Prévue à huis clos, cette séance est dédiée à l’arrêt de la Cour de Justice de l’Union européenne annulant les accords commerciaux de pêche et d’agriculture avec le Maroc.
C’est Lynn Boylan, membre du groupe de la Gauche et rapporteur du Parlement européen sur le Maghreb pour la commission qui a été à la manœuvre.
Cette réunion a suscité des controverses bien avant sa tenue. Les eurodéputés du groupe "Patriotes Europe" ont décidé de boycotter cette réunion qu'ils jugent comme une provocation à l’endroit du Maroc.
“Avec mes collègues, nous boycotterons l’audition du Front Polisario, puisque le Parlement européen a refusé de l’annuler”, a indiqué le député du RN, Thierry Mariani qui a dit refuser de “légitimer cette milice soutenue par l’Algérie qui menace la stabilité régionale et notre partenariat avec le Maroc”.
L’eurodéputé français a demandé l’annulation de cette réunion, soulignant qu’elle constitue un affront aux relations avec le Maroc. Cependant, la réunion a été maintenue. Il a également dénoncé le soutien de l’Algérie à cette milice séparatiste pour déstabiliser le Royaume, partenaire stratégique pour l’Union européenne.
De son côté, Nicolas Bay, qui appartient au Groupe des Conservateurs et Réformistes européens, a fait part de son indignation et n’a pas manqué de dénoncer “une provocation scandaleuse, insultante pour le Maroc et contraire aux intérêts européens”.
«Cette audition sonne comme une nouvelle provocation», a-t-il martelé, qualifiant le Polisario de mouvement terroriste et d’entité illégitime qui ne représente que lui-même et les intérêts algériens dans la région.