L'huile d'olive est bien plus qu'un simple ingrédient culinaire, elle est le maître de la table marocaine. Pour de nombreuses familles, un petit déjeuner sans « Zouita Baldia » est incomplet, tant sur le plan gustatif que culturel. Une tradition transmise de génération en génération au vu du classement du Maroc dans le Top 10 des producteurs de cette denrée.
Cependant, ce précieux produit, autrefois largement disponible, est devenu rare, au point que les ménages s’en procurent difficilement à cause de son prix élevé. Depuis deux ans, le prix du litre d’huile d’olive a atteint jusqu’à 100 dirhams, même dans les principales régions productrices, contre 30 à 50 dirhams auparavant.
Et pour cause : les années de sécheresse consécutives et les chaleurs extrêmes ont affecté l'oléiculture nationale, connue pour sa résistance à l’aridité, entraînant une baisse conséquente des rendements et une flambée des prix du litre. Un coup dur pour le secteur qui emploie près de 200.000 personnes et représente les deux tiers de la superficie arboricole au Maroc.
Le Maroc n’est pas le seul à subir une telle situation critique. L’Espagne, premier producteur d’huile d’olive, a également vu sa production baisser à l’instar des autres pays du Maghreb. Selon l’Organisation internationale dédiée à l’huile d’olive et autres dérivés, la production totale d’huile d’olive est estimée à 3,5 millions de tonnes, en 2022, soit une baisse de près de 40 % par rapport à la campagne 2021.
En ce temps, elle était de 5,78 millions de tonnes, et de 28 % par rapport à la moyenne des quatre campagnes précédentes, établie à 4,88 millions de tonnes. Pis encore, la production a chuté à 2,5 millions de tonnes en 2023, permettant de métamorphoser l’huile d’olive en « trésor vert ». Cette réalité inquiétante a mené le Royaume à limiter l’exportation de l’huile d’olive du Maroc en vue de stabiliser les prix à la consommation. Cette décision reste valable jusqu’au 31 décembre 2024.
Cependant, ce précieux produit, autrefois largement disponible, est devenu rare, au point que les ménages s’en procurent difficilement à cause de son prix élevé. Depuis deux ans, le prix du litre d’huile d’olive a atteint jusqu’à 100 dirhams, même dans les principales régions productrices, contre 30 à 50 dirhams auparavant.
Et pour cause : les années de sécheresse consécutives et les chaleurs extrêmes ont affecté l'oléiculture nationale, connue pour sa résistance à l’aridité, entraînant une baisse conséquente des rendements et une flambée des prix du litre. Un coup dur pour le secteur qui emploie près de 200.000 personnes et représente les deux tiers de la superficie arboricole au Maroc.
Le Maroc n’est pas le seul à subir une telle situation critique. L’Espagne, premier producteur d’huile d’olive, a également vu sa production baisser à l’instar des autres pays du Maghreb. Selon l’Organisation internationale dédiée à l’huile d’olive et autres dérivés, la production totale d’huile d’olive est estimée à 3,5 millions de tonnes, en 2022, soit une baisse de près de 40 % par rapport à la campagne 2021.
En ce temps, elle était de 5,78 millions de tonnes, et de 28 % par rapport à la moyenne des quatre campagnes précédentes, établie à 4,88 millions de tonnes. Pis encore, la production a chuté à 2,5 millions de tonnes en 2023, permettant de métamorphoser l’huile d’olive en « trésor vert ». Cette réalité inquiétante a mené le Royaume à limiter l’exportation de l’huile d’olive du Maroc en vue de stabiliser les prix à la consommation. Cette décision reste valable jusqu’au 31 décembre 2024.
Le pire à venir
Malheureusement, la situation ne semble pas pouvoir être améliorée pour l'année prochaine. Désespérés, les professionnels s'attendent au pire et prévoient une baisse significative de la production, ce qui entraînera une augmentation du prix du litre d'huile d'olive. « Il est prévu que le prix du kilo atteigne 15 dirhams, soit plus de 100 dirhams le litre d’huile de cette denrée », explique Rachid Benali, président de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de l’Olive.
Cela dit, l'importation de cette denrée rare pourrait être une solution à court terme pour approvisionner le marché en huile d'olive et stabiliser son prix, ajoute le professionnel. Il appelle, toutefois, à des solutions durables pour améliorer la résilience de cette culture face aux chocs, afin de renforcer la filière dans son ensemble. En d'autres termes, il demande la mise en place de mesures de soutien direct aux agriculteurs pour les aider à faire face à la sécheresse.
Selon Rachid Benali, « les producteurs bénéficient de subventions pour les engrais azotés, mais malheureusement, cela ne suffit pas pour un agriculteur dont l'activité est affaiblie par une récolte très faible mais très coûteuse ». Les agriculteurs recherchent désespérément de l'eau pour l'irrigation afin de sauver leurs plantations et garantir la pérennité de leur activité, qui constitue leur unique source de revenus.
« Nous avons étendu les plantations d'oliviers de 680.000 hectares à 1.250.000 hectares grâce au Plan Maroc Vert. Cependant, « ces champs d'oliviers se trouvent aujourd'hui dans une situation catastrophique à cause de la chaleur et du manque d'eau », s'alarme Rachid Benali. Il appelle le gouvernement à fournir des dotations en eau pour l'oléiculture, notamment en facilitant l'approfondissement des puits existants. « Si un arbre n'est pas sauvé, il meurt.
Pour le replanter, il nous faudra encore quatre ou cinq ans pour obtenir une production », souligne-t-il. À ce stade, les professionnels aspirent à une réunion avec le ministère de l'Équipement et de l'Eau pour accélérer la mise en place de mesures urgentes afin de sauver l'activité des producteurs d'olives à travers le Royaume, avec un enjeu crucial : l'accès à l'eau d'irrigation.