L'Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, Staffan de Mistura, reprend le travail après s'être éclipsé des radars depuis qu'il a annoncé son plan controversé de partition du Sahara.
L'émissaire onusien a rencontré, mercredi, la ministre des Affaires de la Slovénie, Melita Gabic. Celle-ci a réitéré le sontien de son pays à ses efforts en vue de parvenir à une solution.
Staffan de Mistura mène traditionnellement ce genre de réunions avec les pays impliqués avant ses briefing au Conseil de Sécurité. Le diplomate s'apprête à rendre compte des derniers développements de la question du Sahara aux pays membres en avril.
Lorsqu'il a présenté son exposé en octobre dernier au Conseil de Sécurité, Staffan de Mistura a confié que les six prochaines mois seront décisifs pour son avenir. "S’il ne m’est pas possible de vous rendre compte de progrès significatifs et d’éclaircissements en avril 2025, je crains que cela ne soulève à juste titre des questions quant aux modalités futures de la facilitation par l’ONU du processus politique sur le Sahara, et que cela ne me donne l’occasion de suggérer au Secrétaire général de réévaluer si nous avons la possibilité et la volonté de continuer à être utiles dans de telles circonstances", a-t-il affirmé.
L'émissaire onusien semble de moins en moins crédible après avoir proposé le plan de partition en octobre dernier. Une proposition refusée d'emblée par le Maroc qui avait décliné un plan similaire en 2002. "S'il veut démissionner, nous n'allons pas le retenir", avait réagi l'ambassadeur du Maroc auprès des Nations Unies, en réaction à la supposée volonté de démissionner de l'émissaire onusien.
Ceci montre à quel point l'émissaire onusien ne trouve plus grâce aux yeux du Maroc. Le plan controversé de l'émissaire d'Antonio Guterres est jugé malvenu au moment où la majeure partie de la communauté internationale soutient le plan d'autonomie que le Royaume considère comme l'unique solution envisageable.