La lecture de « Rabat, mon amour… » de Rita El Khayat, fait tomber sur cette phrase de Abdelkrim Bennani qui a préfacé l’ouvrage : « Un texte où se mêlent la nostalgie et le bonheur ». Bien lire « tomber », et non pas « s’arrêter », par exemple. Tomber, c’est se relever, après, peut-être, s’être fait mal, se relever avec soulagement. Les 3 points de suspension du titre sont une invitation au sens ouvert et non clos de l’ouvrage dans sa lecture, en somme dans sa perception car le sens n’est pas « fixé », en somme figé, à proprement parler.
La nostalgie, en général fait mal car elle est souvent portée comme une blessure de la mémoire.
La parole nostalgique peut traduire ainsi une certaine forme de douleur mémorielle, une certaine forme de détresse qui est en somme humaine car, n’est-ce pas que l’être vit de ses ruptures, qui vont du cordon ombilical, parfois, à la rupture spatiale d’un simple déménagement, plus ou moins sans retour.
Rita Al Khayat, anthropologue, psychiatre et psychanalyste, sait de quoi il retourne à travers :
•des peuples entiers (Ah ! la douceur de l’Andalousie qui relève néanmoins plus du fantasme que de la nostalgie car elle s’exprime sans le vécu. Du moins, pour les générations actuelles… Dans ce contexte la question qui se pose est : peut-on avoir la nostalgie d’un lieu que l’on a n’a pas connu, où l’on n’a pas vécu ?) ;
•des sujets au sens de la psychanalyse, en somme des individus quand il s’agit d’analyser la parole nostalgique, au double sens, disons, anthropologique et psychanalytique du terme.
Pour rappel, l’interprétation de la pensée freudienne sur la nostalgie varie, du moins pour les francophones, entre la nostalgie elle-même et la désirance au sens de « désir ardent d’un objet du passé ».
Dans « Rabat, mon amour… », la nostalgie est bonheur, elle n’est pas rupture et déracinement mais bonheur, sans lien avec un quelconque objet du passé.
Dans un ouvrage publié il y a quelques années, « le droit à la nostalgie » a été revendiqué, au point qu’aujourd’hui, et à la lecture de « Rabat, mon amour… », on peut même être enclin à demander « Une journée de la nostalgie » pour réconcilier le sujet avec lui-même et le faire accepter par son nouvel environnement humain, comme il y a une « journée mondiale des migrants », par exemple.
Ceci dit, Rabat, mon amour n’est pas que nostalgie. Il est également histoire, architecture, culture, humaine à travers les « anciennes familles de Rabat », les noms des familles de Rabat, les Rbatis célèbres et les personnalités nées à Rabat. Le livre comporte des données à caractère scientifique que les chercheurs pourront consulter avec profit.
La nostalgie, en général fait mal car elle est souvent portée comme une blessure de la mémoire.
La parole nostalgique peut traduire ainsi une certaine forme de douleur mémorielle, une certaine forme de détresse qui est en somme humaine car, n’est-ce pas que l’être vit de ses ruptures, qui vont du cordon ombilical, parfois, à la rupture spatiale d’un simple déménagement, plus ou moins sans retour.
Rita Al Khayat, anthropologue, psychiatre et psychanalyste, sait de quoi il retourne à travers :
•des peuples entiers (Ah ! la douceur de l’Andalousie qui relève néanmoins plus du fantasme que de la nostalgie car elle s’exprime sans le vécu. Du moins, pour les générations actuelles… Dans ce contexte la question qui se pose est : peut-on avoir la nostalgie d’un lieu que l’on a n’a pas connu, où l’on n’a pas vécu ?) ;
•des sujets au sens de la psychanalyse, en somme des individus quand il s’agit d’analyser la parole nostalgique, au double sens, disons, anthropologique et psychanalytique du terme.
Pour rappel, l’interprétation de la pensée freudienne sur la nostalgie varie, du moins pour les francophones, entre la nostalgie elle-même et la désirance au sens de « désir ardent d’un objet du passé ».
Dans « Rabat, mon amour… », la nostalgie est bonheur, elle n’est pas rupture et déracinement mais bonheur, sans lien avec un quelconque objet du passé.
Dans un ouvrage publié il y a quelques années, « le droit à la nostalgie » a été revendiqué, au point qu’aujourd’hui, et à la lecture de « Rabat, mon amour… », on peut même être enclin à demander « Une journée de la nostalgie » pour réconcilier le sujet avec lui-même et le faire accepter par son nouvel environnement humain, comme il y a une « journée mondiale des migrants », par exemple.
Ceci dit, Rabat, mon amour n’est pas que nostalgie. Il est également histoire, architecture, culture, humaine à travers les « anciennes familles de Rabat », les noms des familles de Rabat, les Rbatis célèbres et les personnalités nées à Rabat. Le livre comporte des données à caractère scientifique que les chercheurs pourront consulter avec profit.
Abdallah BENSMAÏN
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Rita El Khayat: « Rabat, mon amour… » - Ed. Ribat al Fath