À l’issue d’une réunion tenue Samedi, le Parlement arabe a dénoncé l’ingérence du Parlement européen dans la crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, défendant même les revendications légitimes du Royaume sur les villes occupées Sebta et Mellilia. L’instance législative arabe a failli prendre cette décision à l’unanimité, sans l’attitude ambiguë du représentant de l’Algérie, Abdelkarim Korichi, qui a émis des réserves. Un geste attendu, comme le voisin algérien se positionne systématiquement contre les intérêts du Maroc, à chaque fois qu’il en a l’occasion.
Contrairement aux informations qui circulent sur les réseaux sociaux, l’Algérie a été le seul pays à ne pas voter la résolution du Parlement arabe. Tous les autres pays ont fait front commun autour du Maroc, y compris le Liban, que certaines pages sur les réseaux sociaux lui ont attribué une position hostile. Selon des sources diplomatiques, proches de l’ambassade du Liban à Rabat, aucun représentant d’un pays autre que l’Algérie n’a affiché la moindre réserve sur le soutien au Maroc. En réalité, certaines informations relayées récemment ont indiqué que la Syrie, le Liban, et l’Algérie se sont tous abstenus de voter la résolution en question, ce qui n’est pas exacte. Selon nos sources, la Syrie ne dispose d’aucun représentant dans le Parlement arabe, puisque son adhésion est gelée à la Ligue arabe depuis 2011.
Les réserves algériennes ont suscité l’incompréhension, voir l’indignation, des représentants des autres pays. Celui de la Jordanie a ouvertement critiqué son homologue algérien, pour avoir refusé de voter la résolution. Durant la réunion, il a insisté à inclure la question de l’occupation de Sebta et Mellilia dans le texte, précisant qu’elles sont « des territoires arabes occupés ».
Le représentant d’Alger a démontré la duplicité de son pays qui prétend lutter contre l’impérialisme partout dans le monde et qui n’hésite pourtant pas à soutenir l’occupation de l’Espagne des enclaves.
Rappelons que le Parlement arabe a adopté une résolution, dénonçant l'ingérence du Parlement européen et son insistance à s'impliquer dans une crise bilatérale entre les Royaumes du Maroc et d'Espagne. Il a également souligné la nécessité d'ouvrir le dossier des villes marocaines de Sebta et Melilla et des îles marocaines occupées, pour régler cette situation qui relève de l'ère coloniale.
Dans la foulée de la crise migratoire de Sebta, le Parlement de Strasbourg a choisi d’épingler le Maroc, en l’accusant d’exploiter les mineurs à des fins politiques, sans se prononcer sur l’affaire Brahim Ghali qui est à l’origine de la brouille entre Rabat et Madrid.