Dans la douce lumière d’octobre, le festival itinérant Art Explora pose ses voiles à Rabat, transformant la capitale marocaine en carrefour artistique du 11 au 17 octobre 2024. Lancé en 2019 par Frédéric Jousset, président de la Fondation Art Explora, ce projet de musée flottant poursuit une mission audacieuse : rendre l’art accessible à tous en naviguant le long des rivages méditerranéens jusqu’en 2026. "L'art nous fait du bien, et il faut partager cette sensation avec le plus grand nombre", aime répéter Jousset. L’escale marocaine incarne cette ambition, offrant une programmation gratuite et immersive à une ville déjà marquée par une riche tradition artistique.
Une expérience culturelle sur les flots
’étonnant navire de 47 mètres, dessiné par Axel de Beaufort et Guillaume Verdier, est bien plus qu’un bateau. Avec ses lignes épurées et ses voiles déployées, il incarne une véritable révolution culturelle. "C’est le premier bateau-musée au monde", rappelle Olivier Sigoret, l’un des deux capitaines du projet, fier de piloter une initiative sans précédent. À bord, jusqu’à 2000 visiteurs peuvent quotidiennement explorer expositions, œuvres sonores et installations immersives, fruit d’une collaboration prestigieuse avec le musée du Louvre et l’IRCAM, qui a imaginé une expérience acoustique unique.
La Marina, une galerie à ciel ouvert
Ayant jeté les amarres à la Marina, pour son escale à Rabat, le festival a opté pour une approche éclatée : la ville elle-même devient une scène vivante. Sous la houlette de Laila Hida, commissaire des étapes marocaines, la programmation investit non seulement les quais mais aussi les espaces urbains. Balades artistiques, concerts et projections cinématographiques parsèment les journées, tandis que des ateliers participatifs invitent le public à expérimenter l’art au plus près. "Nous avons voulu que Rabat ne soit pas seulement une escale mais une immersion complète", confie Olivier, le capitaine du bateau-musée. L’accent est mis sur l’interaction : les visiteurs ne sont pas de simples spectateurs mais des acteurs de cette odyssée culturelle.
’étonnant navire de 47 mètres, dessiné par Axel de Beaufort et Guillaume Verdier, est bien plus qu’un bateau. Avec ses lignes épurées et ses voiles déployées, il incarne une véritable révolution culturelle. "C’est le premier bateau-musée au monde", rappelle Olivier Sigoret, l’un des deux capitaines du projet, fier de piloter une initiative sans précédent. À bord, jusqu’à 2000 visiteurs peuvent quotidiennement explorer expositions, œuvres sonores et installations immersives, fruit d’une collaboration prestigieuse avec le musée du Louvre et l’IRCAM, qui a imaginé une expérience acoustique unique.
La Marina, une galerie à ciel ouvert
Ayant jeté les amarres à la Marina, pour son escale à Rabat, le festival a opté pour une approche éclatée : la ville elle-même devient une scène vivante. Sous la houlette de Laila Hida, commissaire des étapes marocaines, la programmation investit non seulement les quais mais aussi les espaces urbains. Balades artistiques, concerts et projections cinématographiques parsèment les journées, tandis que des ateliers participatifs invitent le public à expérimenter l’art au plus près. "Nous avons voulu que Rabat ne soit pas seulement une escale mais une immersion complète", confie Olivier, le capitaine du bateau-musée. L’accent est mis sur l’interaction : les visiteurs ne sont pas de simples spectateurs mais des acteurs de cette odyssée culturelle.
Au-delà de toutes les frontières
L’escale marocaine d’Art Explora s’inscrit dans une tournée ambitieuse qui reliera quinze pays méditerranéens d’ici 2026. De Malte à Venise, en passant par Marseille, Tanger ou Rabat, chaque halte est conçue comme une invite au dialogue entre artistes, institutions et publics. Chaque escale bénéficie d’une direction artistique locale qui mêle talents émergents et artistes confirmés. "Nous voulons tisser des liens durables entre les rives de la Méditerranée", confie Laila Hida, directrice artistique et commissaire de l'escale marocaine d'Art Explora.
"Avec cette expérience qui m'a permis de passer à une plus grande échelle en terme de commissariat et d'organisation, j'ai compris combien le dispositif et le mode de monstration est important sinon central", enchérit Laila Hida, avant d'ajouter avec une once d'optimisme: "Les projets proposés à Tanger et Rabat co-construits avec des artistes, des collectifs et des lieux de la scène locale ont pris place dans des micro-espaces pensés de manière à créer le lien et favoriser l'échange pour ramener cette ambition méditerranéenne à une échelle locale et déplacer le discours de la réthorique de l'interculturalité vers les réalités locale".
Dans le paysage culturel actuel, l'interaction entre les artistes et le public est essentielle pour dynamiser la scène artistique et promouvoir une culture vivante. Cela implique d'encourager les spectateurs à jouer un rôle actif plutôt que de rester de simples observateurs.
"Pour cela, nous voulions avoir un public qui n'est pas uniquement passif dans la programmation vivante mais bien un public actif, critique qui prend part dans les propositions auxquelles nous l'invitons. Bien sûr il y a l'aspect performatif et festif qui est le propre d'un festival mais il y avait entre tout cela une invitation à se questionner sur nos propres modalités de production et de diffusion de la culture au Maroc et comment nous pourrons continuer de décloisonner et de valoriser l'existant tout en le mettant en perspective avec les pratiques contemporaines", ravitaille-t-elle.
Alors que le bateau s’apprête à lever l’ancre, Rabat peut se targuer d’avoir été l’écrin temporaire d’une aventure culturelle inédite. Art Explora rappelle que l’art est un langage universel, capable de transcender les frontières et d’inviter au progrès social.
L’escale marocaine d’Art Explora s’inscrit dans une tournée ambitieuse qui reliera quinze pays méditerranéens d’ici 2026. De Malte à Venise, en passant par Marseille, Tanger ou Rabat, chaque halte est conçue comme une invite au dialogue entre artistes, institutions et publics. Chaque escale bénéficie d’une direction artistique locale qui mêle talents émergents et artistes confirmés. "Nous voulons tisser des liens durables entre les rives de la Méditerranée", confie Laila Hida, directrice artistique et commissaire de l'escale marocaine d'Art Explora.
"Avec cette expérience qui m'a permis de passer à une plus grande échelle en terme de commissariat et d'organisation, j'ai compris combien le dispositif et le mode de monstration est important sinon central", enchérit Laila Hida, avant d'ajouter avec une once d'optimisme: "Les projets proposés à Tanger et Rabat co-construits avec des artistes, des collectifs et des lieux de la scène locale ont pris place dans des micro-espaces pensés de manière à créer le lien et favoriser l'échange pour ramener cette ambition méditerranéenne à une échelle locale et déplacer le discours de la réthorique de l'interculturalité vers les réalités locale".
Dans le paysage culturel actuel, l'interaction entre les artistes et le public est essentielle pour dynamiser la scène artistique et promouvoir une culture vivante. Cela implique d'encourager les spectateurs à jouer un rôle actif plutôt que de rester de simples observateurs.
"Pour cela, nous voulions avoir un public qui n'est pas uniquement passif dans la programmation vivante mais bien un public actif, critique qui prend part dans les propositions auxquelles nous l'invitons. Bien sûr il y a l'aspect performatif et festif qui est le propre d'un festival mais il y avait entre tout cela une invitation à se questionner sur nos propres modalités de production et de diffusion de la culture au Maroc et comment nous pourrons continuer de décloisonner et de valoriser l'existant tout en le mettant en perspective avec les pratiques contemporaines", ravitaille-t-elle.
Alors que le bateau s’apprête à lever l’ancre, Rabat peut se targuer d’avoir été l’écrin temporaire d’une aventure culturelle inédite. Art Explora rappelle que l’art est un langage universel, capable de transcender les frontières et d’inviter au progrès social.
Houda BELABD
Une vision ambitieuse et solidaire
La Fondation Art Explora repose sur une conviction forte : la culture doit dépasser les barrières sociales et géographiques. Avec l’aide de plus de 1600 bénévoles, Art Explora s’appuie sur les technologies et la mobilité pour réinventer le rapport du public à l’art. Chaque escale est une nouvelle occasion de rassembler, d’échanger et de créer.
Après une escale remarquée au Maroc, le festival poursuit sa route à destination de Malaga, laissant derrière lui à Rabat les graines d’un renouveau artistique. L’ambition est claire : non seulement exposer l’art mais encourager une réflexion collective sur les défis sociaux et culturels actuels. "Quand l’art est présenté de manière innovante et inclusive, il possède le pouvoir de stimuler les esprits et de rapprocher les peuples", rappelle Frédéric Jousset, président de la Fondation Art Explora.