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La dégustation d'un hamburger est un moment où nos sens s'éveillent avant même la première bouchée. Mais que se passe-t-il réellement dans notre corps lorsque nous mangeons ce sandwich mondialement connu ?
Dès que nos yeux se posent sur ce mets, notre cerveau s'emballe. Puis vient le moment où les dents s'enfoncent dans le pain complet. C'est alors que plusieurs processus physiologiques se mettent en marche.
« Lors de la première bouchée d'un hamburger composé de pain complet, de viande hachée, de fromage, de laitue et tomate, plusieurs processus physiologiques se déclenchent. Dès le contact avec le palais, la salivation commence, initiée par des récepteurs gustatifs », explique le nutritionniste Camil Regragui. Notre bouche devient le lieu d'une transformation subtile. La salive se mêle aux aliments, amorçant la digestion.
Tandis que nos papilles perçoivent les saveurs, notre corps s'active en interne. « Une fois mastiqué et mélangé à la salive, le bol alimentaire descend dans l'œsophage jusqu'à l'estomac. Là, le processus digestif s'intensifie », poursuit notre expert.
L'estomac déploie ensuite ses enzymes pour décomposer ce repas. « L'acide chlorhydrique et la pepsine, une enzyme qui dégrade les protéines, se chargent de la digestion de la viande et du fromage, tandis que les lipides commencent à être émulsifiés grâce à la bile», détaille-t-il.
Le voyage de notre hamburger se poursuit vers l'intestin grêle, où se déroule la phase finale de la digestion. « Ce n'est qu'une fois dans l'intestin grêle que les enzymes pancréatiques, comme la trypsine et la lipase, prennent le relais pour finaliser la digestion des protéines en acides aminés et des lipides en acides gras », précise notre nutritionniste.
C'est dans l'intestin que s'effectue l'absorption des nutriments. Ceux-ci sont extraits de la masse alimentaire pour être absorbés et transportés vers le foie, puis vers le reste de notre organisme.
Mais que nous apporte réellement ce repas ? « Du point de vue énergétique, ce repas apporte un mélange de macronutriments : glucides complexes du pain, protéines animales de la viande et du fromage, et lipides, principalement saturés, également issus du fromage et de la viande », continue notre interlocuteur.
Ainsi, pendant que nous apprécions notre hamburger, notre corps orchestre une série complexe de réactions métaboliques. Les glucides fournissent une énergie immédiate, tandis que les protéines et les lipides assurent une satiété plus durable.
Cette interaction entre plaisir gustatif et processus corporels illustre notre capacité à tirer parti de notre alimentation. C'est un phénomène qui se répète à chaque repas, au niveau cellulaire.
Houda BELABD
