Les rapports, les propositions, les débats et les chiffres se suivent sans jamais se ressembler sur les conséquences de Coronavirus sur l’économie des pays africains. Des prévisions parfois alarmistes emboîtent le pas de l’évolution économique négative tandis que les populations lassées ne se savent plus à quel saint se vouer. On a tendance à se demander ce que deviendra le continent noir après cette pandémie qui, à la date du 6 juin, a fait au moins 4.961 morts en Afrique depuis son apparition en décembre, avec 180.370 cas infectés, dont 80.823 de guérisons. Autres chiffres révélateurs : le coût du confinement en Afrique s’élève mensuellement à 69 milliards de dollars, soutient-on à la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique.
Face à cette situation, nul besoin de faire un dessin, il urge pour les dirigeants africains de préparer l’après Covid-19 par une nouvelle approche de leurs économies mais aussi par une nouvelle vision de la coopération étatique, lesquelles devront s’inscrire dans une interdépendance globale et totale. En effet, au-delà de la fragilité, de la défaillance ou parfois de la quasi-absence des infrastructures sanitaires sur le continent qu’a montré Coronavirus, il s’est avéré que ce même Coronavirus peut constituer une opportunité pour les Etats africains au regard de ses potentialités économiques et de la vivacité de sa jeunesse, à travers une intégration économique régionale ou continentale.
Nouveaux enjeux
En la matière, c’est l’occasion idoine pour les Etats membres de l’UA d’accélérer la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et qui offre incontestablement un grand potentiel pour l’intégration économique régionale et la croissance économique. Pour les experts, elle pourrait en plus faire passer l’Afrique au niveau supérieur, même en pleine crise de COVID-19. Car tous les éléments sont réunis pour y parvenir. D’autant plus qu’aujourd’hui, les Etats africains ont perdu plus de 100 milliards de dollars de recettes fiscales pendant le confinement Face à ces nouveaux enjeux liés à Coronavirus, l’Afrique est appelée à se réinventer, soutenir ses systèmes de santé, réorganiser et encadrer le secteur informel, qui représente près de 70% de l’économie africaine. Un secteur animé par les jeunes, les sans-emplois et les femmes.
La prospérité immédiate et future, voire durable, de l’Afrique passe par-là. Autrement, le débat continental doit briser les tabous théoriques et pratiques sans quoi tout exercice prospectif de l’Afrique serait improductif pour réussir une sortie de crise liée à la pandémie. En outre, l’Afrique devra discuter de l’utilisation des services numériques pour fournir des services de santé et d’éducation au moment où elle parle de relance et de renforcement de la résilience post-COVID-19. Car le commerce électronique devra être avancé notamment dans les négociations de la phase II de la ZLECA, comme le recommande la Commission économique de l’UA.
Concevoir des stratégies
Aux côtés des Etats, les entreprises doivent aussi repenser leurs structures pour obtenir un avantage concurrentiel. A ce sujet, cela ne peut se faire sans la recherche de solutions innovantes, pour investir dans l’organisation en tant que groupement humain. D’où la nécessité de revoir les procédures et systèmes internes et externes pour concevoir des stratégies marketing innovantes afin de mettre à jour le modèle commercial en l’adaptant aux nouvelles exigences. Ce qui permettrait de tirer profit des nouvelles technologies. Autrement, durement touchée économiquement par la crise liée à la pandémie Coronavirus, l’Afrique doit se réorganiser pour assurer une économie résiliente et lutter efficacement contre la pauvreté. Cet autre fléau qui frappe le continent étant donné que l’Afrique devra passer, avec Covid-19, d’un taux de croissance de 3,2% à près de 1,1%. Ce qui aura pour conséquence majeure une augmentation de près de 40% du nombre des personnes souffrant de la pauvreté à l’échelle continentale.
In fine, c’est de l’unicité de l’Afrique qu’il s’agit désormais. Et le constat est unanime : le développement de l’Afrique passe par l’adoption d’une monnaie africaine unique qui sera gérée par la Banque centrale africaine. Laquelle aura pour mission de financer l’industrialisation et la création de richesses, à même d’éradiquer la pauvreté sur le continent et de promouvoir les secteurs de l’habitat, de l’enseignement, de la santé, du transport et des infrastructures, le NTIC. S’agira-t-il d’un rêve ou d’une réalité ? This is the question.
Face à cette situation, nul besoin de faire un dessin, il urge pour les dirigeants africains de préparer l’après Covid-19 par une nouvelle approche de leurs économies mais aussi par une nouvelle vision de la coopération étatique, lesquelles devront s’inscrire dans une interdépendance globale et totale. En effet, au-delà de la fragilité, de la défaillance ou parfois de la quasi-absence des infrastructures sanitaires sur le continent qu’a montré Coronavirus, il s’est avéré que ce même Coronavirus peut constituer une opportunité pour les Etats africains au regard de ses potentialités économiques et de la vivacité de sa jeunesse, à travers une intégration économique régionale ou continentale.
Nouveaux enjeux
En la matière, c’est l’occasion idoine pour les Etats membres de l’UA d’accélérer la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) et qui offre incontestablement un grand potentiel pour l’intégration économique régionale et la croissance économique. Pour les experts, elle pourrait en plus faire passer l’Afrique au niveau supérieur, même en pleine crise de COVID-19. Car tous les éléments sont réunis pour y parvenir. D’autant plus qu’aujourd’hui, les Etats africains ont perdu plus de 100 milliards de dollars de recettes fiscales pendant le confinement Face à ces nouveaux enjeux liés à Coronavirus, l’Afrique est appelée à se réinventer, soutenir ses systèmes de santé, réorganiser et encadrer le secteur informel, qui représente près de 70% de l’économie africaine. Un secteur animé par les jeunes, les sans-emplois et les femmes.
La prospérité immédiate et future, voire durable, de l’Afrique passe par-là. Autrement, le débat continental doit briser les tabous théoriques et pratiques sans quoi tout exercice prospectif de l’Afrique serait improductif pour réussir une sortie de crise liée à la pandémie. En outre, l’Afrique devra discuter de l’utilisation des services numériques pour fournir des services de santé et d’éducation au moment où elle parle de relance et de renforcement de la résilience post-COVID-19. Car le commerce électronique devra être avancé notamment dans les négociations de la phase II de la ZLECA, comme le recommande la Commission économique de l’UA.
Concevoir des stratégies
Aux côtés des Etats, les entreprises doivent aussi repenser leurs structures pour obtenir un avantage concurrentiel. A ce sujet, cela ne peut se faire sans la recherche de solutions innovantes, pour investir dans l’organisation en tant que groupement humain. D’où la nécessité de revoir les procédures et systèmes internes et externes pour concevoir des stratégies marketing innovantes afin de mettre à jour le modèle commercial en l’adaptant aux nouvelles exigences. Ce qui permettrait de tirer profit des nouvelles technologies. Autrement, durement touchée économiquement par la crise liée à la pandémie Coronavirus, l’Afrique doit se réorganiser pour assurer une économie résiliente et lutter efficacement contre la pauvreté. Cet autre fléau qui frappe le continent étant donné que l’Afrique devra passer, avec Covid-19, d’un taux de croissance de 3,2% à près de 1,1%. Ce qui aura pour conséquence majeure une augmentation de près de 40% du nombre des personnes souffrant de la pauvreté à l’échelle continentale.
In fine, c’est de l’unicité de l’Afrique qu’il s’agit désormais. Et le constat est unanime : le développement de l’Afrique passe par l’adoption d’une monnaie africaine unique qui sera gérée par la Banque centrale africaine. Laquelle aura pour mission de financer l’industrialisation et la création de richesses, à même d’éradiquer la pauvreté sur le continent et de promouvoir les secteurs de l’habitat, de l’enseignement, de la santé, du transport et des infrastructures, le NTIC. S’agira-t-il d’un rêve ou d’une réalité ? This is the question.
Wolondouka SIDIBE
Encadré
Conséquences dramatiques
Conséquences dramatiques
Bien que le continent africain soit relativement épargné par la pandémie du Covid-19, tant par le nombre de contaminés que par celui de décès, la Commission des Nations Unies pour le Commerce et le Développement (CNUCED) estime qu’en raison de cette pandémie, la croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) du continent pourrait en dessous de 2% en 2020. La Banque Mondiale (BM) souligne que cette crise sanitaire entraine les économies de l’Afrique Subsaharienne en récession, une première depuis plus de 20 ans. Cette baisse de la prévision de croissance du continent s’explique par la chute du PIB de ses principaux partenaires que sont la Chine, l’Union Européenne (UE) ou encore les Etats-Unis. Ce qui faire dire au FMI que la crise économique exacerbera les conditions sociales et aggravera les vulnérabilités économiques existantes, tandis que les mesures d›endiguement et de distanciation sociale compromettront inévitablement les moyens d›existence d›innombrables personnes.