À l’occasion du 81ème anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, des foules de militants istiqlaliens se sont donné rendez-vous, samedi, dans la salle Bouchta Jamaï à Casablanca pour célébrer l’esprit du 11 janvier et rendre hommage au combat mené pour le Mouvement national pour libérer le pays du joug colonial. Présidé par le Secrétaire Général du parti, Nizar Baraka, ce rassemblement s’est tenu en présence d’un grand nombre de militants du Parti d’Allal El Fassi ainsi que tous ses cadres, dont les membres du Comité exécutif et ceux du Conseil national.
Nizar Baraka a prononcé un discours où il a salué les sacrifices de la résistance et le combat du Parti de l’Istiqlal dans la lutte commune pour la liberté dont la mémoire est toujours vive. “Le Manifeste de l’Indépendance fut un moment de renaissance nationale et de l’idée d’une Nation souveraine au sein d’un Etat moderne ”, a-t-il affirmé, soulignant que ce combat a été mené par la Jeunesse du Mouvement national. Selon le leader de l’Istiqlal, c’est la jeunesse qui doit poursuivre cette renaissance nationale aujourd’hui au moment où le Maroc se fraye un chemin vers le club des pays émergents. Il a attaché beaucoup d’importance au statut des jeunes qui font face à plusieurs défis. Selon M. Baraka, ce sont les jeunes qui ont mené le combat pour l’indépendance et ils sont les bâtisseurs d’aujourd’hui et de demain.
Un débat national pour la jeunesse en 2025
Dans une conjoncture économique complexe, les jeunes ont « des raisons légitimes de s’inquiéter de l’avenir », a fait remarquer le leader de l’Istiqlal. M. Baraka est revenu sur le chômage qui a atteint 21% selon les résultats de Recensement général qui a révélé à quel point ce phénomène touche particulièrement la jeunesse (39%). Nizar Baraka a cité d'autres défis tels que l'inflation qui persiste en dépit des efforts consentis par le gouvernement en termes de généralisation de couverture sociale et de soutien au pouvoir d’achat. En plus de porter atteinte aux classes moyennes, ces défis réduisent, a-t-il déploré, les chances d'ascension sociale pour les jeunes qui sont confrontés, en même temps, au développement spectaculaire de la révolution digitale qui fait que plusieurs métiers sont menacés de disparition. Autant de challenges qui renforcent l'anxiété des jeunes et leur inquiétude vis-à-vis de l'avenir. D'où la nécessité d’un “nouveau contrat social” qui fera l'objet d'une série de rencontres que le parti organisera à la fois à l'échelle nationale et régionale tout au long de 2025. L'objectif étant d'associer les jeunes dans la conception des politiques publiques de sorte à promouvoir leurs intérêts. “Les préoccupations des jeunes ne disparaîtront que s’ils se débarrassent de leur attentisme pour contribuer à trouver des solutions”, a rappelé Nizar Baraka, ajoutant qu’il est vital que la jeunesse se transforme en force de proposition et en acteur à part entière dans la mise en oeuvre des politiques publiques. Le leader de l’Istiqlal a annoncé que 2025 sera l’année du volontariat, appelant toutes les composantes du parti, ses alliances professionnelles et ses instances parallèles à se mobiliser pleinement à cette initiative.
Le SG de l’Istiqlal a indiqué que le Parti a fait de l’appui des jeunes une priorité dans la période postérieure à l'indépendance. Ainsi, a-t-il rappelé, le Manifeste d’égalitarisme économique et social de 1963 avait traduit la vision istiqlalienne dans l’appui à la jeunesse à travers l’élévation de leurs conditions socioéconomiques.
À l’issue du meeting, 44 jeunes cadres du parti ont reçu le Prix de l’Excellence Égalitariste en récompense à leur engagement au sein du parti et à leur travail dans leurs mandats électifs.