Pandémie de Covid-19 oblige, la production et l’utilisation des masques de protection ont explosé.Partout, à travers la planète, les ONG et les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur l’impact sur l’environnement engendré par les produits de protection sanitaire, en l’occurrence : les gants et les masques de protection en tous genres. Ces produits à usage unique, dont la production elle-même est polluante, fuitent désormais chaque jour dans les divers milieux et notamment dans les écosystèmes naturels terrestre et marin. La production d’une tonne de masques est équivalente à la production d’une tonne de déchets potentiels, car le recyclage de ces produits est également impossible. À raison de 4g en moyenne pour un masque, notre pays qui vient d’augmenter sa capacité de production à 14 millions d’unités par jour produit l’équivalent de 1680 tonnes de déchets chaque mois.
Masques : des déchets en sursis
Utilisés au niveau national ou dans des pays qui importent des masques produits au Maroc, ces quantités s’ajoutent aux millions de tonnes de produits de protection sanitaire utilisés chaque jour dans le monde et qui après un seul usage, se retrouvent - au mieux - dans des incinérateurs, ou - au pire - éparpillés dans la voie publique et dans la Nature. « Malgré les efforts de nettoyage, il est facile de constater que les masques se retrouvent souvent dans la rue à même le sol. Les plongeurs de notre association ont également témoigné que même le fond marin est actuellement pollué par une quantité importante de masques », confie Younes Baghdidi, président de l’association Abtal Fnideq pour la Plongée Sous-Marine et la Protection de l’Environnement.
Textile et polypropylène
Masques : des déchets en sursis
Utilisés au niveau national ou dans des pays qui importent des masques produits au Maroc, ces quantités s’ajoutent aux millions de tonnes de produits de protection sanitaire utilisés chaque jour dans le monde et qui après un seul usage, se retrouvent - au mieux - dans des incinérateurs, ou - au pire - éparpillés dans la voie publique et dans la Nature. « Malgré les efforts de nettoyage, il est facile de constater que les masques se retrouvent souvent dans la rue à même le sol. Les plongeurs de notre association ont également témoigné que même le fond marin est actuellement pollué par une quantité importante de masques », confie Younes Baghdidi, président de l’association Abtal Fnideq pour la Plongée Sous-Marine et la Protection de l’Environnement.
Textile et polypropylène
À première vue, les masques de protection sont constitués de matières textiles. Les normes de fabrication de ces dispositifs de protection sanitaire révèlent cependant que chaque masque est également constitué d’une couche de polypropylène : un matériau plastique non-biodégradable et qui est issu de la ressource non-renouvelable qu’est le pétrole. Si certaines sources précisent que le polypropylène a besoin de 450 ans pour se dégrader dans la Nature, plusieurs spécialistes affirment que ce temps de dégradation concerne « du polypropylène plus épais sous forme de film et dans des conditions particulières ». Il n’en reste pas moins que les masques qui jonchent les espaces urbains et naturels constituent un facteur de pollution environnementale et des déchets issus d’activités de soins à risques infectieux.
Déchets non-recyclables
« Ces derniers mois, nous avons constaté une augmentation exponentielle dans les quantités de masques de protection qui se retrouvent dans notre chaîne de tri », nous confie Yassine Mazot, président de la coopérative Attaouafouk qui est chargée depuis 2011 du tri des déchets dans la décharge d’Oum Azza à Rabat. « Nous ne sélectionnons pas ces masques pour les classer avec les matériaux qui peuvent être revendus aux recycleurs. Nos ouvriers essaient au maximum de ne pas les toucher même si tous sont munis de gants et de masques », poursuit Yassine Mazot qui, par ailleurs, confie qu’il a remarqué une baisse relative dans les quantités des masques qui se retrouvent dans la décharge d’Oum Azza. « Je pense que depuis que les gens savent que le port de masque est obligatoire et que cette situation risque de durer, ils optent de plus en plus pour des masques en tissus qui sont lavables et réutilisables », spécule l’ouvrier de tri.
Face au risque environnemental que représentent les masques utilisés, le Département de l’Environnement qui relève du ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, avait lancé, en avril dernier, « une campagne pour sensibiliser le citoyen sur une élimination saine des masques usagés ». Cette campagne de sensibilisation comprend la diffusion d’une capsule de sensibilisation sur les chaînes de télévision, les stations de radio publiques et privées, sur les sites électroniques ainsi que sur les réseaux sociaux. La pollution engendrée par les masques et dispositifs de protection sanitaire est manifestement un énième impact de la pandémie qui mérite plus d’attention et de solutions.
Déchets non-recyclables
« Ces derniers mois, nous avons constaté une augmentation exponentielle dans les quantités de masques de protection qui se retrouvent dans notre chaîne de tri », nous confie Yassine Mazot, président de la coopérative Attaouafouk qui est chargée depuis 2011 du tri des déchets dans la décharge d’Oum Azza à Rabat. « Nous ne sélectionnons pas ces masques pour les classer avec les matériaux qui peuvent être revendus aux recycleurs. Nos ouvriers essaient au maximum de ne pas les toucher même si tous sont munis de gants et de masques », poursuit Yassine Mazot qui, par ailleurs, confie qu’il a remarqué une baisse relative dans les quantités des masques qui se retrouvent dans la décharge d’Oum Azza. « Je pense que depuis que les gens savent que le port de masque est obligatoire et que cette situation risque de durer, ils optent de plus en plus pour des masques en tissus qui sont lavables et réutilisables », spécule l’ouvrier de tri.
Face au risque environnemental que représentent les masques utilisés, le Département de l’Environnement qui relève du ministère de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement, avait lancé, en avril dernier, « une campagne pour sensibiliser le citoyen sur une élimination saine des masques usagés ». Cette campagne de sensibilisation comprend la diffusion d’une capsule de sensibilisation sur les chaînes de télévision, les stations de radio publiques et privées, sur les sites électroniques ainsi que sur les réseaux sociaux. La pollution engendrée par les masques et dispositifs de protection sanitaire est manifestement un énième impact de la pandémie qui mérite plus d’attention et de solutions.
Oussama ABAOUSS