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PLF 2021 : l’Exécutif élabore son budget au rythme des déficits


Rédigé par Anass Machloukh Lundi 19 Octobre 2020

Le projet de loi des finances 2021 est la dernière chance du gouvernement pour tirer l'économie nationale de l'abime de la récession. Censé relancer la croissance, le budget de l’année prochaine risque de souffrir d’un déficit colossal.



PLF 2021 : l’Exécutif élabore son budget au rythme des déficits
Le projet de loi des finances 2021 est prêt à passer à l’examen législatif, le ministre de l’Economie et des Finances Mohammed Benchaâboun est attendu, lundi à la Chambre des représentants pour dévoiler les contours du prochain budget. Le gouvernement est appelé à remédier aux multiples déficits émanant d’une chute vertigineuse des recettes de l’Etat aussi bien fiscales que douanières.

La récession liée à la Covid-19 a fortement impacté les rentrées fiscales vu la baisse de l’activité économique dans plusieurs secteurs vitaux. La Trésorerie générale du royaume (TGR) a annoncé dans son bulletin de statistiques des finances publiques que les recettes du fisc ont considérablement chuté par rapport à l’année précédente avec une baisse de 6,9%. Il en est de même pour les recettes douanières qui ont reculé de 12,5% par rapport à 2019, ceci étant normal vu l’effet de la fermeture des frontières sur le niveau des importations.

Par conséquent, le déficit budgétaire s’est établi à 42,8 milliards de dirhams en août, contre 28,5 milliards enregistrés la même période de l’année dernière. L’année prochaine sera encore plus déficitaire, comme l’avait insinué Mohammed Benchaâboun devant les députés lors de la réunion du 28 septembre. Face à la hausse des dépenses de fonctionnement de 16,35 milliards de dirhams et la baisse de l’investissement public, il est certain que le déficit budgétaire sera d’autant plus creusé lors de l’exercice de l’année prochaine que le gouvernement parie sur une baisse de 20 à 25 milliards des recettes fiscales.

La seule issue qui reste devant le gouvernement de Saad Dine El Othmani est celle de la croissance qui permettra de relancer l’économie et combler en partie les déficits qui rongent les comptes publics. L’Exécutif table sur un taux de reprise de la croissance  de 4,8% en 2021 alors que le FMI l'estime à 4,9%. Ceci demeure fortement tributaire de l’exécution du plan de relance et notamment de la gestion du Fond Mohamed VI pour l’investissement dont la cible des secteurs les plus productifs pourrait s’avérer décisive.








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