Depuis l’annonce par le ministre de l’Economie et des Finances de la reprise des activités économiques, même progressive dans certains secteurs, c’est un branle-bas chez les opérateurs tant les interrogations fusent de toutes parts. Naturellement, les opérateurs des secteurs les plus exposés (le tourisme, les cafés et les restaurants) scrutent le ciel de quoi demain sera fait après trois mois environ d’inactivité. Face à cette nouvelle situation, les organisations des métiers de bouche et les professionnels du tourisme s’organisent pour une reprise réussie. Ce qui ne sera pas de tout repos au regard des conditions imposées notamment la distanciation sociale et qui impacteront indéniablement les recettes.
Pour ce faire, la Fédération des Chambres marocaines du Commerce, de l’Industrie et des Services (FCMCIS) et la Confédération Nationale du Tourisme (CNT), dans une déclaration conjointe, en se référant à la Loi des Finances rectificative en cours, appellent le gouvernement de tenir compte de la situation que traverse le tourisme national pour mettre en place des mesures fiscales incitatives permettant une relance immédiate et soutenue. A ce sujet d’ailleurs, la Confédération a proposé un plan de relance qui nécessitera un budget de 1,7 milliard de dirhams (1,2 milliard de dhs pour la sauvegarde du secteur et 500 millions de dhs pour la relance). D’autant plus que le tourisme est un élément clé dans la balance des paiements. Il est le pourvoyeur de devises (80 milliards de DH), générateur d’emplois directs et indirects et prescripteur de biens et de services à d’autres secteurs productifs du Royaume.
Pour ce faire, la Fédération des Chambres marocaines du Commerce, de l’Industrie et des Services (FCMCIS) et la Confédération Nationale du Tourisme (CNT), dans une déclaration conjointe, en se référant à la Loi des Finances rectificative en cours, appellent le gouvernement de tenir compte de la situation que traverse le tourisme national pour mettre en place des mesures fiscales incitatives permettant une relance immédiate et soutenue. A ce sujet d’ailleurs, la Confédération a proposé un plan de relance qui nécessitera un budget de 1,7 milliard de dirhams (1,2 milliard de dhs pour la sauvegarde du secteur et 500 millions de dhs pour la relance). D’autant plus que le tourisme est un élément clé dans la balance des paiements. Il est le pourvoyeur de devises (80 milliards de DH), générateur d’emplois directs et indirects et prescripteur de biens et de services à d’autres secteurs productifs du Royaume.
Dans l’expectative
Du côté des restaurateurs et des tenanciers de café, si aucun chiffre n’a encore été publié sur les pertes liées à la pandémie de Coronavirus, il n’en reste pas moins que les inquiétudes sont grandes à l’instar de Khalid Baboune de Témara. « Le problème n’est pas la reprise mais comment tenir le café quand plus de la moitié est vide alors qu’au même moment les charges ne diminuent pas ? Je suis dubitatif », souligne notre interlocuteur. De son côté, contacté au téléphone, Mohamed gérant d’un coffee shop ayant pignon sur rue à Rabat, estime qu’il va attendre d’abord pour voir. Raison invoquée : le manque de clients. « Actuellement, tout le monde a peur de la présence de plusieurs personnes dans un espace réduit, du fait des conditions sanitaires. Or c’est l’ambiance qui fait le charme et les recettes des cafés », nous confie-t-il.
Des sentiments qui sont au centre des préoccupations de l’Association nationale des patrons de cafés et de restaurants, laquelle considère la décision de la réouverture comme une surprise puisque« la satisfaction des conditions de sécurité sanitaire n’est pas encore possible, à l’instar des tests du dépistage au Coronavirus », comme l’explique Noureddine Elharrak, président de ladite organisation. Selon lui, il faudrait revoir l’arsenal juridique à travers de légers amendements des lois qui régissent le secteur, notamment le délai de préavis qui devrait désormais s’étendre sur trois mois quand les impôts, à eux seuls, coûtent 30% du chiffre d’affaires.
Des sentiments qui sont au centre des préoccupations de l’Association nationale des patrons de cafés et de restaurants, laquelle considère la décision de la réouverture comme une surprise puisque« la satisfaction des conditions de sécurité sanitaire n’est pas encore possible, à l’instar des tests du dépistage au Coronavirus », comme l’explique Noureddine Elharrak, président de ladite organisation. Selon lui, il faudrait revoir l’arsenal juridique à travers de légers amendements des lois qui régissent le secteur, notamment le délai de préavis qui devrait désormais s’étendre sur trois mois quand les impôts, à eux seuls, coûtent 30% du chiffre d’affaires.
Rude épreuve
Au niveau des traiteurs, Covid-19 a laissé une grande trace en raison des mesures de prévention prises par les autorités publiques. Certes, elles ont été nécessaires pour endiguer la propagation de ce virus. Ces mesures ont occasionné un arrêt total de l’activité et par conséquent de lourdes pertes en termes de chiffre d’affaires et de revenus, avancent les professionnels. Retrouver donc le niveau d’avant Coronavirus nécessitera, sans aucun doute, un combat de longue haleine afin de pouvoir éviter le basculement dans une précarité.
En clair, la reprise sera rude. En effet, entre pertes financières conséquentes et souvent manque cruel de visibilité, notamment au niveau des métiers de bouche, l’activité économique a été mise à rude épreuve depuis le déclenchement de la crise sanitaire. Aujourd’hui, les professions peinent à entrevoir le bout du tunnel. Autrement dit, à la veille du déconfinement prévu pour le 10 juin prochain, la question sur les moyens qui seront mis en œuvre pour accompagner différents secteurs d’activité, dans la phase de relance nécessaire à toute activité, continue de faire débat et suscite des inquiétudes.
En clair, la reprise sera rude. En effet, entre pertes financières conséquentes et souvent manque cruel de visibilité, notamment au niveau des métiers de bouche, l’activité économique a été mise à rude épreuve depuis le déclenchement de la crise sanitaire. Aujourd’hui, les professions peinent à entrevoir le bout du tunnel. Autrement dit, à la veille du déconfinement prévu pour le 10 juin prochain, la question sur les moyens qui seront mis en œuvre pour accompagner différents secteurs d’activité, dans la phase de relance nécessaire à toute activité, continue de faire débat et suscite des inquiétudes.
Wolondouka SIDIBE