Bien qu'en évolution, le marché pharmaceutique marocain fait toujours face à des défis structurels dont le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a longuement parlé lors d'une réunion en commission avec les députés.
Ces difficultés s’expliquent par plusieurs facteurs, notamment la forte dépendance aux importations et l'insuffisance de la production locale face à la demande.
Par ailleurs, les ruptures fréquentes d’approvisionnement, dues à des problèmes de fabrication et de distribution, aggravent la situation, tandis que le coût élevé des médicaments, combiné à une couverture médicale encore incomplète, restreint leur accessibilité pour une grande partie de la population.
Le ministre a admis devant ladite commission que : « la disponibilité des médicaments pose un défi, vu les pénuries soudaines et les ruptures de stock, qui touchent aussi bien les princeps (médicaments d'origine servant de référence pour la fabrication des génériques) que leurs équivalents génériques. »
En 2023, le Maroc a fait face à une pénurie critique de 30 molécules essentielles, une situation qui se prolonge en 2024 avec un déficit affectant de nombreux médicaments d’usage courant.
Comment garantir une industrie pharmaceutique renforcée et tournée vers l’innovation ?
L’industrie pharmaceutique constitue la deuxième industrie chimique au Maroc, générant un chiffre d’affaires de 22 milliards de dirhams en 2023, a rappelé M. Mezzour. Il a également précisé que le secteur compte 56 établissements pharmaceutiques industriels, avec un investissement annuel avoisinant 1 milliard de dirhams, contribuant à la création de 65 000 emplois.
D'après les explications du ministre, la production locale satisfait environ 53,8 % des besoins du marché en valeur et près de 75 % en volume pour les médicaments.
Cependant, afin de couvrir les 50 % restants, le ministre a insisté sur l'importance d'investir dans la recherche et le développement, soulignant que le nombre d’organismes de recherche sous contrat (ORC) engagés dans les essais cliniques au Maroc demeure très restreint.
Dans cette optique, Mezzour a rappelé l'ambition du Maroc de devenir un leader dans la production de vaccins à l'échelle continentale, renforçant ainsi la souveraineté pharmaceutique du continent. Il a également souligné l'orientation du pays vers les secteurs d'avenir, tels que la biotechnologie, les technologies au service de la santé (Healtech), ainsi que la transformation et l'industrialisation du chanvre indien à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
Il a insisté sur l'importance de se tourner vers la fabrication de certains principes actifs, excipients et matières premières, tout en encourageant les exportations vers des marchés africains prometteurs.
La production de médicaments pour traiter des maladies telles que le cancer, les maladies cardiaques et le diabète, par le biais de la recherche et du développement, afin de réduire la dépendance aux importations et de baisser le coût des médicaments, se révéle comme une priorité.
Sans oublier la nécessité de transformer et de valoriser les plantes aromatiques et médicinales à des fins pharmaceutiques.
Assurer la souveraineté nationale tout en s’ouvrant à l’international
Lors de sa présentation, le ministre a mis en avant les atouts du secteur, précisant qu'il exporte 1,6 MMDH vers les marchés africains, arabes et européens. De plus, de nombreuses grandes entreprises internationales ont installé des usines et établi des partenariats avec des entreprises marocaines, ce qui facilite le transfert de technologies et de savoir-faire.
M. Mezzour a mentionné la création de deux écosystèmes industriels dans le cadre du programme d'accélération industrielle pour la production de produits pharmaceutiques et d'équipements médicaux, ainsi que la libéralisation du capital des entreprises pharmaceutiques selon la loi 17.04 et le code pharmaceutique. Il a également noté que le Maroc dispose des classes et formes de médicaments les plus complexes, comme les produits biologiques génériques.
La vision stratégique du secteur repose sur le renforcement de la production locale et la couverture complète de la chaîne de valeur des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux. Elle prévoit la création de nouvelles opportunités pour le Maroc dans des domaines comme la fabrication de vaccins, afin d'assurer la souveraineté vaccinale du Royaume et de l'Afrique, faisant du Maroc un centre de biotechnologie majeur sur le continent.
Cette vision inclut également l'intégration de la recherche pharmaceutique, du développement clinique, de la fabrication et de la commercialisation de produits biopharmaceutiques essentiels, tout en identifiant des leviers pour soutenir la souveraineté nationale en santé à travers des programmes dédiés.
Ces difficultés s’expliquent par plusieurs facteurs, notamment la forte dépendance aux importations et l'insuffisance de la production locale face à la demande.
Par ailleurs, les ruptures fréquentes d’approvisionnement, dues à des problèmes de fabrication et de distribution, aggravent la situation, tandis que le coût élevé des médicaments, combiné à une couverture médicale encore incomplète, restreint leur accessibilité pour une grande partie de la population.
Le ministre a admis devant ladite commission que : « la disponibilité des médicaments pose un défi, vu les pénuries soudaines et les ruptures de stock, qui touchent aussi bien les princeps (médicaments d'origine servant de référence pour la fabrication des génériques) que leurs équivalents génériques. »
En 2023, le Maroc a fait face à une pénurie critique de 30 molécules essentielles, une situation qui se prolonge en 2024 avec un déficit affectant de nombreux médicaments d’usage courant.
Comment garantir une industrie pharmaceutique renforcée et tournée vers l’innovation ?
L’industrie pharmaceutique constitue la deuxième industrie chimique au Maroc, générant un chiffre d’affaires de 22 milliards de dirhams en 2023, a rappelé M. Mezzour. Il a également précisé que le secteur compte 56 établissements pharmaceutiques industriels, avec un investissement annuel avoisinant 1 milliard de dirhams, contribuant à la création de 65 000 emplois.
D'après les explications du ministre, la production locale satisfait environ 53,8 % des besoins du marché en valeur et près de 75 % en volume pour les médicaments.
Cependant, afin de couvrir les 50 % restants, le ministre a insisté sur l'importance d'investir dans la recherche et le développement, soulignant que le nombre d’organismes de recherche sous contrat (ORC) engagés dans les essais cliniques au Maroc demeure très restreint.
Dans cette optique, Mezzour a rappelé l'ambition du Maroc de devenir un leader dans la production de vaccins à l'échelle continentale, renforçant ainsi la souveraineté pharmaceutique du continent. Il a également souligné l'orientation du pays vers les secteurs d'avenir, tels que la biotechnologie, les technologies au service de la santé (Healtech), ainsi que la transformation et l'industrialisation du chanvre indien à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
Il a insisté sur l'importance de se tourner vers la fabrication de certains principes actifs, excipients et matières premières, tout en encourageant les exportations vers des marchés africains prometteurs.
La production de médicaments pour traiter des maladies telles que le cancer, les maladies cardiaques et le diabète, par le biais de la recherche et du développement, afin de réduire la dépendance aux importations et de baisser le coût des médicaments, se révéle comme une priorité.
Sans oublier la nécessité de transformer et de valoriser les plantes aromatiques et médicinales à des fins pharmaceutiques.
Assurer la souveraineté nationale tout en s’ouvrant à l’international
Lors de sa présentation, le ministre a mis en avant les atouts du secteur, précisant qu'il exporte 1,6 MMDH vers les marchés africains, arabes et européens. De plus, de nombreuses grandes entreprises internationales ont installé des usines et établi des partenariats avec des entreprises marocaines, ce qui facilite le transfert de technologies et de savoir-faire.
M. Mezzour a mentionné la création de deux écosystèmes industriels dans le cadre du programme d'accélération industrielle pour la production de produits pharmaceutiques et d'équipements médicaux, ainsi que la libéralisation du capital des entreprises pharmaceutiques selon la loi 17.04 et le code pharmaceutique. Il a également noté que le Maroc dispose des classes et formes de médicaments les plus complexes, comme les produits biologiques génériques.
La vision stratégique du secteur repose sur le renforcement de la production locale et la couverture complète de la chaîne de valeur des produits pharmaceutiques et des dispositifs médicaux. Elle prévoit la création de nouvelles opportunités pour le Maroc dans des domaines comme la fabrication de vaccins, afin d'assurer la souveraineté vaccinale du Royaume et de l'Afrique, faisant du Maroc un centre de biotechnologie majeur sur le continent.
Cette vision inclut également l'intégration de la recherche pharmaceutique, du développement clinique, de la fabrication et de la commercialisation de produits biopharmaceutiques essentiels, tout en identifiant des leviers pour soutenir la souveraineté nationale en santé à travers des programmes dédiés.