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International

Palestine : Grève générale des Israéliens pour presser le gouvernement à un accord sur les otages


Rédigé par L'Opinion Lundi 2 Septembre 2024

La grève générale a paralysé, lundi, l'ensemble du territoire israélien, à l'appel de la Fédération des syndicats Histadrut pour amener le gouvernement dirigé par Benyamin Netanyahu à accepter un accord d'échange de prisonniers avec les factions palestiniennes.



La grève dure une seule journée avec des manifestations dans de nombreuses villes pour exiger un accord.

La grève intervient au lendemain de manifestations massives qui ont eu lieu dimanche soir dans de nombreuses villes israéliennes, exigeant un accord pour la libération des prisonniers.

« La grève générale annoncée par la Fédération des syndicats (Histadrut) a commencé dans les établissements économiques et implique certaines autorités locales, des institutions gouvernementales, le tramway de la grande région de Tel Aviv, des banques et d'autres intérêts commerciaux », a rapporté la Société de radiodiffusion israélienne.

« À l’aéroport Ben Gourion, les vols entrants et sortants ont été interrompus pendant au moins deux heures lundi matin, après quoi des perturbations sont susceptibles de se produire », a-t-elle ajouté.

La même source a souligné que les hôpitaux travaillent avec un personnel réduit, tandis que les écoles maternelles ont fermé leurs portes.

Les cours dans les écoles primaires et secondaires continueront comme d'habitude.

"Le comité des recteurs des universités du pays a annoncé qu'il se joignait à la grève, mais il a précisé que les examens prévus aujourd'hui se dérouleraient comme d'habitude", a poursuivi la société de radiodiffusion.
 
Une grève politique

De nombreuses grandes entreprises et réseaux commerciaux se sont joints à la grève, alors que le gouvernement faisait recours aux tribunaux pour faire annuler ce mouvement.

La Société de radiodiffusion israélienne a indiqué que "le Tribunal national du travail se réunira à 10h30 (heure d’Israël) pour examiner les pétitions contre la grève", après que le gouvernement a annoncé son rejet de la grève.

En réaction à cette grève, le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré dimanche soir sur la plateforme « X » qu'il "s’agit d’une grève politique qui ne relève pas de l’autorité de la Histadrout et n’a aucun effet juridique".

Il a ajouté avoir « ordonné au responsable de la paie d’adopter une directive claire, déjà publiée, selon laquelle un employé qui ne vient pas travailler (lundi) ne sera pas payé ».

« Les dirigeants de la Histadrout ne seront pas autorisés à bouleverser le pays et à utiliser les travailleurs comme une arme pour renforcer leur opinion politique », a poursuivi Smotrich.

Pour rappel, ce mouvement de grève intervient au lendemain de la découverte de 6 corps de détenus israéliens à Gaza.
 
Manifestations dans les villes israéliennes

Déjà dimanche, des dizaines de milliers d'Israéliens ont manifesté dans plusieurs villes pour réclamer un accord sur la libération des otages. 

A Tel-Aviv, des protestataires ont bloqué une autoroute. 

Cette mobilisation intervient après l'annonce dimanche par l'armée israélienne de la découverte des corps de six otages dans la bande de Gaza, théâtre d'une guerre dévastatrice opposant depuis bientôt onze mois Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas.

Netanyahu, sous pression croissante pour conclure un accord sur les otages après des mois de blocage, a menacé dimanche le Hamas de lui "régler son compte".

Selon le ministère israélien de la Santé, l'autopsie réalisée sur les corps des six otages révèle qu'ils ont été tués "à bout portant" "entre jeudi et vendredi matin".

Mais selon un cadre du Hamas, s'exprimant sous couvert d'anonymat, ils ont été "tués par des tirs et des bombardements de l'occupant" israélien, certains faisant partie "de la liste des otages à libérer que le Hamas avait approuvée".

Biden et Harris rencontrent les négociateurs américains sur les otages

Le président américain Joe Biden devait rencontrer, lundi à la Maison Blanche, les négociateurs américains travaillant à la libération des otages dans la guerre entre Israël et le Hamas, après la mort de six captifs à Gaza dont un citoyen américain.

La vice-présidente Kamala Harris, qui se présente à la présidentielle de novembre, y participera également.

Un communiqué annonçant la réunion indique que Biden et Harris rencontreront lundi "l'équipe américaine qui négocie un accord sur les otages suite au meurtre du citoyen américain Hersh Goldberg-Polin et de cinq autres otages samedi par le Hamas, et discuteront des efforts pour arriver à un accord qui assurera la libération des otages restants".

Les Etats-Unis, ainsi que l'Egypte et le Qatar qui se sont également imposés comme médiateurs, poussent depuis des mois à un échange d'otages contre des prisonniers palestiniens et un cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

De nombreux otages avaient été libérés pendant une trêve d'une semaine en novembre. Les partisans et les familles des captifs estiment qu'un nouvel accord de cessez-le-feu est la meilleure option pour garantir leur retour en sécurité.
Les proches et défenseurs des otages ont accusé l'administration Netanyahu de ne pas faire assez pour les ramener en vie et appellent à un cessez-le-feu immédiat pour secourir les survivants.








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