Avant même le 20 mars, date officielle du début du confinement au Maroc, la plupart des commerces ont été forcés de fermer suite aux mesures de protection sanitaire instaurées par les autorités pour endiguer la propagation du nouveau coronavirus, dont les salles de sport. Les clients n’ont, depuis, pas pu y accéder.
Cela n'a pas empêché certains clubs d'imposer à leurs adhérents de s’acquitter des mensualités échues, malgré la fermeture des lieux, comme c'est le cas du très connu centre Rbati de remise en forme et de bien-être, m. Wellness - Club Moving.
Nombre de clients de cet établissement réputé de la Capitale nous ont contacté pour se plaindre du prélèvement, sans leur consentement, de mensualités contre lesquelles aucun service ne leur a été rendu.
Madame W. Iraqui, fidèle adhérente au club Moving et porte-parole de ses clients protestataires, apporte son témoignage sur cette situation. «Au mois d’avril, nous avons reçu un appel d’un responsable de la salle nous demandant si nous étions disposés à contribuer au maintien des salaires des employés en cette période de crise. En guise de remerciement pour cet effort, le club se proposait de nous offrir des bons d’achat pour ses divers soins et service à consommer après la reprise, alors même que nous avions déjà tous accepté de bon cœur cette contribution, par devoir de solidarité et d’entraide», commence par nous dire Mme Iraqui.
«Toutefois, nous venons de constater que non seulement un deuxième prélèvement vient d’être effectué en ce début du mois de juin, sans notre consentement, mais qu’en plus, les employés du club font partie des bénéficiaires des aides étatiques versées via la CNSS aux entreprises et aux travailleurs en cessation d’activité», nous dit Mme Iraqi.
Afin de recouper cette information, ainsi que l’ensemble des éléments contenus dans le récit de notre interlocutrice, nous avons essayé de joindre le Moving, mais sans succès. Nous restons à la disposition de ses responsables pour tout complément d’information à même d’établir la vérité sur cette situation.
En attendant, la colère gronde parmi un certain nombre des adhérents qui considèrent le prélèvement de paiements sans contrepartie, comme illégitime, de surcroît si l’information selon laquelle les employés auraient été payés via l’aide versée par la CNSS, s’avérait véridique. Pour se faire entendre, ils comptent organiser un sit-in samedi 6 juin devant ce club huppé de la capitale, sis à l’avenue Mehdi Ben Barka.
Selon d’autres témoignages recueillis, l’enseigne justifierait le prélèvement des mensualités par la mise en ligne au profit de ses adhérents de vidéos de coaching pour s’entraîner chez soi, via une application dédiée. Un contre-argument qui fait sourire les adhérents mécontents : «ça n’a aucun sens de payer plein pot pour une prestation qu’un simple tutoriel comme il en existe des milliers sur le net peut remplacer. D’autant plus que l’application ne marche même pas», nous dit une autre cliente du Moving.
Même scénario à Meknès
Il importe de souligner que Moving n’est pas le seul club au Maroc à être confronté à ce genre de situation. De part et d’autre du Royaume, les voix de clients mécontents se font entendre. Notamment ceux de certaines enseignes basées sur le paiement par avance qui attendent un geste consistant en la prorogation de leurs abonnements au prorata de la période chômée pendant le confinement. Si aucun bras de fer n’est à l’ordre du jour, cela ne saurait tarder.
Plus proche de la situation du Moving de Rabat, un autre club huppé autrefois affilié à la même enseigne, mais cette fois-ci de la Capitale Ismaïlienne, Meknès, fait lui aussi face à une vague de contestation de la part d’une grande partie de ses adhérents, pour les mêmes motifs. Il s’agit du "Meknès Form" ex "m.Wellness", qui a vécu cette semaine un sit-in organisé par plusieurs dizaines de ses adhérents.
A Rabat, comme à Meknès, les sportifs sevrés d’activités physiques et malgré tout soulagés de leurs deniers chèrement gagnés en ces temps de crise, en appellent à l’équité et au bon sens, tout en brandissant la menace d’un recours devant la justice pour être rétablis dans ce qu’ils considèrent comme leurs pleins droits. Une cascade de plaintes et de procès en perspective.
Cela n'a pas empêché certains clubs d'imposer à leurs adhérents de s’acquitter des mensualités échues, malgré la fermeture des lieux, comme c'est le cas du très connu centre Rbati de remise en forme et de bien-être, m. Wellness - Club Moving.
Nombre de clients de cet établissement réputé de la Capitale nous ont contacté pour se plaindre du prélèvement, sans leur consentement, de mensualités contre lesquelles aucun service ne leur a été rendu.
Madame W. Iraqui, fidèle adhérente au club Moving et porte-parole de ses clients protestataires, apporte son témoignage sur cette situation. «Au mois d’avril, nous avons reçu un appel d’un responsable de la salle nous demandant si nous étions disposés à contribuer au maintien des salaires des employés en cette période de crise. En guise de remerciement pour cet effort, le club se proposait de nous offrir des bons d’achat pour ses divers soins et service à consommer après la reprise, alors même que nous avions déjà tous accepté de bon cœur cette contribution, par devoir de solidarité et d’entraide», commence par nous dire Mme Iraqui.
«Toutefois, nous venons de constater que non seulement un deuxième prélèvement vient d’être effectué en ce début du mois de juin, sans notre consentement, mais qu’en plus, les employés du club font partie des bénéficiaires des aides étatiques versées via la CNSS aux entreprises et aux travailleurs en cessation d’activité», nous dit Mme Iraqi.
Afin de recouper cette information, ainsi que l’ensemble des éléments contenus dans le récit de notre interlocutrice, nous avons essayé de joindre le Moving, mais sans succès. Nous restons à la disposition de ses responsables pour tout complément d’information à même d’établir la vérité sur cette situation.
En attendant, la colère gronde parmi un certain nombre des adhérents qui considèrent le prélèvement de paiements sans contrepartie, comme illégitime, de surcroît si l’information selon laquelle les employés auraient été payés via l’aide versée par la CNSS, s’avérait véridique. Pour se faire entendre, ils comptent organiser un sit-in samedi 6 juin devant ce club huppé de la capitale, sis à l’avenue Mehdi Ben Barka.
Selon d’autres témoignages recueillis, l’enseigne justifierait le prélèvement des mensualités par la mise en ligne au profit de ses adhérents de vidéos de coaching pour s’entraîner chez soi, via une application dédiée. Un contre-argument qui fait sourire les adhérents mécontents : «ça n’a aucun sens de payer plein pot pour une prestation qu’un simple tutoriel comme il en existe des milliers sur le net peut remplacer. D’autant plus que l’application ne marche même pas», nous dit une autre cliente du Moving.
Même scénario à Meknès
Il importe de souligner que Moving n’est pas le seul club au Maroc à être confronté à ce genre de situation. De part et d’autre du Royaume, les voix de clients mécontents se font entendre. Notamment ceux de certaines enseignes basées sur le paiement par avance qui attendent un geste consistant en la prorogation de leurs abonnements au prorata de la période chômée pendant le confinement. Si aucun bras de fer n’est à l’ordre du jour, cela ne saurait tarder.
Plus proche de la situation du Moving de Rabat, un autre club huppé autrefois affilié à la même enseigne, mais cette fois-ci de la Capitale Ismaïlienne, Meknès, fait lui aussi face à une vague de contestation de la part d’une grande partie de ses adhérents, pour les mêmes motifs. Il s’agit du "Meknès Form" ex "m.Wellness", qui a vécu cette semaine un sit-in organisé par plusieurs dizaines de ses adhérents.
A Rabat, comme à Meknès, les sportifs sevrés d’activités physiques et malgré tout soulagés de leurs deniers chèrement gagnés en ces temps de crise, en appellent à l’équité et au bon sens, tout en brandissant la menace d’un recours devant la justice pour être rétablis dans ce qu’ils considèrent comme leurs pleins droits. Une cascade de plaintes et de procès en perspective.