Quelques heures seulement avant l'examen et le vote, en plénière, du projet de Loi de Fiances par la Chambre des conseillers, le Président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Chakib Alj a présenté la 2ème édition de son enquête sur les impacts de la crise sur les entreprises pour mesurer l’évolution de la crise sur l’activité économique.
Sans surprise, le secteur du tourisme a été le plus touché par la crise avec une baisse de 77% du CA entre mai 2019 et mai 2020, a-t-il noté, estimant que «de concret à travers le PLFR 2020 ne traduit la volonté d’appuyer les plans sectoriels». Il a, en outre, précisé que la baisse a également concerné les chiffres d'affaires du secteur de l'artisanat avec 70%, l'industrie culturelle et créative avec 68%, l'enseignement, le BTP, l'immobilier ainsi que le commerce à hauteur de 63%, d'après les résultats de l’enquête menée par la CGEM auprès de plus de 3.304 entreprises, opérant dans 11 secteurs différents et employant plus de 500.000 personnes. Et de préciser que 88,7% sont des TPME, et 28,3% de ces entreprises opèrent dans l’export.
«Cette baisse de CA des secteurs a considérablement affecté l’Emploi avec une baisse qui a atteint 70% dans le secteur du Tourisme par exemple» a souligné le président du patronat.
Parmi les autres impacts majeur de la crise exprimés par Alj figure «la hausse des délais de paiement», précisant que la majorité des entreprises estiment que les délais de paiement augmenteront d’au moins 60 jours après la reprise. «Ce qui aura des répercussions sur la liquidité et la solvabilité des entreprises» a-t-il estimé.
La déception du très attendu PLFR
Le patronat a exprimé plusieurs griefs à l’égard du PLFR, dont l’absence de mention de la prolongation des indemnités de chômage partiel versées par la CNSS, soulignant ainsi la nécessité de prolonger dans le temps le soutien des salaires partiellement pour les personnes mises à l'arrêt pour accompagner des secteurs en difficulté, à l'image du tourisme et du textile. La CGEM a insisté sur la commande publique, comme levier de relance, selon Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM, notant toutefois que le niveau de la commande publique a baissé à hauteur de 16 milliards de dirhams (MMDH) au niveau du PLFR-2020, par rapport à la loi des finances 2020. S’agissant de la satisfaction de la CGEM vis-à-vis du texte de loi, Alj a indiqué «que la LFR joue sur quatre mois, notre satisfaction dépendra de la mise en application des mesures qui ont été actées», précisant que la confiance des opérateurs dépendra de ça et si certaines mesures ne sont pas appliqués, «nous allons réagir et nous ne manquerons pas de revenir s’il faut taper sur la table».
De son côté Hakim Marrakchi, Vice Président de la CGEM, Président de la Commission Fiscalité et Douane, n'y est pas allé par quatre chemins, soulignant que «la LFR ne court que sur quatre mois», soulignant qu’il faut maintenant travailler sur des propositions pour la Loi de Finances 2021 de sorte à «rectifier le tir». «Nous allons essayer d’améliorer la compétitivité des entreprises, notamment industrielles», soulignant que la «production nationale est défavorisée par rapport à des produits importés, par exemple d’Egypte ou de Turquie».
Et de noter que le soulagement de la trésorerie des entreprises sera également un point fondamental dans la proposition de la CGEM, afin de préserver les emplois.
L’épineux dossier du SMIG/SMAG
Rappelons que l’accord qui avait institué une augmentation du SMIG et du SMAG à hauteur de 10% échelonnée sur deux années, dont la première tranche de 5% avait été actée le 1er juillet 2019, intervient en pleine période de crise, dans un contexte où de larges pans du tissu économique national sont littéralement à terre.
Ainsi, encore une fois le patronat a affirmé sa position, précisant qu’ils sont plus dans une «logique de préservation de l’emploi de l’augmentation du SMIG». Chakib Alj a souligné que le défi actuel est de réduire le gap entre le secteur formel et informel, estimant que «si les entreprises ajoutent les 5% le cap deviendra beaucoup plus important». Dans le même sens, Hakim Marrakchi a rappelé que l’Etat oblige toujours certains secteurs à rester en arrêt», notant que les entreprises opérant dans lesdits secteurs ne peuvent absolument pas respecter cette mesures.
Les entreprises nationales vivent une crise inédite suite au Coronavirus, soit. Mais l’impact de cette dernière sur les Smigards est encore plus significatif. Il est donc temps de trancher…mais avec sagesse.
Sans surprise, le secteur du tourisme a été le plus touché par la crise avec une baisse de 77% du CA entre mai 2019 et mai 2020, a-t-il noté, estimant que «de concret à travers le PLFR 2020 ne traduit la volonté d’appuyer les plans sectoriels». Il a, en outre, précisé que la baisse a également concerné les chiffres d'affaires du secteur de l'artisanat avec 70%, l'industrie culturelle et créative avec 68%, l'enseignement, le BTP, l'immobilier ainsi que le commerce à hauteur de 63%, d'après les résultats de l’enquête menée par la CGEM auprès de plus de 3.304 entreprises, opérant dans 11 secteurs différents et employant plus de 500.000 personnes. Et de préciser que 88,7% sont des TPME, et 28,3% de ces entreprises opèrent dans l’export.
«Cette baisse de CA des secteurs a considérablement affecté l’Emploi avec une baisse qui a atteint 70% dans le secteur du Tourisme par exemple» a souligné le président du patronat.
Parmi les autres impacts majeur de la crise exprimés par Alj figure «la hausse des délais de paiement», précisant que la majorité des entreprises estiment que les délais de paiement augmenteront d’au moins 60 jours après la reprise. «Ce qui aura des répercussions sur la liquidité et la solvabilité des entreprises» a-t-il estimé.
La déception du très attendu PLFR
Le patronat a exprimé plusieurs griefs à l’égard du PLFR, dont l’absence de mention de la prolongation des indemnités de chômage partiel versées par la CNSS, soulignant ainsi la nécessité de prolonger dans le temps le soutien des salaires partiellement pour les personnes mises à l'arrêt pour accompagner des secteurs en difficulté, à l'image du tourisme et du textile. La CGEM a insisté sur la commande publique, comme levier de relance, selon Mehdi Tazi, vice-président général de la CGEM, notant toutefois que le niveau de la commande publique a baissé à hauteur de 16 milliards de dirhams (MMDH) au niveau du PLFR-2020, par rapport à la loi des finances 2020. S’agissant de la satisfaction de la CGEM vis-à-vis du texte de loi, Alj a indiqué «que la LFR joue sur quatre mois, notre satisfaction dépendra de la mise en application des mesures qui ont été actées», précisant que la confiance des opérateurs dépendra de ça et si certaines mesures ne sont pas appliqués, «nous allons réagir et nous ne manquerons pas de revenir s’il faut taper sur la table».
De son côté Hakim Marrakchi, Vice Président de la CGEM, Président de la Commission Fiscalité et Douane, n'y est pas allé par quatre chemins, soulignant que «la LFR ne court que sur quatre mois», soulignant qu’il faut maintenant travailler sur des propositions pour la Loi de Finances 2021 de sorte à «rectifier le tir». «Nous allons essayer d’améliorer la compétitivité des entreprises, notamment industrielles», soulignant que la «production nationale est défavorisée par rapport à des produits importés, par exemple d’Egypte ou de Turquie».
Et de noter que le soulagement de la trésorerie des entreprises sera également un point fondamental dans la proposition de la CGEM, afin de préserver les emplois.
L’épineux dossier du SMIG/SMAG
Rappelons que l’accord qui avait institué une augmentation du SMIG et du SMAG à hauteur de 10% échelonnée sur deux années, dont la première tranche de 5% avait été actée le 1er juillet 2019, intervient en pleine période de crise, dans un contexte où de larges pans du tissu économique national sont littéralement à terre.
Ainsi, encore une fois le patronat a affirmé sa position, précisant qu’ils sont plus dans une «logique de préservation de l’emploi de l’augmentation du SMIG». Chakib Alj a souligné que le défi actuel est de réduire le gap entre le secteur formel et informel, estimant que «si les entreprises ajoutent les 5% le cap deviendra beaucoup plus important». Dans le même sens, Hakim Marrakchi a rappelé que l’Etat oblige toujours certains secteurs à rester en arrêt», notant que les entreprises opérant dans lesdits secteurs ne peuvent absolument pas respecter cette mesures.
Les entreprises nationales vivent une crise inédite suite au Coronavirus, soit. Mais l’impact de cette dernière sur les Smigards est encore plus significatif. Il est donc temps de trancher…mais avec sagesse.
Encadré
Les amendements de la CGEM
Parmi les amendements proposés par le patronat, la déductibilité des contributions au Fonds spécial pour la gestion de la pandémie du Coronavirus (Covid-19), la dispense des pénalités de retard pour les acomptes d’IS jusqu’au 31 décembre 2020, et l’étalement de paiement des impôts complémentaires de régularisation volontaire entre le 15 décembre et le 30 juin 2021. La CGEM a également proposé d’inclure l’année 2019 dans le dispositif de régularisation. La CGEM a proposé de réduire de 50% des droits d’enregistrement pour les biens immeubles construits et terrains quels que soient leurs usages, la suspension de l’application de la cotisation minimale au titre de l’exercice 2020 pour les secteur ayant été fortement impactés par la crise du coronavirus.
Le patronat propose également d’augmenter les droits de douanes fixés par le PLFR de 30% à 40% sur les produits finis pour lesquels il y a une production locale similaire, outre l’augmentation de 17,5% à 40% des droits de douane sur les tissus d’ameublement qui sont des produits finis ne nécessitant aucune transformation suite à leur importation.