L a ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a tenu à préciser, lors de son allocution, que le PLF-2024 doit avoir le caractère humanitaire et social conformément au discours Royal prononcé lors de l’ouverture de la première session de la troisième année législative de la 11ème Législature. « Le premier chantier visé par le PLF-2024 est celui voulu par le Souverain, en l’occurrence la protection sociale en déployant progressivement l’aide sociale directe » a-t-elle indiqué, ajoutant que ce chantier représente un virage stratégique dans l’avancement du chantier du développement social et humain au Royaume du Maroc.
Dans son intervention, la ministre a rappelé que le plan de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al-Haouz prévoit une enveloppe financière de l’ordre de 100 milliards de dirhams (MMDH). « Tenant compte du volume de cette enveloppe et son importance, il faut retenir qu’il nous faut encore du temps pour dévoiler les détails de ce programme, car nous avons priorisé les aides directes aux citoyens touchés par le séisme, en débloquant à leur profit des aides financières de l’ordre de 2500 dirhams mensuels, dont on est déjà à la deuxième tranche et s’ajoutent à cela les aides dédiées à la reconstruction. », a-t-elle expliqué.
Le gouvernement entre engagements tenus et enjeux inopinés
La responsable a insisté en rappelant que le gouvernement, dès le début de son mandat, a tenu à concrétiser les engagements énoncés lors des élections législatives, qui se conformaient à la conjoncture de l’époque, en l’occurrence surmonter les répercussions majeures de la crise sanitaire.
« Aux antipodes des attentes, le gouvernement a dû faire face à d’autres enjeux qui se sont brusquement survenus, outre la crise sanitaire, et nous avons été contraints à relever les défis tout en minimisant les résultats néfastes observés ailleurs dans le globe, et pourtant, nous avons réussi à maintenir les engagements car cela relève de notre responsabilité. » a-t-elle affirmé.
Pour mieux repartir en 2024 avec le projet de loi de finances, il faut absolument, a indiqué la ministre, faire un diaporama des réalisations gouvernementales lors de l’exercice 2023. « Nous avons été confrontés à un retard asphyxiant, hérité des gouvernements précédents, dans le secteur de l’eau potable au Maroc. La situation hydrique dans notre pays a nécessité une mobilisation inédite du département de tutelle. En effet, plusieurs chantiers ont été lancés avec pour objectif de contrecarrer le manque de l’eau dans plusieurs régions au Maroc. », a-t-elle souligné.
Dans ce sillage, la ministre a souligné la réalisation de l’aqueduc en neuf mois en 2023, ce qui traduit les efforts déployés par les départements compétents. En outre, la responsable a tenu à exposer les réalisations du secteur de la Santé au Maroc en 2023, précisant ainsi que les réformes dans ce secteur vital constituent un engagement sérieux de l’Exécutif, visant à développer l’écosystème dans toute sa globalité. « Parmi les réalisations, j’évoque l’extension de l’assurance maladie obligatoire au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le gestionnaire de l’AMO des salariés compte aujourd’hui 23 millions d’assurés, contre 7,8 millions en 2021 », a-t-elle rappelé à l’Hémicycle.
Quelques caractéristiques du PLF-2024
La ministre a mis aussi en exergue, lors de son allocution, que le PLF-2024 devra permettre au Maroc une dynamique à la fois sociale et économique. « Il faut réitérer que le PLF-2024 est une ingénierie qui accompagne à la fois les ministères et les institutions gouvernementales conformément aux attentes stratégiques et aux orientations souhaitées par le Souverain », a indiqué la ministre.
Basé sur le système de ciblage du Registre social unifié (RSU), ce programme d’aide sociale directe vise à apporter un soutien financier d’au moins 500 dirhams à chaque famille nécessiteuse, quelle qu’en soit la composition. Il cible ainsi 60% des familles marocaines non couvertes par les régimes de sécurité sociale actuels. La responsable a indiqué que les citoyens doivent également avoir une idée sur les sources de financement de ce programme. « Le financement de ce chantier se fera à travers la réforme graduelle de la Caisse de Compensation », a-t-elle souligné.
Rappelons que le fonds dédié au financement de ce chantier loge actuellement dans la Caisse d’entraide nationale et il est de l’ordre de 23 milliards de dirhams. Un budget visant bien l’AMO Tadamon pour 9,5 milliards, les programmes sociaux aux veuves, Tayssir et autres programmes pour 2,5 MMDH et les transferts des allocations familiales. Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, avait en effet indiqué que 20 MMDH étaient déjà disponibles à fin mai 2023.
Rapport de la Commission des finances
Madiha Khayr du Groupe Istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme » et membre de la Commission des finances au sein du Parlement, a révélé, lors de son allocution, que le PLF-2024 a été préparé dans un contexte mis à rude épreuve. « Le PLF-2024 est axé initialement sur la reconstruction et la réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al-Haouz survenu le 8 septembre 2023 ; la consolidation de l’État social ; la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles et, in fine, la consolidation de la soutenabilité financière publique », a-t-elle fait savoir.
L’Exécutif s’attend à la réalisation au titre du prochain exercice 2024, selon Madiha Khayr, d’un taux de croissance 3,7% ; un taux d’inflation de 2,5% ; et un déficit budgétaire de 4%. Ces projections ont été tirées des hypothèses suivantes : une récolte céréalière de 75 millions quintaux ; cours du gaz butane à 500 dollars la tonne ; taux de demande mondiale adressée au Maroc (sans inclure les produits phosphatiers) 2,9% ; taux de change d’euro contre le dollar : 9,8 dirhams.
Madiha Khayr livre quelques données du budget du PLF-2024
Madiha Khayr, du Groupe Istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme » et membre de la Commission des finances au sein du Parlement, a indiqué, lors de son allocution, que le montant total des charges du PLF-2024 s’établit à 638.298.179.000 dirhams ; le montant total des ressources de l’Etat est de 574.552.394.000 dirhams.
Elle a ensuite expliqué les enjeux pris en compte dans la préparation du PLF-2024, qui se caractérise principalement par l’innovation selon certains députés, et ordinaire selon d’autres. Alors qu’il est façonné de manière la plus adéquate possible afin de relever les défis du Royaume durant le prochain exercice et répondre aux besoins géostratégiques prédéfinis par l’Etat. M
PLF-2024 : La Chambre des Représentants approuve la première partie du budget
La Chambre des Représentants a approuvé, à la majorité, la première partie du projet de Loi de Finances 2024, lors d’une séance plénière prolongée jusqu’aux premières heures du matin de mercredi. La première partie du PLF 2024 a été votée par 175 députés contre 59 voix, tandis qu’un député s’est abstenu.
Les amendements, qui ont fait l’objet de discussions au cours de cette séance, ont porté principalement sur la réforme de la TVA, la taxe intérieure sur la consommation (TIC) et les droits de douane.
La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a expliqué à cette occasion que la stratégie du gouvernement vise à réduire progressivement le déficit budgétaire, soulignant que cela contribuera à placer les finances publiques sur une tendance baissière jusqu’au niveau de la dette, tout en améliorant l’équilibre financier.
Ella a également indiqué que le gouvernement œuvrera à valoriser l’investissement public à travers la poursuite des grands projets d’infrastructures et diverses stratégies sectorielles, notant que cet effort d’investissement de l’Etat, qui atteindra 335 milliards de dirhams en 2024, contribuera au renforcement des infrastructures nécessaires à l’économie nationale.
Il est à noter que la Chambre des Représentants a tenu, hier mercredi, une séance plénière pour présenter les rapports des commissions permanentes des budgets sectoriels, ainsi que pour examiner et voter la deuxième partie du PLF et l’intégralité du projet par la suite.
Dans son intervention, la ministre a rappelé que le plan de reconstruction et de réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al-Haouz prévoit une enveloppe financière de l’ordre de 100 milliards de dirhams (MMDH). « Tenant compte du volume de cette enveloppe et son importance, il faut retenir qu’il nous faut encore du temps pour dévoiler les détails de ce programme, car nous avons priorisé les aides directes aux citoyens touchés par le séisme, en débloquant à leur profit des aides financières de l’ordre de 2500 dirhams mensuels, dont on est déjà à la deuxième tranche et s’ajoutent à cela les aides dédiées à la reconstruction. », a-t-elle expliqué.
Le gouvernement entre engagements tenus et enjeux inopinés
La responsable a insisté en rappelant que le gouvernement, dès le début de son mandat, a tenu à concrétiser les engagements énoncés lors des élections législatives, qui se conformaient à la conjoncture de l’époque, en l’occurrence surmonter les répercussions majeures de la crise sanitaire.
« Aux antipodes des attentes, le gouvernement a dû faire face à d’autres enjeux qui se sont brusquement survenus, outre la crise sanitaire, et nous avons été contraints à relever les défis tout en minimisant les résultats néfastes observés ailleurs dans le globe, et pourtant, nous avons réussi à maintenir les engagements car cela relève de notre responsabilité. » a-t-elle affirmé.
Pour mieux repartir en 2024 avec le projet de loi de finances, il faut absolument, a indiqué la ministre, faire un diaporama des réalisations gouvernementales lors de l’exercice 2023. « Nous avons été confrontés à un retard asphyxiant, hérité des gouvernements précédents, dans le secteur de l’eau potable au Maroc. La situation hydrique dans notre pays a nécessité une mobilisation inédite du département de tutelle. En effet, plusieurs chantiers ont été lancés avec pour objectif de contrecarrer le manque de l’eau dans plusieurs régions au Maroc. », a-t-elle souligné.
Dans ce sillage, la ministre a souligné la réalisation de l’aqueduc en neuf mois en 2023, ce qui traduit les efforts déployés par les départements compétents. En outre, la responsable a tenu à exposer les réalisations du secteur de la Santé au Maroc en 2023, précisant ainsi que les réformes dans ce secteur vital constituent un engagement sérieux de l’Exécutif, visant à développer l’écosystème dans toute sa globalité. « Parmi les réalisations, j’évoque l’extension de l’assurance maladie obligatoire au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le gestionnaire de l’AMO des salariés compte aujourd’hui 23 millions d’assurés, contre 7,8 millions en 2021 », a-t-elle rappelé à l’Hémicycle.
Quelques caractéristiques du PLF-2024
La ministre a mis aussi en exergue, lors de son allocution, que le PLF-2024 devra permettre au Maroc une dynamique à la fois sociale et économique. « Il faut réitérer que le PLF-2024 est une ingénierie qui accompagne à la fois les ministères et les institutions gouvernementales conformément aux attentes stratégiques et aux orientations souhaitées par le Souverain », a indiqué la ministre.
Basé sur le système de ciblage du Registre social unifié (RSU), ce programme d’aide sociale directe vise à apporter un soutien financier d’au moins 500 dirhams à chaque famille nécessiteuse, quelle qu’en soit la composition. Il cible ainsi 60% des familles marocaines non couvertes par les régimes de sécurité sociale actuels. La responsable a indiqué que les citoyens doivent également avoir une idée sur les sources de financement de ce programme. « Le financement de ce chantier se fera à travers la réforme graduelle de la Caisse de Compensation », a-t-elle souligné.
Rappelons que le fonds dédié au financement de ce chantier loge actuellement dans la Caisse d’entraide nationale et il est de l’ordre de 23 milliards de dirhams. Un budget visant bien l’AMO Tadamon pour 9,5 milliards, les programmes sociaux aux veuves, Tayssir et autres programmes pour 2,5 MMDH et les transferts des allocations familiales. Fouzi Lekjaa, ministre délégué chargé du Budget, avait en effet indiqué que 20 MMDH étaient déjà disponibles à fin mai 2023.
Rapport de la Commission des finances
Madiha Khayr du Groupe Istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme » et membre de la Commission des finances au sein du Parlement, a révélé, lors de son allocution, que le PLF-2024 a été préparé dans un contexte mis à rude épreuve. « Le PLF-2024 est axé initialement sur la reconstruction et la réhabilitation des zones touchées par le séisme d’Al-Haouz survenu le 8 septembre 2023 ; la consolidation de l’État social ; la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles et, in fine, la consolidation de la soutenabilité financière publique », a-t-elle fait savoir.
L’Exécutif s’attend à la réalisation au titre du prochain exercice 2024, selon Madiha Khayr, d’un taux de croissance 3,7% ; un taux d’inflation de 2,5% ; et un déficit budgétaire de 4%. Ces projections ont été tirées des hypothèses suivantes : une récolte céréalière de 75 millions quintaux ; cours du gaz butane à 500 dollars la tonne ; taux de demande mondiale adressée au Maroc (sans inclure les produits phosphatiers) 2,9% ; taux de change d’euro contre le dollar : 9,8 dirhams.
Madiha Khayr livre quelques données du budget du PLF-2024
Madiha Khayr, du Groupe Istiqlalien « Pour l’Unité et l’Egalitarisme » et membre de la Commission des finances au sein du Parlement, a indiqué, lors de son allocution, que le montant total des charges du PLF-2024 s’établit à 638.298.179.000 dirhams ; le montant total des ressources de l’Etat est de 574.552.394.000 dirhams.
Elle a ensuite expliqué les enjeux pris en compte dans la préparation du PLF-2024, qui se caractérise principalement par l’innovation selon certains députés, et ordinaire selon d’autres. Alors qu’il est façonné de manière la plus adéquate possible afin de relever les défis du Royaume durant le prochain exercice et répondre aux besoins géostratégiques prédéfinis par l’Etat. M
PLF-2024 : La Chambre des Représentants approuve la première partie du budget
La Chambre des Représentants a approuvé, à la majorité, la première partie du projet de Loi de Finances 2024, lors d’une séance plénière prolongée jusqu’aux premières heures du matin de mercredi. La première partie du PLF 2024 a été votée par 175 députés contre 59 voix, tandis qu’un député s’est abstenu.
Les amendements, qui ont fait l’objet de discussions au cours de cette séance, ont porté principalement sur la réforme de la TVA, la taxe intérieure sur la consommation (TIC) et les droits de douane.
La ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a expliqué à cette occasion que la stratégie du gouvernement vise à réduire progressivement le déficit budgétaire, soulignant que cela contribuera à placer les finances publiques sur une tendance baissière jusqu’au niveau de la dette, tout en améliorant l’équilibre financier.
Ella a également indiqué que le gouvernement œuvrera à valoriser l’investissement public à travers la poursuite des grands projets d’infrastructures et diverses stratégies sectorielles, notant que cet effort d’investissement de l’Etat, qui atteindra 335 milliards de dirhams en 2024, contribuera au renforcement des infrastructures nécessaires à l’économie nationale.
Il est à noter que la Chambre des Représentants a tenu, hier mercredi, une séance plénière pour présenter les rapports des commissions permanentes des budgets sectoriels, ainsi que pour examiner et voter la deuxième partie du PLF et l’intégralité du projet par la suite.