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Promotion de l’entrepreneuriat: Un levier important pour la création de richesse et d’emploi


Rédigé par Hajar LEBABI Mardi 8 Juin 2021

La création de la richesse et de l’emploi au Maroc passe inévitablement par la promotion de l’esprit d’entrepreneuriat et d’initiative. La concurrence constitue un réel levier de création de richesse et de promotion d’emploi.



Selon les objectifs définis par la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD), le Royaume est appelé à créer « des richesses et des emplois de qualité à la hauteur de son potentiel », ce qui passe par un « rehaussement significatif » des capacités du pays à créer de la valeur et des emplois de qualité pour tous ou encore par une répartition équitable « des fruits de la croissance ».

Cet effort de création de valeur et d’emploi est conditionné à la mise en place d’une économie « dynamique, entrepreneuriale, diversifiée, productive et innovante », conjuguée à un tissu économique composé d’entreprises compétitives et résilientes. L’empowerment passe, pour sa part, par la mise en place d’un « Maroc des Compétences », soit un capital humain aux capacités et compétences renforcées. L’inclusion signifie, de son côté, des opportunités offertes à tous, via l’autonomisation, la capacitation de l’ensemble des Marocains et le renforcement de la protection des plus vulnérables.

Les experts suggèrent des actions spécifiques à certains secteurs fortement touchés par la crise tels que le tourisme, la restauration, le transport, l’artisanat, le logement. De même, l’attention est attirée sur l’importance et l’accélération de la transition technologique, notamment dans ses dimensions digitale et écologique. Celles-ci offrant des opportunités et un intérêt pour notre pays de les saisir, tout en adoptant des mesures opérationnelles dans cette perspective.

Une transformation structurelle s’impose

Au niveau de l’économie, la CSMD estime fondamental d’accélérer sa transformation pour la rendre dynamique, diversifiée et compétitive, créatrice de valeur ajoutée et d’emploi décent, et génératrice de ressources pour financer les besoins sociaux. Pour cela, l’accent devra être mis davantage, selon la Commission, sur le renforcement de la capacité de résilience et d’adaptation de l’économie nationale autant aux chocs induits par la crise actuelle de la Covid-19 qu’à d’autres types de crises dont la fréquence et l’intensité pourraient s’accentuer à l’avenir.

La transformation structurelle de l’économie exige notamment de «libérer l’initiative privée et l’entrepreneuriat à travers un environnement des affaires transparent, sécurisant et prévisible, des règlementations allégées et simplifiées et une régulation indépendante, favorisant de manière significative l’entrée d’acteurs nouveaux et innovants». Le rapport note également l’impératif d’améliorer la compétitivité du tissu productif en réduisant significativement les coûts des facteurs, notamment l’énergie et la logistique.

Dans ce même sillage, elle estime important d’orienter l’investissement du secteur privé, grands groupes et PME, vers les secteurs porteurs et vers la montée en gamme des systèmes productifs, moyennant un cadre incitatif approprié, un accès élargi à des mécanismes diversifiés de financement et un accompagnement des entreprises pour renforcer leurs capacités managériales, organisationnelles et technologiques. Et ce, sans oublier de valoriser l’économie sociale et l’ériger en pilier de développement et gisement de création d’emplois décents dans les territoires.

Tout en soulignant la nécessité d’évoluer vers une approche systémique et sans silos, la Commission souligne qu’elle a examiné avec attention certains secteurs au poids important dans l’économie nationale, pour lesquels l’impératif de souveraineté et de résilience se trouve accru par les effets de la crise Covid-19, tels que l’agriculture et le tourisme.

Dans l’agriculture, la crise sanitaire actuelle a mis en exergue les enjeux de la souveraineté alimentaire et du développement d’une agriculture moderne, à forte valeur ajoutée, inclusive et responsable, précise-t-on. Outre l’intégration accrue des chaînes de valeur vers davantage de valorisation locale de la production, et une attention accrue pour la durabilité notamment hydrique, la souveraineté passera par le renforcement de l’activité de recherche et d’innovation et par une gouvernance du secteur plus systémique et plus coordonnée dans les territoires. Pour ce qui est du tourisme, les effets de la crise sanitaire appellent à repenser son développement dans une perspective de résilience et de durabilité.

Le digital en faveur des entreprises

Comme l’argent est le nerf de la guerre, l’Istiqlal propose la création d’une banque publique d’investissement pour financer les très petites, petites et moyennes entreprises (TPME), soit quatre millions d’unités productives, qui représentent 95% du tissu entrepreneurial et constituent le premier employeur national. A l’ère du digital, un essaim d’abeilles travailleuses interconnectées peut beaucoup plus que des mastodontes, économes en main d’oeuvre et fiscalement avares. Seulement, à quelle digitalisation des entreprises, à quelle attractivité auprès des multinationales en phase de relocalisation le Maroc peut-il prétendre, avec l’analphabétisme numérique d’une large frange de sa population ? L’échec de l’enseignement à distance en est la preuve flagrante.








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