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Actu Maroc

Sahara : l’Algérie et le Polisario rejettent un nouvel envoyé spécial proposé par Guterres


Rédigé par Anass Machloukh Vendredi 16 Avril 2021

Le Front Polisario et l’Algérie ont refusé la candidature d’un diplomate portugais pour le poste d’envoyé spécial des Nations unies au Sahara. Une obstruction permanente à la reprise du processus politique. Détails.



Il semble que le poste d’envoyé spécial des Nations unies au Sahara est condamné à une vacance très longue, qui complique la reprise du processus politique. Le secrétaire général des Nations unies António Guterres a échoué de nouveau à nommer son envoyé personnel au Sahara, suite à l’obstination du Polisario et de l’Algérie à refuser un nouveau candidat qu’il a proposé.

Selon des sources diplomatiques proches de l’Agence France Presse, le front séparatiste et son parrain algérien ont rejeté la candidature d’une personnalité portugaise. Il s’agit du socialiste Luís Amado, ancien ministre des Affaires étrangères du Portugal entre 2006 et 2011, qui  dirigea également le ministère de la défense de son pays en 2005. Le Polisario l’aurait refusé pour ses déclarations jugées favorables au Maroc, sans que cela soit vérifié, expliquent les mêmes sources. En effet, la bande de Brahim Ghali a tendance récemment à refuser tout candidat accepté par le Maroc.

Il s’agit d’un énième refus des candidats proposés par les Nations unies. Le Polisario avait également rejeté la candidature de l’ex-premier ministre roumain Petre Roman, sous prétexte de sa « supposée sympathie » à l’égard de Rabat. En réalité, le front et son parrain algérien font tout pour faire obstruction à la poursuite du processus de règlement politique engagé par l’ONU au moment où le rapport de forces penche vers le Maroc dont le plan d’autonomie bénéfice de la reconnaissance et du soutien de la communauté internationale.

Il est désormais indéniable que la responsabilité du blocage actuel incombe à Alger, du moment que le Maroc a donné son aval à plusieurs candidats proposés par António Guterres. Un constat confirmé par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine Nasser Bourita qui avait fait état d’une obstruction permanente exercée par Alger pour reprendre les négociations, précisant qu’elle demeure la véritable partie dans le conflit.  Pour sa part, l’ONU a reconnu également la difficulté de nommer un nouvel émissaire.

Cette situation de blocage sera au menu de la prochaine réunion du Conseil de Sécurité, prévue le 21 avril, qui doit examiner la nomination d’un nouvel envoyé personnel. Poste vacant depuis deux ans, après la démission d'Horst Köhler, l’ex-président de la République fédérale d’Allemagne, qui avait mené le processus des tables rondes. Ce processus avait réuni pour la première fois l’ensemble des parties concernées par le conflit du Sahara, à savoir le Maroc, l’Algérie, le Polisario et la Mauritanie.

Plusieurs membres du Conseil de Sécurité, dont la France, s’accordent sur la nécessité de la nomination d’un nouvel émissaire de l’ONU au Sahara dans les plus brefs délais. Le secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes Clément Beaune a déclaré, mardi, que son pays encourage la nomination d’un nouvel Envoyé personnel du secrétaire général des Nations Unies au Sahara afin de « permettre la reprise des discussions ». « C’est cette ligne que défendra la France à nouveau au Conseil de Sécurité, le 21 avril prochain », a-t-il ajouté. Idem pour les Etats unis dont le secrétaire d’Etat Anthony Blinken avait exhorté Antonio Guterres a trouvé une solution au blocage actuel.








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