196.664 candidats ont réussi leurs examens de baccalauréat en 2020 (Ph. Kamal)
Après une année scolaire perturbée par la pandémie de Coronavirus, les bacheliers marocains se préparent à attaquer leur première rentrée universitaire dans un contexte où les appréhensions et les incertitudes sont légion. « J’ai pu m’adapter aux cours à distance et j’ai heureusement pu réussir mon Bac. Maintenant, j’espère que nous pourrons vaincre rapidement la pandémie pour que la rentrée universitaire puisse se passer dans les meilleures conditions », confie Amine, un bachelier qui ambitionne d’intégrer l’ENCG de Kénitra. Si notre interlocuteur semble avoir trouvé sa voie, beaucoup de ses camarades hésitent encore et doutent des choix qui s’offrent à eux surtout quand il s’agit de poursuivre leurs études à l’étranger. Dans un contexte mondial où beaucoup de pays continuent de faire face à la pandémie, les possibilités d’étudier à l’étranger -qui étaient acquises aux bacheliers marocains il y a encore quelques mois - semblent parfois se réduire.
Les États-Unis fermés pour les étudiants
Les bacheliers qui rêvaient de continuer leurs études dans le pays de l’Oncle Sam sont les premiers à déchanter. « Actuellement, il est impossible aux étudiants marocains de voyager aux Etats-Unis afin d’y poursuivre leurs études », souligne My Ismaïl El Filali, conseiller en orientation à la Direction provinciale de l’Education nationale de Marrakech. Le gouvernement de Donald Trump avait même annoncé le lundi 6 juillet qu’il n’autoriserait pas les étudiants étrangers à rester aux États-Unis si leurs universités décidaient de poursuivre à enseigner uniquement en ligne à la rentrée. Une décision finalement annulée cette semaine avec à la clé le privilège de l’exemption d’interdiction de voyager aux États-Unis qui a été accordée aux étudiants étrangers en provenance d’Europe. Les étudiants d’autres pays –dont le Maroc- sont encore pour l’instant des persona non grata.
Les pays dont les portes sont ouvertes
Au niveau mondial, la possibilité pour étudiants étrangers d’accéder à des établissements supérieurs dépend d’abord des décisions prises par les pays où ils se trouvent puis des décisions prises par les établissements eux-mêmes. « La Grande-Bretagne exige des nouveaux arrivants de présenter des tests sérologiques négatifs avant de les soumettre à une quarantaine de 14 jours. Les admissions restent cependant possibles aux étudiants marocains qui répondent aux conditions nécessaires. Pour l’instant, l’Espagne, la Roumanie, la Chine, la France et la Russie sont toutes ouvertes pour les étudiants marocains. Pour le Canada, les inscriptions sont possibles pour les cursus en ligne qui se dérouleront jusqu’en janvier prochain. Ce n’est qu’après cette date que les étudiants pourront commencer les cours en présentiel, si toutefois l’évolution de la pandémie le permet », explique My Ismaïl El Filali.
Craintes et appréhensions des parents
En plus des contraintes liées à la possibilité d’admission, à l’existence de vols aériens vers les pays d’accueil et aux coûts –souvent exorbitants- des études, les familles des bacheliers qui souhaitent poursuivre leurs cursus à l’étranger se battent contre un autre démon : le Coronavirus. « C’est avec beaucoup de difficulté que j’ai pu convaincre mes parents de me laisser poursuivre mes études supérieures en France. Avec cette pandémie, ils sont très inquiets et me font promettre chaque jour que je prendrai toutes les précautions qu’il faut pour ne pas choper le virus », nous avoue entre deux rires une jeune bachelière au départ pour la France. « Heureusement que les procédures administratives ont été facilitées pour les étudiants marocains qui souhaitent faire leurs études en France. Ça aurait été un coup dur pour moi si les frontières étaient restées complètement fermées », nous confie-t-elle.
Si l’été n’est pas fini, des milliers de bacheliers marocains préparent déjà une rentrée 2020-2021 qui sera sans doute mémorable. Coronavirus ou pas, les études continuent et seuls les étudiants et étudiantes les plus persévérants pourront se targuer d’avoir donné le meilleur d’eux-mêmes. Qu’ils poursuivent leurs études au Maroc ou ailleurs, nous leurs souhaitons réussite et bonne santé.
Les États-Unis fermés pour les étudiants
Les bacheliers qui rêvaient de continuer leurs études dans le pays de l’Oncle Sam sont les premiers à déchanter. « Actuellement, il est impossible aux étudiants marocains de voyager aux Etats-Unis afin d’y poursuivre leurs études », souligne My Ismaïl El Filali, conseiller en orientation à la Direction provinciale de l’Education nationale de Marrakech. Le gouvernement de Donald Trump avait même annoncé le lundi 6 juillet qu’il n’autoriserait pas les étudiants étrangers à rester aux États-Unis si leurs universités décidaient de poursuivre à enseigner uniquement en ligne à la rentrée. Une décision finalement annulée cette semaine avec à la clé le privilège de l’exemption d’interdiction de voyager aux États-Unis qui a été accordée aux étudiants étrangers en provenance d’Europe. Les étudiants d’autres pays –dont le Maroc- sont encore pour l’instant des persona non grata.
Les pays dont les portes sont ouvertes
Au niveau mondial, la possibilité pour étudiants étrangers d’accéder à des établissements supérieurs dépend d’abord des décisions prises par les pays où ils se trouvent puis des décisions prises par les établissements eux-mêmes. « La Grande-Bretagne exige des nouveaux arrivants de présenter des tests sérologiques négatifs avant de les soumettre à une quarantaine de 14 jours. Les admissions restent cependant possibles aux étudiants marocains qui répondent aux conditions nécessaires. Pour l’instant, l’Espagne, la Roumanie, la Chine, la France et la Russie sont toutes ouvertes pour les étudiants marocains. Pour le Canada, les inscriptions sont possibles pour les cursus en ligne qui se dérouleront jusqu’en janvier prochain. Ce n’est qu’après cette date que les étudiants pourront commencer les cours en présentiel, si toutefois l’évolution de la pandémie le permet », explique My Ismaïl El Filali.
Craintes et appréhensions des parents
En plus des contraintes liées à la possibilité d’admission, à l’existence de vols aériens vers les pays d’accueil et aux coûts –souvent exorbitants- des études, les familles des bacheliers qui souhaitent poursuivre leurs cursus à l’étranger se battent contre un autre démon : le Coronavirus. « C’est avec beaucoup de difficulté que j’ai pu convaincre mes parents de me laisser poursuivre mes études supérieures en France. Avec cette pandémie, ils sont très inquiets et me font promettre chaque jour que je prendrai toutes les précautions qu’il faut pour ne pas choper le virus », nous avoue entre deux rires une jeune bachelière au départ pour la France. « Heureusement que les procédures administratives ont été facilitées pour les étudiants marocains qui souhaitent faire leurs études en France. Ça aurait été un coup dur pour moi si les frontières étaient restées complètement fermées », nous confie-t-elle.
Si l’été n’est pas fini, des milliers de bacheliers marocains préparent déjà une rentrée 2020-2021 qui sera sans doute mémorable. Coronavirus ou pas, les études continuent et seuls les étudiants et étudiantes les plus persévérants pourront se targuer d’avoir donné le meilleur d’eux-mêmes. Qu’ils poursuivent leurs études au Maroc ou ailleurs, nous leurs souhaitons réussite et bonne santé.
Oussama ABAOUSS
Encadré
Rentrée 2020 : L’expectative des étudiants étrangers qui veulent étudier au Maroc
Si la pandémie de Coronavirus a compliqué les procédures d’admission dans les divers établissements supérieurs à l’étranger pour les bacheliers marocains, les étudiants issus d’autres pays qui souhaitent étudier au Maroc sont également dans l’expectative. « Nous avons eu plusieurs inscriptions d’étudiants étrangers pour la rentrée prochaine. Certains ont choisi un cursus à distance alors que d’autres ont manifesté la volonté de venir au Maroc pour intégrer les cours présentiels de notre institut. Nous nous préparons bien évidemment à les accueillir, mais nous n’avons toujours pas de visibilité par rapport aux possibilités qu’ils auront à la rentrée pour accéder au territoire national », nous confie Mme Asmaa Slaoui, directrice académique de l’ILCS (Institute for Leadership and Communication Studies) de Rabat. « L’arrivée des nouveaux étudiants pour la prochaine rentrée universitaire se fera selon la coordination qui se fait entre les différentes ambassades et le ministère des Affaires étrangères », explique pour sa part My Ismaïl El Filali, conseiller en orientation. « Selon les déclarations du ministre de l’Éducation nationale, la reprise universitaire se fera d’une façon normale, en fin septembre prochain, sous réserve que la situation sanitaire le permette », précise-t-il. À noter que le nombre d’étudiants étrangers dans le Royaume a grimpé de 136% ces 5 dernières années. 22.096 étudiants étrangers ont ainsi pu suivre des cursus dans divers établissements publics et privés du Royaume en 2019. 85% de ces étudiants sont issus de pays africains.
3 questions à My Ismaïl El Filali, conseiller en orientation
« Cette année, l’aide à l’orientation s’est faite à distance »
My Ismaïl El Filali, conseiller en orientation à la Direction provinciale de l’Education nationale de Marrakech, a répondu à nos questions sur le processus d’aide à l’orientation des élèves.
- Dans le contexte de la pandémie, comment les élèves ont-ils pu bénéficier d’aides à l’orientation ?
- Cette année, l’aide à l’orientation s’est faite à distance. Plusieurs webinaires ont été organisés afin de fournir les informations nécessaires et conseiller correctement les élèves. Il y a eu également plusieurs numéros de téléphones mis à disposition des élèves ainsi que des groupes Whatsapp dédiés. Certains de nos cadres ont pris l’initiative de créer des pages sur Facebook afin d’interagir avec les élèves et répondre à leurs questions. Enfin, la dernière étape pour la gestion technique de l’opération d’orientation s’est faite à travers des plates-formes électroniques.
- Les élèves ont été au rendez-vous ?
- Certainement. Un nombre important d’élèves ont utilisé ces moyens pour se faire aider dans leur orientation et obtenir des conseils adaptés à leurs profils. Nous avons également communiqué avec beaucoup de parents d’élèves à travers ces moyens.
- Comment se font actuellement les admissions dans les divers établissements supérieurs ?
- Pour certains établissements comme la FST, l’ENSA, l’EST et ENSA, la sélection a été centralisée à travers la plate-forme Tawjihi.ma. Pour les Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, une plate-forme dédiée a été déployée pour les nouvelles admissions. Concernant les établissements militaires, les sélections se font via le site recrutement.far.ma. Dans les diverses plates-formes mises en place, les établissements ont soit opté pour une sélection sur dossier, soit une présélection sur dossier qui sera suivie d’un concours.
My Ismaïl El Filali, conseiller en orientation à la Direction provinciale de l’Education nationale de Marrakech, a répondu à nos questions sur le processus d’aide à l’orientation des élèves.
- Dans le contexte de la pandémie, comment les élèves ont-ils pu bénéficier d’aides à l’orientation ?
- Cette année, l’aide à l’orientation s’est faite à distance. Plusieurs webinaires ont été organisés afin de fournir les informations nécessaires et conseiller correctement les élèves. Il y a eu également plusieurs numéros de téléphones mis à disposition des élèves ainsi que des groupes Whatsapp dédiés. Certains de nos cadres ont pris l’initiative de créer des pages sur Facebook afin d’interagir avec les élèves et répondre à leurs questions. Enfin, la dernière étape pour la gestion technique de l’opération d’orientation s’est faite à travers des plates-formes électroniques.
- Les élèves ont été au rendez-vous ?
- Certainement. Un nombre important d’élèves ont utilisé ces moyens pour se faire aider dans leur orientation et obtenir des conseils adaptés à leurs profils. Nous avons également communiqué avec beaucoup de parents d’élèves à travers ces moyens.
- Comment se font actuellement les admissions dans les divers établissements supérieurs ?
- Pour certains établissements comme la FST, l’ENSA, l’EST et ENSA, la sélection a été centralisée à travers la plate-forme Tawjihi.ma. Pour les Facultés de médecine, de pharmacie et de médecine dentaire, une plate-forme dédiée a été déployée pour les nouvelles admissions. Concernant les établissements militaires, les sélections se font via le site recrutement.far.ma. Dans les diverses plates-formes mises en place, les établissements ont soit opté pour une sélection sur dossier, soit une présélection sur dossier qui sera suivie d’un concours.
Recueillis par O. A.
Repères
Salon virtuel des grandes écoles
Le « Salon International des Grandes Écoles & Universités » se tient en ligne du 16 au 22 Juillet 2020 de 10h à 20h. Comme pour un Salon classique, la plate-forme en ligne (disponible sur le site https://salonige.ma) permet aux visiteurs de parcourir les stands et de consulter les vidéos et documents mis à disposition par les exposants. Des conférences en ligne sont également au programme afin de permettre aux bacheliers et à leurs parents d’échanger avec les responsables des établissements et les spécialistes de l’orientation.
Accès aux universités françaises
Les services consulaires de l’ambassade de France au Maroc sont actuellement en train de traiter les dossiers d’étudiants qui souhaitent un visa pour étudier en France. Pour obtenir le sésame, deux conditions préalables : un accord d’inscription dans l’un des établissements français et l’obtention du baccalauréat. La majorité des concours d’accès aux universités françaises se dérouleront au Maroc au profit de quelque 2500 candidats. Une dizaine de centres d’examen dans plusieurs villes hébergeront ces concours.