poursuivre leurs études pour une durée moyenne de 4 ans de plus que ceux qui en ont été privés. « La généralisation d’un préscolaire de qualité préparera les futurs citoyens de 2035 à acquérir les compétences et les habilités nécessaires à leur insertion sociale et leur épanouissement dans le Maroc émergent, visé par le NMD ».
Choc entrepreneurial
Le troisième axe identifié par l’AEI passe par la mise en place d’un « choc entrepreneurial compétitif ». Un choc qui passe par la rentabilisation des efforts réalisés en infrastructures, stimuler l’entrepreneuriat et accélérer le développement du tissu productif en y redéployant une partie conséquente de l’investissement public. Cette inflexion nécessite, par ailleurs, un positionnement technologique clair et perçu de tous, un investissement conséquent dans la R&D, la publication de textes juridiques simples et accessibles et un lifting des codes d’investissement et de fiscalité qui tiennent compte des spécificités régionales et territoriales.
S’y ajoutent la mise en place de procédure légères et dématérialisées, de mécanismes d’accompagnement de proximité des entrepreneurs auprès des CRI, de zones d’activité proches de bassins d’emplois, équipées et connectées aux réseaux de transport, d’énergie et de communication. « Nous préconisons d’allouer, directement ou indirectement, 20 à 25% de l’investissement public global, soit 40 à 50 milliards de Dirhams par ans et sur les 5 prochaines années au développement des capacités productives du pays, notamment pour la création et le développement des TPE, des PME et des startups, qui constituent le plus fort gisement d’emplois, dans le cadre d’écosystèmes régionaux dans notre pays », précise l’AEI.
Une enveloppe conséquente dont le financement passe, selon les experts de l’AEI, par des subventions, des prises de participations directes ou indirectes ou encore via l’accompagnement de structures à l’image du Fonds Mohammed VI, voire de grandes entreprises nationales.
« L’AEI considère qu’il est nécessaire de bien définir certaines priorités permettant de sortir notre pays de cette crise au plus vite, et de lui faire saisir toutes les opportunités offertes par la reconfiguration en cours du tissu productif mondial », a précisé l’Alliance dans un communiqué. L’objectif pour l’AEI reste la mise en œuvre d’actions à même de faciliter l’adoption de mesures qui permettront de répondre aux « besoins pressants des Marocains et Marocaines, notamment les
jeunes et les femmes, tout en préservant leur dignité ».
Santé et Préscolaire
Le premier axe identifié par les économistes istiqlaliens est la mise en place « de conditions de réussite du grand chantier Royal visant à assurer la protection sociale pour l’ensemble des Marocains à l’horizon 2025 ». Pour y arriver, les experts de l’AEI préconisent la mise en place d’une couverture médicale efficiente, via des soins de qualité et accessibles sur l’ensemble du territoire. Des soins qui devront s’inscrire dans le cadre « d’une vérité des prix et sans exiger le paiement des soins à l’avance aux familles vulnérables et celles de la classe moyenne ».
Un accès express aux services médicaux qui devra être facilité par la mise en place d’une carte sanitaire conjuguée à une politique équilibrée des prix des soins ou encore à l’instauration du modèle du tiers-payant. « Il nécessite également la disponibilité d’établissements de santé équipés et surtout la formation de personnel soignant en nombre suffisant », ce qui, en d’autres mots, signifie le doublement, voire le triplement des capacités nationales de formation des médecins, des infirmiers, des aides-soignants et de l’amélioration de leurs conditions de travail.
Le second axe mis en avant par l’AEI est celui de la généralisation de l’éducation préscolaire de qualité. Un palier qui représente selon les économistes istiqlaliens « la première des priorités en matière d’éducation », dont la mise en œuvre devra être portée par les Régions et les collectivités territoriales. Le préscolaire devra ainsi bénéficier à l’ensemble des enfants lors des deux années précédant l’accès au cycle primaire.
Cette recommandation se base sur une étude du Haut-Commissariat au Plan et d’autres études internationales qui attestent que les enfants ayant accès au préscolaire sont capables de poursuivre leurs études pour une durée moyenne de 4 ans de plus que ceux qui en ont été privés. « La généralisation d’un préscolaire de qualité préparera les futurs citoyens de 2035 à acquérir les compétences et les habilités nécessaires à leur insertion sociale et leur épanouissement dans le Maroc émergent, visé par le NMD ».
Choc entrepreneurial
Le troisième axe identifié par l’AEI passe par la mise en place d’un « choc entrepreneurial compétitif ». Un choc qui passe par la rentabilisation des efforts réalisés en infrastructures, stimuler l’entrepreneuriat et accélérer le développement du tissu productif en y redéployant une partie conséquente de l’investissement public. Cette inflexion nécessite, par ailleurs, un positionnement technologique clair et perçu de tous, un investissement conséquent dans la R&D, la publication de textes juridiques simples et accessibles et un lifting des codes d’investissement et de fiscalité qui tiennent compte des spécificités régionales et territoriales.
S’y ajoutent la mise en place de procédure légères et dématérialisées, de mécanismes d’accompagnement de proximité des entrepreneurs auprès des CRI, de zones d’activité proches de bassins d’emplois, équipées et connectées aux réseaux de transport, d’énergie et de communication. « Nous préconisons d’allouer, directement ou indirectement, 20 à 25% de l’investissement public global, soit 40 à 50 milliards de Dirhams par ans et sur les 5 prochaines années au développement des capacités productives du pays, notamment pour la création et le développement des TPE, des PME et des startups, qui constituent le plus fort gisement d’emplois, dans le cadre d’écosystèmes régionaux dans notre pays », précise l’AEI.
Une enveloppe conséquente dont le financement passe, selon les experts de l’AEI, par des subventions, des prises de participations directes ou indirectes ou encore via l’accompagnement de structures à l’image du Fonds Mohammed VI, voire de grandes entreprises nationales.
Lutte contre les inégalités et promotion de la classe moyenne
L’AEI pointe également la réduction d’urgence des inégalités sociales et spatiales, « qui ont atteint des niveaux insoutenables, notamment dans le monde rural ». L’objectif étant de rétablir et renforcer le pouvoir d’achat des classes moyennes et vulnérables fortement érodé par une décennie de politiques ultra-libérales et aggravé par les effets de la pandémie « qui a précipité plus d’un million de nos concitoyens dans la pauvreté ». L’AEI appelle ainsi à déployer des stratégies intégrées et à orienter les efforts publics en faveur d’un rattrapage accéléré du développement des régions les plus défavorisées, particulièrement les zones frontalières, montagneuses et oasiennes. Pour y arriver, les économistes istiqlaliens préconisent l’amélioration des revenus des ménages, la réduction de la pression fiscale sur les revenus bas et intermédiaires, l’amélioration de l’accès au logement ou encore la réduction du coût conjuguée au renforcement de la qualité des services publics.
La Gouvernance économique comme préalable à la croissance durable
« Compte tenu des ressources limitées de notre pays pour les prochaines années, nous n’avons droit ni au saupoudrage, ni à la perte de temps. Il est donc nécessaire de faire des choix courageux de nos premières priorités sectorielles et territoriales. L’annonce de ces choix et surtout leur prise en charge par la Loi de Finances 2022 donneraient plus de visibilité et plus de confiance aux opérateurs et aux citoyennes et citoyens marocains ». Telle est la recommandation de l’AEI pour améliorer la gouvernance économique qui passe également par un renforcement de l’appui public aux PME via des contrats de croissance individuels. Ces PME devraient également bénéficier de l’appui d’une Task-force multisectorielle régionalisée qui s’appuiera sur la future institution du « défenseur de l’entreprise », rattaché au Chef du gouvernement.