Précision nécessaire, tant que le Maroc n’a pas ouvert ses propres frontières, l’opportunité de compter parmi les 15 seuls pays du monde dont les ressortissants sont autorisés à se rendre dans les pays de l’Union Européenne (UE), car jugés « sûrs » sur le plan épidémiologique, ne serait que symbolique. C’est, cependant, la dimension essentielle de cette décision européenne, celle qu’il faudrait investir en termes marketing.
Convertir le coup de pub en opportunités
Franchir la ligne d’entrée dans l’espace UE en compagnie du Canada, du Japon, de l’Australie et de la Corée du Sud, avant les Etats-Unis, la Russie, l’Inde et le Brésil, rappelle que le Maroc a su faire face à la pandémie et en juguler partiellement la propagation, tout en étant apte à relancer progressivement ses activités économiques, sans perdre le contrôle de la situation.
De nouveaux cas continuent d’être déclarés, mais le système sanitaire, qui a fait ses preuves, ne craint pas d’être débordé. La nouvelle étape consiste à apprendre à cohabiter avec ce virus jusqu’à ce qu’il daigne se retirer. Et prier pour qu’il n’y ait pas de seconde vague.
En attendant, la vie doit continuer et les hôtels accueillir des touristes étrangers (ils payent en devises avec lesquelles on achète des céréales et du pétrole entre autres) et entraîner leur écosystème sectoriel dans leur sillage, c’est une question à plusieurs milliers d’emplois.
L’argument « pays sûr » au niveau épidémiologique, un label UE à faire figurer sur la destination Maroc 2020, pour attirer les touristes étrangers en quête d’évasion et de dépaysement après des mois de confinement, n’est viable sur le marché que le temps que les destinations concurrentes arrivent à effacer la marque infâmante du Covid-19.
Quand on a la chance d’être parmi les premiers à quitter le starting-block, il ne faut surtout pas perdre son avance. La meute des concurrents est aux trousses, toute aussi affamée de recettes touristiques. Devant, il y a déjà la Tunisie, qui a rouvert ses frontières aux visiteurs étrangers.
Extension sur plusieurs dimensions
Une bonne publicité comme celle que vient de faire l’UE au Maroc, il faut en exploiter tous les reflets, pour en extraire toutes les possibilités. Comme celle de rappeler que si le Maroc est un pays aussi sûr, c’est qu’il bénéficie non seulement d’un bon leader, mais aussi de compétences multiples, qui ont étalé leur savoir-faire lors de cette crise, et d’un appareil productif sachant s’ajuster aux bouleversements des marchés.
Les masques, respirateurs artificiels et autres produits que le Maroc a su produire vite et en quantités, parvenant même à en exporter et en fournir gracieusement, par solidarité, à des pays africains, sont plus des arguments que des marchés porteurs. Les usines et ateliers marocains sont prêts à répondre à la demande en s’y adaptant est l’impression qui doit imprégner les esprits.
Le « 100% Maroc » ne sera pas, dans ce cadre, oublié de sitôt en Afrique. Ce sentiment de fierté partagée vaut son pesant de consommateurs africains potentiels.
Un Maroc qui jouit d’une bonne renommée sur le continent, bien des investisseurs étrangers sont sensibles à cet avantage comparatif, surtout après que la pandémie ait remis en cause la grande dépendance des pays occidentaux envers les pro-duits chinois, la fragilité des longues chaînes d’approvisionnement, outre le rééquilibrage géopolitique que vont signifier les relocalisations.
Capital confiance
Comme il est certain que les usines à capitaux étrangers ne vont pas quitter la Chine en masse. Celles qui vont le faire auront, il ne faut pas l’oublier, l’embarras du choix des pays où se réinstaller, tous offrant garanties et facilités pour attirer les investissements directs étrangers.
Si l’on peut résumer la décision de l’UE d’inclure le Maroc dans sa liste des pays sûrs sur le plan épidémiologique, ou plus exactement de la manière dont elle est exploitable, c’est en un seul mot : crédit (confiance). Ce n’est pas sans raison que le prêt accordé par une banque est appelé crédit, parce que le moteur de toute activité économique est la confiance. Inspirer confiance est, en effet, ce dont le Maroc a besoin pour se positionner au mieux dans le monde post Covid-19.
Convertir le coup de pub en opportunités
Franchir la ligne d’entrée dans l’espace UE en compagnie du Canada, du Japon, de l’Australie et de la Corée du Sud, avant les Etats-Unis, la Russie, l’Inde et le Brésil, rappelle que le Maroc a su faire face à la pandémie et en juguler partiellement la propagation, tout en étant apte à relancer progressivement ses activités économiques, sans perdre le contrôle de la situation.
De nouveaux cas continuent d’être déclarés, mais le système sanitaire, qui a fait ses preuves, ne craint pas d’être débordé. La nouvelle étape consiste à apprendre à cohabiter avec ce virus jusqu’à ce qu’il daigne se retirer. Et prier pour qu’il n’y ait pas de seconde vague.
En attendant, la vie doit continuer et les hôtels accueillir des touristes étrangers (ils payent en devises avec lesquelles on achète des céréales et du pétrole entre autres) et entraîner leur écosystème sectoriel dans leur sillage, c’est une question à plusieurs milliers d’emplois.
L’argument « pays sûr » au niveau épidémiologique, un label UE à faire figurer sur la destination Maroc 2020, pour attirer les touristes étrangers en quête d’évasion et de dépaysement après des mois de confinement, n’est viable sur le marché que le temps que les destinations concurrentes arrivent à effacer la marque infâmante du Covid-19.
Quand on a la chance d’être parmi les premiers à quitter le starting-block, il ne faut surtout pas perdre son avance. La meute des concurrents est aux trousses, toute aussi affamée de recettes touristiques. Devant, il y a déjà la Tunisie, qui a rouvert ses frontières aux visiteurs étrangers.
Extension sur plusieurs dimensions
Une bonne publicité comme celle que vient de faire l’UE au Maroc, il faut en exploiter tous les reflets, pour en extraire toutes les possibilités. Comme celle de rappeler que si le Maroc est un pays aussi sûr, c’est qu’il bénéficie non seulement d’un bon leader, mais aussi de compétences multiples, qui ont étalé leur savoir-faire lors de cette crise, et d’un appareil productif sachant s’ajuster aux bouleversements des marchés.
Les masques, respirateurs artificiels et autres produits que le Maroc a su produire vite et en quantités, parvenant même à en exporter et en fournir gracieusement, par solidarité, à des pays africains, sont plus des arguments que des marchés porteurs. Les usines et ateliers marocains sont prêts à répondre à la demande en s’y adaptant est l’impression qui doit imprégner les esprits.
Le « 100% Maroc » ne sera pas, dans ce cadre, oublié de sitôt en Afrique. Ce sentiment de fierté partagée vaut son pesant de consommateurs africains potentiels.
Un Maroc qui jouit d’une bonne renommée sur le continent, bien des investisseurs étrangers sont sensibles à cet avantage comparatif, surtout après que la pandémie ait remis en cause la grande dépendance des pays occidentaux envers les pro-duits chinois, la fragilité des longues chaînes d’approvisionnement, outre le rééquilibrage géopolitique que vont signifier les relocalisations.
Capital confiance
Comme il est certain que les usines à capitaux étrangers ne vont pas quitter la Chine en masse. Celles qui vont le faire auront, il ne faut pas l’oublier, l’embarras du choix des pays où se réinstaller, tous offrant garanties et facilités pour attirer les investissements directs étrangers.
Si l’on peut résumer la décision de l’UE d’inclure le Maroc dans sa liste des pays sûrs sur le plan épidémiologique, ou plus exactement de la manière dont elle est exploitable, c’est en un seul mot : crédit (confiance). Ce n’est pas sans raison que le prêt accordé par une banque est appelé crédit, parce que le moteur de toute activité économique est la confiance. Inspirer confiance est, en effet, ce dont le Maroc a besoin pour se positionner au mieux dans le monde post Covid-19.
Ahmed NAJI
Repères
Des pays ouvrent leurs frontières, d’autres pas
Outre le Maroc, l’Union Européenne a autorisé les ressortissants de 14 autres pays à accéder à son territoire. Ces pays sont : la Tunisie, l’Algérie, l’Australie, le Canada, la Géorgie, le Japon, le Monténégro, la Nouvelle-Zélande, le Rwanda, la Serbie, la Corée du Sud, la Thaïlande et l’Uruguay. La Russie et la Chine ouvrent progressivement leurs frontières, la Tunisie depuis le 27 juin, la République dominicaine à partir d’hier, Les Maldives, le 15 juillet. Le Maroc, l’Algérie, les Etats-Unis, le Canada, l’Inde préfèrent attendre.
« Mesures sévères »
Des mesures de sécurité sanitaire sévèrement appliquées, c’est ce que l’on peut lire dans nombre d’articles de la presse étrangère traitant de la gestion de la crise du Coronavirus par le Maroc. Pas la peine de relever que ça n’a pas été le cas partout dans le monde, car à voir ce qui s’est passé dans les quartiers périphériques de grandes villes françaises et quelques Etats américains où confinement ne voulait rien dire, l’on peut affirmer que les Marocains ont majoritairement fait preuve de discipline.
Quand les Espagnols réclament l’égalité
L’Espagne n’ouvrira ses frontières avec le Maroc que lorsque ce dernier en aura fait de même ! C’est Maria Jesus Montero, porte-parole du gouvernement espagnol, qui l’aurait affirmé, mardi 30 juin, rapporte l’agence Reuters. La réciprocité ou rien ! Des déclarations à inscrire, peut-être, dans le cadre de la vague populaire internationale contre le racisme, une volonté de rappeler que les Espagnols sont les égaux des Marocains. Peut-être pas dans la lutte contre la pandémie, mais c’est quand même une question de principe. Dont acte !