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OCP ne peut pas tout faire


Rédigé par Soufiane CHAHID le Dimanche 18 Août 2024



OCP ne peut pas tout faire
L’heure de gloire que vit le football marocain, illustrée par une demi-finale en Coupe du Monde et une médaille de bronze aux Jeux Olympiques, est loin d’être le fruit du hasard. En effet, la volonté de promouvoir ce sport vient du plus haut sommet de l’État, lorsque, en 2008, Sa Majesté le Roi Mohammed VI ordonne la création d’une académie de football aux standards internationaux, qu’Il inaugurera un an plus tard.

Poursuivant sur la voie tracée par le Souverain, la Fédération Royale Marocaine de Football (FRMF) a suivi une stratégie de développement du football par paliers. D’abord l’infrastructure, puis la refonte de la gestion des clubs, ensuite la professionnalisation du championnat et le développement du football dans d’autres catégories (femmes, futsal). Le dernier étage de cette fusée, et sans doute le plus décisif, reste la formation des jeunes.

Et c’est cette étape qui vient d’être franchie le 13 août, avec la signature d’un partenariat stratégique entre la FRMF, le Groupe OCP et des partenaires privés, d’une part, et onze clubs, d’autre part, pour la création d’un système de formation des jeunes joueurs. Concrètement, une nouvelle filiale d’OCP sera chargée de gérer tous les aspects liés à l’accompagnement de ces joueurs âgés de 12 à 20 ans.

Si elle arrive à maturité, cette initiative pourrait radicalement transformer le football marocain. D’autant plus que la formation a longtemps été le point faible des clubs de football marocains, car ils n’avaient ni les moyens ni les cadres pour l’assurer. En impliquant des capitaux privés, cet aspect du football sera pris en charge selon les meilleurs standards, avec un potentiel de rendement financier intéressant, car ces joueurs pourraient rapidement gagner en valeur.

Cependant, on ne peut s’empêcher de constater que, comme pour tous les projets d’avenir, tels que le dessalement, l’hydrogène vert ou l’enseignement supérieur, c’est toujours le géant du phosphate qui en porte le poids et en assure la réalisation. Certes, l’énergéticien Taqa et les Régions participent également à ce projet, mais qu’en est-il des autres grands groupes privés au Maroc ? La réticence des capitaux marocains à soutenir les secteurs novateurs se fait une fois de plus sentir, au détriment du développement de notre pays.







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