Le ministère de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a opté pour l’enseignement à distance pour la rentrée scolaire prévue le 7 septembre pour le public, le privé et les missions étrangères, pour tous les cycles et niveaux confondus, avec avec la possibilité de cours en présentiel pour les élèves, dont les parents feront la demande.
Cette décision trouve son fondement dans la situation épidémiologique inquiétante que vit actuellement le pays, marquée par une augmentation sensible des cas de contamination, du nombre de cas critiques et de décès, précise le communiqué. Elle ne concerne que le début de la rentrée scolaire et pas obligatoirement l’intégralité de l’année scolaire et pourra donc être adaptée en fonction de la situation épidémiologique.
En revanche, le ministère a laissé ouverte la possibilité d’adopter le présentiel à titre d’exception. Selon le communiqué, l’enseignement en présentiel sera assuré pour les apprenants dont les parents optent pour ce modèle, sachant qu’un mécanisme sera établi pour permettre aux familles de faire un tel choix.
Le ministère a également annoncé qu’il va mettre en place un protocole sanitaire strict imposant une liste de mesures sanitaires, telles que le port du masque dès la cinquième année du primaire, la distanciation physique et la réduction du nombre des élèves dans les classes.
Concernant l’examen régional unifié de la première année du Baccalauréat, il a été décidé de le reporter jusqu’à nouvel ordre, sachant qu’il était initialement programmé les 4 et 5 septembre. Au final, le communiqué du ministère de l’Education nationale semble vouloir ménager la chèvre et le choux en imposant un enseignement à distance généralisé, tempéré par la possibilité de recourir au présentiel en cas de demande des parents, selon des modalités et mécanismes qui restent à préciser.
Cette manière de faire laisse planer de nombreuses suspicions quant aux réelles intentions du gouvernement : s’agit-il d’une manière habile de rejeter la responsabilité de potentielles contaminations sur les parents ? Est-ce une manière de préparer l’opinion publique à un reconfinement généralisé dont l’enseignement à distance serait un corollaire logique et qui sera annoncé à la veille de la rentrée scolaire? ... telles sont entre autres questions, les interrogations qui animent la rue marocaine après la publication du communiqué du département de Saïd Amzazi. Les prochains jours nous diront ce qu’il en est vraiment.
Cette décision trouve son fondement dans la situation épidémiologique inquiétante que vit actuellement le pays, marquée par une augmentation sensible des cas de contamination, du nombre de cas critiques et de décès, précise le communiqué. Elle ne concerne que le début de la rentrée scolaire et pas obligatoirement l’intégralité de l’année scolaire et pourra donc être adaptée en fonction de la situation épidémiologique.
En revanche, le ministère a laissé ouverte la possibilité d’adopter le présentiel à titre d’exception. Selon le communiqué, l’enseignement en présentiel sera assuré pour les apprenants dont les parents optent pour ce modèle, sachant qu’un mécanisme sera établi pour permettre aux familles de faire un tel choix.
Le ministère a également annoncé qu’il va mettre en place un protocole sanitaire strict imposant une liste de mesures sanitaires, telles que le port du masque dès la cinquième année du primaire, la distanciation physique et la réduction du nombre des élèves dans les classes.
Concernant l’examen régional unifié de la première année du Baccalauréat, il a été décidé de le reporter jusqu’à nouvel ordre, sachant qu’il était initialement programmé les 4 et 5 septembre. Au final, le communiqué du ministère de l’Education nationale semble vouloir ménager la chèvre et le choux en imposant un enseignement à distance généralisé, tempéré par la possibilité de recourir au présentiel en cas de demande des parents, selon des modalités et mécanismes qui restent à préciser.
Cette manière de faire laisse planer de nombreuses suspicions quant aux réelles intentions du gouvernement : s’agit-il d’une manière habile de rejeter la responsabilité de potentielles contaminations sur les parents ? Est-ce une manière de préparer l’opinion publique à un reconfinement généralisé dont l’enseignement à distance serait un corollaire logique et qui sera annoncé à la veille de la rentrée scolaire? ... telles sont entre autres questions, les interrogations qui animent la rue marocaine après la publication du communiqué du département de Saïd Amzazi. Les prochains jours nous diront ce qu’il en est vraiment.
Anass MACHLOUKH
Trois questions à Allal Amraoui
« Le gouvernement a fait preuve d’improvisation et d’absence absolue d’action politique »
Allal Amraoui, député du Parti de l’Istiqlal à la Chambre des Représentants, a répondu à nos questions sur les décisions du ministère de l’Education nationale.
- Après la décision du ministère de l’Education d’opter pour l’enseignement à distance et le report de l’examen régional, quelles seront les répercussions psychologiques sur les élèves ?
- Les élèves de la première année du Baccalauréat ont été surpris de constater que l’examen régional est reporté le jour même où ils ont reçu leur convocation. Après avoir enduré le stress et l’angoisse de la préparation de l’examen pendant des mois, les élèves devraient aussitôt reprendre la deuxième année du Baccalauréat, ce qui pourrait les impacter psychologiquement. On assiste donc à une improvisation totale de la part du gouvernement quoique le ministère de l’Education ait fait des efforts depuis le début de la crise sanitaire.
- Selon vous, quelles seront les conditions et les contraintes d’organisation de la rentrée scolaire ?
- L’examen régional unifié aurait bien pu être tenu dans de bonnes conditions, à l’instar de celui du Baccalauréat. Avec le report, les élèves n’auront aucune visibilité sur comment va se dérouler leur année décisive du Baccalauréat, sachant que l’enseignement à distance a des limites matérielles et pédagogiques et ne peut aucunement supplanter le présentiel. Le ministère a annoncé une rentrée à deux vitesses en proposant le présentiel sur demande des parents, on comprend que le gouvernement veuille faire plaisir à tout le monde, mais il s’agit du choix le plus difficile sur le plan logistique alors que l’on connaît très bien les limites de notre système éducatif.
- Après le discours de SM le Roi, y a-t-il un risque d’un retour au confinement généralisé ?
- Le retour au confinement est toujours possible vu la hausse continue du nombre des cas critiques et celui des décès. Le confinement généralisé n’en demeure pas moins une décision très difficile qui serait lourde de conséquences.
Allal Amraoui, député du Parti de l’Istiqlal à la Chambre des Représentants, a répondu à nos questions sur les décisions du ministère de l’Education nationale.
- Après la décision du ministère de l’Education d’opter pour l’enseignement à distance et le report de l’examen régional, quelles seront les répercussions psychologiques sur les élèves ?
- Les élèves de la première année du Baccalauréat ont été surpris de constater que l’examen régional est reporté le jour même où ils ont reçu leur convocation. Après avoir enduré le stress et l’angoisse de la préparation de l’examen pendant des mois, les élèves devraient aussitôt reprendre la deuxième année du Baccalauréat, ce qui pourrait les impacter psychologiquement. On assiste donc à une improvisation totale de la part du gouvernement quoique le ministère de l’Education ait fait des efforts depuis le début de la crise sanitaire.
- Selon vous, quelles seront les conditions et les contraintes d’organisation de la rentrée scolaire ?
- L’examen régional unifié aurait bien pu être tenu dans de bonnes conditions, à l’instar de celui du Baccalauréat. Avec le report, les élèves n’auront aucune visibilité sur comment va se dérouler leur année décisive du Baccalauréat, sachant que l’enseignement à distance a des limites matérielles et pédagogiques et ne peut aucunement supplanter le présentiel. Le ministère a annoncé une rentrée à deux vitesses en proposant le présentiel sur demande des parents, on comprend que le gouvernement veuille faire plaisir à tout le monde, mais il s’agit du choix le plus difficile sur le plan logistique alors que l’on connaît très bien les limites de notre système éducatif.
- Après le discours de SM le Roi, y a-t-il un risque d’un retour au confinement généralisé ?
- Le retour au confinement est toujours possible vu la hausse continue du nombre des cas critiques et celui des décès. Le confinement généralisé n’en demeure pas moins une décision très difficile qui serait lourde de conséquences.
A. M
Repères
Les bacheliers de première année subissent l’ascenseur émotionnel
Après avoir programmé l’examen régional unifié de la première année du Baccalauréat les 4 et 5 septembre, le ministère a décidé son report jusqu’à nouvel ordre, infligeant ainsi l’ascenseur émotionnel aux bacheliers qui ont reçu dans un seul et même jour leur convocation pour des examens déjà reportés, suivie de l’annonce d’un nouveau report sine die de ces mêmes examens. Ces derniers vivent depuis des mois au rythme des atermoiements du ministère de tutelle, en plus de l’angoisse causée par le confinement. Ce traumatisme psychologique ne manquera pas de les affecter.
Bilan de l’enseignement à distance durant la période de confinement
L’enseignement à distance a été une épreuve pour l’ensemble des élèves marocains, son bilan reste plus ou moins mitigé. Le ministre de l’Education nationale avait annoncé que près de 6000 contenus numériques ont été mis en place avec 600.000 visites quotidiennes de la plateforme TelmidTICE. En revanche, le HCP indique que, suite au report et l’annulation des examens, l’intérêt des élèves pour les cours a fortement chuté, sachant que 60% des élèves ont déclaré une baisse du temps consacré aux activités scolaires. En outre, les élèves des zones rurales ont eu des difficultés d’accès aux contenus numériques.