Après des mois de suspens, la question de la SAMIR refait irruption dans le débat public. La conférence de presse tenue, ce vendredi, par la ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a été l’occasion d'aborder le sort de la raffinerie qui fait l’objet d’une procédure de liquidation judicaire qui dure depuis 2016. Alors que la procédure peine à se conclure faute d’acheteurs, le gouvernement n’a pour le moment manifesté aucune volonté de nationaliser la raffinerie ni à exploiter ses capacités de stockage.
En intervenant devant les journalistes, Leila Benali a laissé entendre que le gouvernement n’a pas du tout abandonné la société, bien que le projet de location des bancs de stockage ait échoué en novembre 2021. La ministre a tenté d’expliquer la situation, précisant que le gouvernement tente de gérer ce dossier en prenant en compte les intérêts des salariés de la SAMIR qui se comptent par centaines (600), et l’écosystème de la Raffinerie selon son expression.
« Nous sommes en cours de réflexion sur la façon dont nous allons gérer ce dossier sur le plan technique et économique même si l’affaire est dévolue à la justice internationale », a expliqué Leila Benali, ajoutant que son département veut traiter l’avenir de la raffinerie en prenant en considération l’ensemble de l’industrie de raffinage à l’échelon mondial. Ceci dit, tout investissement futur qui fera redémarrer l’activité de la raffinerie, qu’il soit public ou privé, doit être préparé rigoureusement et avec assez de recul, pour ne pas reproduire les causes qui ont mené à la faillite de la SAMIR.
« Nous sommes en train de réfléchir à des solutions et il y en a plusieurs sur la table », a rassuré tout de même la ministre, précisant que le gouvernement n'attendra pas la sentence arbitrale du CIRDI, pour entamer l’examen des différentes solutions possibles. En effet, ses propos confirment les déclarations du député du RNI Muhammad Ghayat, qui était directeur des ressources humaines, devant les membres de la commission parlementaire. Ce dernier a clairement fait savoir, mercredi, que le sort de la société ne sera réglé qu’en fonction de ce que décidera le CIRDI.
En effet, au moment où les prix des carburants atteignent des niveaux sans précédents fonds du renchérissement du pétrole sur le marché mondial, plusieurs voix se sont élevées pour revendiquer le redémarrage de la raffinerie ou au moins l’exploitation des capacités de stockage pour garantir un stock national de sécurité. Touetois, ce redémarrage tant espéré n’est pas aussi aisé qu’on le croit. Le rapport présenté par la ministre devant les membres de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des minéraux et de l’environnement à la Chambre des représentants explique qu’il faut 700 millions de dirhams pour pouvoir réexploiter les réservoirs de la SAMIR.
En réaction à la hausse des prix, Mme Benali a souligné que le redémarrage de l’activité du raffinement n’aura pas forcément un impact sur les prix des hydrocarbures sur le marché local. Allusion faite au débat actuel sur la flambée des prix et au problème de stockage. Force est de constater que l’état actuel des stocks des produits pétroliers est alarmant. Les sociétés de distribution ne disposent que d’un stock de 437.000 tonnes, permettant de couvrir 26 jours sachant. Ce qui est en dessous du seuil minimum exigé par la loi (60 jours). Par contre, le stock de l’essence permet de couvrir 43 jours. Face à cette situation, les compagnies pétrolières envisagent d’augmenter leur stock à 550.000 tonnes à l’horizon de 2023.
Rappelons que, le 21 mars 2016, il y a eu une décision de liquidation judiciaire ordonnée par le Tribunal de Commerce de Casablanca avec possibilité de maintien de l’activité de la société. Une décision confirmée en appel. Ensuite, le même tribunal a ordonné la cessation du capital de la société et ses installations, le Syndic a été chargé de trouver des acheteurs en formulant des appels d’offre.
14 mars 2018, le groupe Coral, principal actionnaire de la société a saisi le Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement (CIRDI) contre le gouvernement marocain pour revendiquer des dédommagements liés à la cessation de l’activité de la SAMIR. L’affaire est entre les mains du tribunal arbitral constitué le par le CIRDI, les intérêts du Maroc sont défendus par le Cabinet Nassiryn affilé au réseau international Allen & Overy. Les audiences se poursuivent, selon des sources proches du dossier.
En intervenant devant les journalistes, Leila Benali a laissé entendre que le gouvernement n’a pas du tout abandonné la société, bien que le projet de location des bancs de stockage ait échoué en novembre 2021. La ministre a tenté d’expliquer la situation, précisant que le gouvernement tente de gérer ce dossier en prenant en compte les intérêts des salariés de la SAMIR qui se comptent par centaines (600), et l’écosystème de la Raffinerie selon son expression.
« Nous sommes en cours de réflexion sur la façon dont nous allons gérer ce dossier sur le plan technique et économique même si l’affaire est dévolue à la justice internationale », a expliqué Leila Benali, ajoutant que son département veut traiter l’avenir de la raffinerie en prenant en considération l’ensemble de l’industrie de raffinage à l’échelon mondial. Ceci dit, tout investissement futur qui fera redémarrer l’activité de la raffinerie, qu’il soit public ou privé, doit être préparé rigoureusement et avec assez de recul, pour ne pas reproduire les causes qui ont mené à la faillite de la SAMIR.
« Nous sommes en train de réfléchir à des solutions et il y en a plusieurs sur la table », a rassuré tout de même la ministre, précisant que le gouvernement n'attendra pas la sentence arbitrale du CIRDI, pour entamer l’examen des différentes solutions possibles. En effet, ses propos confirment les déclarations du député du RNI Muhammad Ghayat, qui était directeur des ressources humaines, devant les membres de la commission parlementaire. Ce dernier a clairement fait savoir, mercredi, que le sort de la société ne sera réglé qu’en fonction de ce que décidera le CIRDI.
En effet, au moment où les prix des carburants atteignent des niveaux sans précédents fonds du renchérissement du pétrole sur le marché mondial, plusieurs voix se sont élevées pour revendiquer le redémarrage de la raffinerie ou au moins l’exploitation des capacités de stockage pour garantir un stock national de sécurité. Touetois, ce redémarrage tant espéré n’est pas aussi aisé qu’on le croit. Le rapport présenté par la ministre devant les membres de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des minéraux et de l’environnement à la Chambre des représentants explique qu’il faut 700 millions de dirhams pour pouvoir réexploiter les réservoirs de la SAMIR.
En réaction à la hausse des prix, Mme Benali a souligné que le redémarrage de l’activité du raffinement n’aura pas forcément un impact sur les prix des hydrocarbures sur le marché local. Allusion faite au débat actuel sur la flambée des prix et au problème de stockage. Force est de constater que l’état actuel des stocks des produits pétroliers est alarmant. Les sociétés de distribution ne disposent que d’un stock de 437.000 tonnes, permettant de couvrir 26 jours sachant. Ce qui est en dessous du seuil minimum exigé par la loi (60 jours). Par contre, le stock de l’essence permet de couvrir 43 jours. Face à cette situation, les compagnies pétrolières envisagent d’augmenter leur stock à 550.000 tonnes à l’horizon de 2023.
Rappelons que, le 21 mars 2016, il y a eu une décision de liquidation judiciaire ordonnée par le Tribunal de Commerce de Casablanca avec possibilité de maintien de l’activité de la société. Une décision confirmée en appel. Ensuite, le même tribunal a ordonné la cessation du capital de la société et ses installations, le Syndic a été chargé de trouver des acheteurs en formulant des appels d’offre.
14 mars 2018, le groupe Coral, principal actionnaire de la société a saisi le Centre international de règlement des différends relatifs à l’investissement (CIRDI) contre le gouvernement marocain pour revendiquer des dédommagements liés à la cessation de l’activité de la SAMIR. L’affaire est entre les mains du tribunal arbitral constitué le par le CIRDI, les intérêts du Maroc sont défendus par le Cabinet Nassiryn affilé au réseau international Allen & Overy. Les audiences se poursuivent, selon des sources proches du dossier.