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Pour le salut de nos enfants, la bonification des mesures contre la COVID-19 s’impose !


Jeudi 26 Novembre 2020

L'Observatoire national du développement humain (ONDH) en partenariat avec l’UNICEF a organisé, mardi 24 novembre, un webinaire axé sur l’analyse des résultats d'une étude consacrée à la modélisation de « l’impact de la Covid-19 sur la pauvreté des enfants ».



Pour le salut de nos enfants, la bonification des mesures contre la COVID-19 s’impose !
Lors de ce webinaire le secrétaire général de l’ONDH, Hassan El Mansouri, a indiqué que les mesures d'atténuation prévues par le gouvernement devraient se pencher sur les répercussions de la crise consécutive à la Covid-19 au Maroc, notamment chez les enfants. Le taux de pauvreté chez ces derniers atteindrait 5,1% au lieu de 10% prévus en l’absence de telles mesures.

D'ailleurs, l'étude publiée sur le site de l'ONDH, révèle qu’en 2015, 4,4% des enfants vivaient dans des ménages en situation de pauvreté absolue (7,2% en milieu rural et 2,1% en milieu urbain) et 14,4% des enfants vivaient dans des ménages en situation de vulnérabilité (21,2% en milieu rural et 14,4% en milieu urbain). En plus, 39,7% des enfants au Maroc étaient en situation de pauvreté multidimensionnelle.

Les mesures d’atténuation, a précisé El Mansouri, « pourraient limiter l'augmentation de la pauvreté à moins de 1% par rapport à la situation d’avant la pandémie dans le Royaume ».

Le secrétaire général de l’ONDH n’a pas manqué de mettre en lumière les conséquences socio-économiques désastreuses de la pandémie sur la situation des enfants, soulignant que « plusieurs ménages avec des enfants se voient durement touchés par les impacts néfastes de la Covid-19 », surtout que les services sociaux fondamentales se révèlent inéquitables au Maroc. Un constant qui ressort dans le rapport de ladite étude sur « la situation des enfants au Maroc ».

De plus, les conséquences de la crise du coronavirus risquent de se traduire par une diminution significative de la consommation moyenne par personne, a-t-souligné expliquant que cette baisse de consommation se traduirait par une augmentation de la pauvreté.

 

Un impact significatif sur la situation des enfants

A ce propos, les conclusions de l'ONDH et ses partenaires dévoilent que « la crise risque d'avoir un effet important sur le revenu des ménages, pouvant entrainer une diminution de la consommation moyenne de 6,5% en zone urbaine et de 8,1% en milieu rural ».  Cette diminution, selon l’étude, aura pour conséquence « une augmentation de la pauvreté de 6%, soit 2,1 millions de pauvres en plus ».

Ainsi, l'impact sur les enfants sera encore plus visible, en raison de leur « sur-représentativité au sein des familles pauvres ». Cet impact se traduirait par à une augmentation de la pauvreté de 8,3% pour les enfants de moins de 5 ans, et de 8% pour les enfants âgés entre 5 et 18 ans.

Accès à la santé

Outre l’accès inéquitable aux services de santé et le déséquilibre de la couverture sanitaire qui constituent des barrières importantes pour l’accès équitable aux services de santé, l’insuffisance de services spécialisés en santé des adolescents et en santé mentale a également été soulignée dans l’étude.

A ce propos, les services de santé sont peu adaptés aux besoins spécifiques des adolescents, surtout en termes d’offre de services, de spécialisation des infrastructures et d’expertise des ressources humaines. Aussi, Les capacités du système de santé pour répondre aux problématiques inhérentes à cet âge et notamment les problèmes d’addictions et santé mentale se révèlent très limitées.

Accès à l’éducation

Concernant la scolarisation des enfants, l’étude reconnait que « Le Maroc s’est fortement engagé dans l’inclusion scolaire et l’atteinte de la scolarité universelle » qui est maintenant presque achevée au niveau du primaire (99% pour l’année scolaire 2017-2018).

Cependant, le taux net de scolarisation au niveau secondaire (collégiale et qualifiant) reste moyen, surtout en milieu rural et pour les filles. Ce dernier est de 58,1% au secondaire collégial (36,8% en milieu rural et 74,9% en milieu urbain) et de 33% au niveau qualifiant (10,4% en milieu rural et 50,2% en milieu urbain).

Le niveau moyen de scolarisation chez certaines tranches d’âge s’explique par la capacité limitée de rétention du système éducatif, illustrée par les faibles taux de transition inter cycle et le taux d’abandon important au secondaire. En effet, le taux de transition du primaire au secondaire collégial en 2016-2017, est de 80,4% et le taux de transition entre les deux niveaux du secondaire reste encore limité (53,1%).

Des mesures d’atténuation améliorées, une nécessité dans la situation sanitaire présente

Cette analyse menée par l’ONDH, l’UNICEF, Partnership for Economic Policy et Oxford Policy Management, recommande au gouvernement et aux partenaires de développement de maintenir plus longtemps les mesures d’atténuation. Dans ce sens Hassan El Mansouri a soutenu « La bonification des mesures de soutien direct aux enfants pour la scolarisation », et ce dans le but « atténuer les effets négatifs à long terme sur les enfants ».

Pour sa part, la coordonnatrice résidente de l’ONU au Maroc, Sylvia Lopez-Ekra, a souligné que contrairement aux idées reçues, les enfants sont lourdement impactés par la pandémie de Covid-19, relevant que la conjoncture actuelle affecte plusieurs catégories de ménages en les faisant basculer dans une situation de pauvreté et de vulnérabilité.

A cet égard, la coordinatrice a évoqué un rapport publié en avril 2020 par l’ONU qui met en évidence les risques auxquels les enfants sont confrontés en ces temps de pandémie, de même que les impacts socio-économiques du virus et des mesures de confinement sur les enfants.

Les perturbations des services de l’éducation, de la santé et de la nutrition constituent une grande menace pour cette frange sociale, a noté la responsable, affirmant que plus la crise persiste, plus sera importante leur exposition à différentes formes de violence.

De son côté, la représentante de l’UNICEF au Maroc, Giovanna Barberis a indiqué que la crise sanitaire a eu des retombées négatives dans plusieurs pays du monde, notamment en matière d’accès aux services de santé et d’éducation, aux soins de santé primaire, à la vaccination, au suivi de la grossesse ou encore aux consultations prénatales et postnatales.








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