
Après avoir sécurisé El Guerguerat, le Maroc envisage-t-il d’ouvrir un second passage frontalier avec son voisin du Sud ? Si aucune annonce officielle n’a été faite dans ce sens par les deux pays, tout porte à croire que ce projet est en cours. En marge d’une visite de terrain du gouverneur et des élus de la province d’EsSemara, il a été indiqué que l’avancement global des travaux de l’axe routier (RN17 et RN17B) reliant la ville d’Es-Semara à la frontière mauritanienne via les communes d’Amgala et Tifariti, sur un linéaire de 93 km, a dépassé les 95%.
Le quatrième tronçon, actuellement en phase d’achèvement, concerne la construction du corps de chaussée de la route nationale n°17, reliant Es-Semara à la frontière mauritanienne sur une distance de 53 km. Cette voie devrait aboutir à Bir Moghrein, dans le Nord de la Mauritanie, et s’intégrer au réseau des routes saharo-sahéliennes, rapprochant ainsi le Maroc de ses alliés du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Une connexion stratégique qui s’inscrit dans l’Initiative Royale pour l’Atlantique. Sans tambour ni trompette, le Maroc est en train de réduire à néant les prétentions du Polisario et de son parrain algérien sur le contrôle de cette zone dite “libérée”. Un projet de cette envergure aboutirait logiquement à un raccourcissement du mur de défense, confinant les milices de Tindouf à une étroite poche longeant les frontières maroco-algériennes et leur interdisant complètement l’accès aux zones grises entre le Maroc et la Mauritanie. De plus, en multipliant les routes commerciales et en développant d’autres liaisons, comme le projet d’interconnexion électrique, Rabat va définitivement arrimer à lui son voisin du Sud, pour qui ce partenariat économique serait largement bénéfique. A ce stade, ni l’Algérie ni le Polisario n’ont réagi à cette annonce. Du côté marocain, en l’absence d’une annonce officielle spécifique, les seuls signaux émanant de canaux officiels sont ceux émis par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, dont le département a en charge la construction de ce tronçon, lors de sa visite à Smara. Il y a également eu des “signaux fiables” préparant à cette ouverture. Le premier signal est que, depuis la rencontre en décembre 2024 entre le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à Rabat, les relations entre les deux pays ont pris une tournure inédite.
Le second signal est qu’au lendemain de cette annonce, l’Inspecteur Général des FAR, Mohammed Berrid, a reçu à Agadir le Général de Division MD Fakhrul Ahsan, commandant la force de la mission onusienne au Sahara. Était-ce pour lui annoncer ce projet ? La réponse se dessinera sans doute dans les semaines à venir. D’autant plus que le Maroc, avec Trump à la Maison Blanche et le récent alignement de Paris sur la position marocaine, dispose d’une occasion unique d’arracher à ses adversaires leur dernière carte dans ce dossier.
Le quatrième tronçon, actuellement en phase d’achèvement, concerne la construction du corps de chaussée de la route nationale n°17, reliant Es-Semara à la frontière mauritanienne sur une distance de 53 km. Cette voie devrait aboutir à Bir Moghrein, dans le Nord de la Mauritanie, et s’intégrer au réseau des routes saharo-sahéliennes, rapprochant ainsi le Maroc de ses alliés du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Une connexion stratégique qui s’inscrit dans l’Initiative Royale pour l’Atlantique. Sans tambour ni trompette, le Maroc est en train de réduire à néant les prétentions du Polisario et de son parrain algérien sur le contrôle de cette zone dite “libérée”. Un projet de cette envergure aboutirait logiquement à un raccourcissement du mur de défense, confinant les milices de Tindouf à une étroite poche longeant les frontières maroco-algériennes et leur interdisant complètement l’accès aux zones grises entre le Maroc et la Mauritanie. De plus, en multipliant les routes commerciales et en développant d’autres liaisons, comme le projet d’interconnexion électrique, Rabat va définitivement arrimer à lui son voisin du Sud, pour qui ce partenariat économique serait largement bénéfique. A ce stade, ni l’Algérie ni le Polisario n’ont réagi à cette annonce. Du côté marocain, en l’absence d’une annonce officielle spécifique, les seuls signaux émanant de canaux officiels sont ceux émis par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, dont le département a en charge la construction de ce tronçon, lors de sa visite à Smara. Il y a également eu des “signaux fiables” préparant à cette ouverture. Le premier signal est que, depuis la rencontre en décembre 2024 entre le président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani et Sa Majesté le Roi Mohammed VI, à Rabat, les relations entre les deux pays ont pris une tournure inédite.
Le second signal est qu’au lendemain de cette annonce, l’Inspecteur Général des FAR, Mohammed Berrid, a reçu à Agadir le Général de Division MD Fakhrul Ahsan, commandant la force de la mission onusienne au Sahara. Était-ce pour lui annoncer ce projet ? La réponse se dessinera sans doute dans les semaines à venir. D’autant plus que le Maroc, avec Trump à la Maison Blanche et le récent alignement de Paris sur la position marocaine, dispose d’une occasion unique d’arracher à ses adversaires leur dernière carte dans ce dossier.